Du retenu et de l’envol – voilà ce qui caractérise cet ordinaire de la Messe de l’Espérance. Et c’est, quelque part, aussi le propre de ce grand vertu
théologal de l’Espérance : être encore sur terre, tout en s’élançant déjà vers le ciel. C’est bien pourquoi cet ordinaire (sans gloria), en Fa dièse
mineur, s’approprie si bien au temps liturgique du carême. Et son côté sérieux, voire quelque peu solennel, en fait un ordinaire pour les dimanches
en ce temps liturgique qui nous prépare à Pâques. Des élans de longue haleine (Kyrie) vont de pair avec un jeu de dynamiques plus syncopées
(Sanctus), qui, elles, demandent déjà une certaine ‘légèreté’ dans nos pas vers les grandes fêtes de la Résurrection. L’Alléluia sera substitué par
l’une des acclamations avant l’Evangile, propre au carême.

(CLM 214)