A l’occasion de ses 40 ans, Fidesco édite une revue de 80 pages pour porter une réflexion sur la vision chrétienne du développement et de la solidarité internationale. Reportages, réflexions et témoignages viennent souligner l’importance de l’engagement solidaire et développer la vision de l’Église sur le sujet. Présentation et extraits.
Elle pourrait faire sa crise de la quarantaine, mais l’ONG Fidesco en a décidé autrement. Pour partager et approfondir ses convictions, elle édite le journal Va ! de très belle facture. Il expose naturellement les projets et convictions de Fidesco, mais cherche avant tout à déployer la vision de l’Église sur le développement et la solidarité internationale. Du service des plus pauvres au problématiques du développement intégral en passant par les témoignages de missions concrètes, le magazine voit un panel très large de sujets abordés. On y retrouve Pierre-Yves Gomez, Mgr Sosthène Bayemi, Mgr Gobilliard et bien d’autres.
Une revue de 84 pages pour entrer en profondeur dans la vision chrétienne du développement, au service de tout homme et de tout l’homme.
Un message d’espérance, pour raviver et transmettre la flamme de la mission !
Nous vous proposons 5 extraits de ce magazine, disponible à la commande sur le site de Fidesco :
Au sommaire :
Extraits
Édito
Chers amis,
40 ans ! En 2020, ce seront 40 années de mission portées par Fidesco. C’est en 1980, en réponse à l’appel d’évêques africains, que Pierre Goursat demande la création de Fidesco, pour que des jeunes d’Europe partent servir leurs frères dans les pays du Sud. Depuis, cet engagement n’a cessé de se renforcer et se fait encore plus nécessaire aujourd’hui. Nous vivons dans un monde très contrasté, et nous assistons aujourd’hui à [Lire la suite]
Témoignage : l’appel de la mission
L’appel du pape François aux jeunes à ne pas « confondre le bonheur avec un canapé » a résonné en moi. Cette phrase du pape me touche particulièrement: « Je voudrais dire aux jeunes d’aujourd’hui qui ne se sentent pas à l’aise avec la culture ambiante du consumérisme, du narcissisme : mais REGARDEZ À L’HORIZON ! Priez l’Esprit Saint qui pousse à partir au loin, à brûler sa vie dans le service, à aller de l’avant. C’est cela la joie de l’annonce de l’Évangile. »
CLÉMENCE [RDC] 2017-2018
Projets de développement intégral : Soutien aux structures et initiatives locales (Madagascar)
L’Église, acteur infatigable du développement
Dans bien des pays, l’Église est un acteur majeur du développement, avec un impact considérable dans de nombreux domaines : éducation, agroécologie, santé, justice… L’engagement d’un diocèse comme celui de Fianarantsoa à Madagascar montre l’incroyable élan dont l’Église est porteuse, mais aussi sa volonté de pérenniser, structurer et consolider les projets initiés sur le terrain. Interview d’Hubert après trois années de mission.
Hubert, pourquoi avoir passé trois ans au service du diocèse de Fianarantsoa ?
Initialement, j’étais parti pour deux ans (avec ma femme et nos quatre filles), pour y être gestionnaire de projets au sein de la Codfides. Cette instance diocésaine conseille l’évêque en matière de développement économique et social, accompagne les projets à des stades d’avancement divers, en coordonne les acteurs, forme les porteurs des projets. J’ai aimé mettre du lien entre les Malgaches, créer des partenariats. Comme dit le proverbe africain : « Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ! Nous avons demandé à rester une année de plus pour [Lire la suite]
Témoignages : Devenir frères
Permettre à l’autre de se donner
De 2003 à 2006, j’étais volontaire Fidesco à Madagascar. Ma femme et moi étions responsables de projets agricoles et agro-alimentaires. Parmi eux, nous avions la charge d’une petite ferme-école qui avait pour mission de diffuser des méthodes d’élevage avicole et apicole. Cette ferme avait été créée dix ans auparavant par un autre volontaire Fidesco à la demande du diocèse qui nous accueillait. La région était particulièrement enclavée. Les méthodes d’élevage étaient rudimentaires et peu optimisées. Régulièrement, la population se trouvait en situation d’insuffisance alimentaire, particulièrement en termes d’apports protéinés. Rationaliser et optimiser la production d’œufs semblait une voie intéressante pour lutter de manière pérenne contre ce problème. Parallèlement, la possibilité d’offrir aux agriculteurs locaux les moyens de sécuriser des revenus par une production plus importante et constante était également une manière d’améliorer leur niveau de vie. La ferme Saint-François a ainsi été créée pour être un lieu d’expérimentation et de formation des agriculteurs. Les techniques de construction des bâtiments agricoles, produits avec des matériaux locaux facilement accessibles, les méthodes d’élevages, adaptées au contexte, ont été diffusées pendant la dizaine d’années qui a précédé notre mission.
En arrivant sur le terrain, nous constations que la ferme était extrêmement déficitaire. La production d’œufs et de miel ne suffisait plus à couvrir les frais de fonctionnement. En réalité, les agriculteurs malgaches de notre région s’étaient appropriés notre travail, vendaient leur production sur le marché. Notre ferme n’était plus qu’un acteur parmi d’autres. Pire, nous entrions en concurrence directe avec ceux que nous étions censés soutenir. Nous avons donc décidé d’arrêter cette activité. Le relais était pris par les acteurs locaux : success story ! Success story ?
Nous rêvons tous, au moment de partir en mission, que celle-ci s’achève par une prise de relais des acteurs locaux, l’efficacité de nos projets se mesurant à l’autonomisation des populations que nous sommes venus servir. Dans notre exemple malgache, d’une part il a fallu dix ans pour parvenir à cette autonomie et d’autre part, l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Quinze ans après cet événement, des volontaires Fidesco continuent d’ouvrer dans cette zone. Est-ce une forme d’acharnement thérapeutique humanitaire ? Sans doute pas. Les besoins sont immenses. Mais la seule raison de la fidélité de Fidesco auprès de ses partenaires réside-t-elle seulement dans l’immensité des besoins ? Ce serait une erreur de le penser. A la fin de notre mission, la communauté malgache qui nous avait accueillis nous a longuement remerciés. Non pas pour les actions mises en oeuvre dans le cadre de ces programmes agricoles – tout à fait pertinents et utiles – mais pour la fidélité dans le mariage dont ma femme et moi avions témoigné tout au long de cette mission auprès d’eux !
Au fond, cette anecdote met en évidence la question de la finalité des actions de développement et des moyens pour l’atteindre. Quel est l’objectif ultime des projets de développement ? L’aspiration profonde de l’homme est une aspiration au bonheur. Pour y répondre, l’Église nous invite à promouvoir un développement intégral : de tout homme et de tout l’homme! Qu’est-ce que cela signifie ?
Le but du développement ne peut se limiter à l’augmentation de la richesse économique, mesurée par le PIB. Ni même à l’indice de développement humain qui intègre l’espérance de vie et le taux d’alphabétisation. Tous ces indicateurs sont utiles mais non suffisants. Sommes-nous plus heureux parce que nous vivons vieux et mieux éduqués ? Sans doute un peu mais n’y a-t-il pas des personnes dans l’histoire qui nous ont édifiés par la joie dont elles rayonnaient malgré leur décès précoce ou des études limitées ? [Découvrez la suite dans la revue]
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