La justice, un chemin vers la paix

Comment exercer la vertu de justice ? Elle est la plus difficile des vertus, car elle demande un ajustement permanent et une espérance indéfectible. Extrait d’une réflexion de Pierre-Yves Gomez parue dans le livre Et maintenant ? 7 vertus pour traverser la crise, des Éditions de l’Emmanuel.

Vignette Gomez vertus crise citation

D’autres extraits du livre : ➨ L’espérance, un pied de Dieu dans la porte – Martin Steffens 
➨ La foi, ce qui nous lie – Laetitia Calmeyn nous parle de la vérité de Dieu 
➨ La charité, pour que circule l’amour – Thierry des Lauriers

Extrait : La justice, un chemin vers la paix

Pierre Yves GomezIl est tentant et parfois nécessaire de parler de la vertu de justice en évoquant de grands principes ou des idées générales et généreuses. Mais, de toutes les vertus, la justice est l’une des plus difficiles à exercer car c’est la plus ambiguë. Elle peut nous brûler d’un désir vif d’engagement et de combat, clair comme un feu, puis nous rendre incertains quand les situations se font troubles, quand les victimes perdent leur innocence ou quand les structures sociales sont telles qu’aucune justice ne paraît possible sans un renversement complet de la société. Dans un même mouvement, elle invite au courage et peut mener au découragement.

C’est pourquoi il faut aussi se garder des morales trop abstraites et privilégier les humbles expériences de vie, les situations précises, les cas d’espèce qui exigent ténacité et lucidité dans l’exercice de la justice. C’est ce que voudrait montrer l’histoire de Sébastien.

SÉBASTIEN PART EN MISSION

Alors qu’il étudiait dans une grande école de management, Sébastien avait choisi de passer une année de césure en Colombie pour participer à la construction d’une école. Ce projet de l’association Terre pour Tous devait faciliter la scolarité de plusieurs centaines d’enfants en leur épargnant un déplacement pénible et coûteux dans la grande ville éloignée de 40 kilomètres. Pour le réaliser, Sébastien avait accepté de vivre dans les conditions inconfortables de Lapora, un village retiré, sans parler très bien la langue locale et au service d’une mission dont il ne devait pas voir l’aboutissement durant son séjour.

Il n’avait pas envisagé cette aventure comme une occasion d’évasion facile ou un moyen de se donner une bonne conscience humaniste valorisable sur son curriculum vitæ. Ce qui le motivait, c’était un désir de justice. Même s’il était parfois confus dans son esprit, il avait un besoin vital de sortir de son confort de jeune homme préparé à exercer un jour l’autorité et souvent le pouvoir sur les autres. Il ne se sentirait légitime pour assurer ces fonctions qu’après s’être confronté, à un moment ou un autre de sa vie, à la réalité du monde, c’est-à‑dire aussi à sa misère et à ses criantes injustices.

Plus d’informations sur le livre

L’éditeur présente le livre en vidéo

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