Prières pour communier spirituellement

Quand il est impossible de recevoir la communion eucharistique, l'Eglise recommande de faire un acte de communion spirituelle. Voici quelques exemples de prières pour guider cette communion spirituelle.

Prière pour la communion spirituelle de saint Alphonse de Liguori :

Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur : venez-y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.

Acte de communion spirituelle relayé par la paroisse de saint Quentin-saint Victor :

« Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. « Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)

Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints. Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme. En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.

Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.

Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront. Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves. Maranatha, viens Seigneur Jésus. »

Composé par Mgr Centène, évêque de Vannes (ici, ses explications)

Source

Méditation en vue de la communion spirituelle par Mgr de Moulins-Beaufort, proposée par la paroisse de la Trinité, Paris :

De l’évangile selon saint Jean, chapitre 4, 5-26

En ce temps-là, Jésus arrive à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.

On peut se représenter la scène: Jésus, fatigué, assis près du puits, à l’heure la plus chaude. Il n’a rien pour puiser. Pourquoi est-il fatigué? La route, certes, mais surtout la route du salut pour nous rejoindre, pour rejoindre chaque être humain et tout être humain.

Seigneur, je te rends grâce, toi qui m’attends près du puits.

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit: «Donne-moi à boire.» –En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit: «Comment! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine?» –En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit: «Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive.» Elle lui dit: «Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bului-même, avec ses fils et ses bêtes?»Jésus lui répondit: «Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle.» La femme lui dit: «Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser.»

Je vois la femme de Samarie. Elle porte en elle l’humanité entière. Elle a besoin d’eau,elle peut donner de l’eau à ce voyageur fatigué. Mais Jésus lui parle d’un don de Dieu, d’une source jaillissante. Tout être humain est comme un puits: fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, il a en lui une profondeur qui le relie à la vie jaillissante de Dieu. Jésus vient dégager en moi cette profondeur, que le péché ou la fatigue ou l’ennui, ou la peur obstruent trop souvent. Par le baptême et la confirmation, il creuse en moi ce puits pour le brancher sur le jaillissement de l’Esprit-Saint.

Béni sois-tu, Seigneur, pour l’eau de ton Esprit qui jaillit au fond de ma liberté. Apprends-moi toujours à puiser en lui. Que ton Esprit-Saint imprègne mes choix et mes actes.

Jésus lui dit: «Va, appelle ton mari, et reviens.» La femme répliqua: «Je n’ai pas de mari.» Jésus reprit: «Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari: des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari; là, tu dis vrai.» La femme lui dit: «Seigneur, je vois que tu es un prophète!… Eh bien! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.» Jésus lui dit: «Femme, crois-moi: l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient –et c’est maintenant –où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.» La femme lui dit: «Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses.» Jésus lui dit: «Je le suis, moi qui te parle.»

Jésus n’est décidément pas venu pour installer l’eau courante chez cette femme de Samarie, mais pour ouvrir en elle la source de l’Esprit-Saint qui la fait fille du Père. Pour cela, il faut un peu de vérité. Jésus ne lui fait pas la morale. Il se contente de dire ce qui est. La femme réplique: quelle religion choisir? Mais la question est ailleurs: les vrais adorateurs adorent le Père en esprit et en vérité, c’est-à-dire dans le temple de leur cœur. Jésus, le vrai Fils, vient nous prendre en lui, avec lui, pour que, par lui, nous puissions être tournés vers le Père. Vivre, ce n’est pas seulement boire ou manger, ce n’est pas seulement entretenir sa vie. Vivre, c’est choisir ce qui nous fait porter la vie en esprit et en vérité. Vivre, c’est choisir la charité plutôt que l’égoïsme, le partage plutôt que la peur de manquer, la vérité plutôt que le mensonge…

Seigneur, tourne-moi vers le Père. Donne-moi de l’adorer, avec toi, en toi, par mes pensées et mes actes, en aimant en actes et en vérité.

Intentions :

Je confie au Dieu vivant les catéchumènes adultes du diocèse qui seront baptisés : que la force des scrutins les soutienne dans leur marche vers le baptême.

Je confie les médecins et tous les soignants et tous les responsables politiques et sociaux.

Je confie les personnes fragilisées qui sont à l’hôpital, en maison de retraite, en EHPAD, celles et ceux qui sont isolés chez eux.

Je confie au Seigneur les peuples qui connaissent la guerre et la violence. Que les élections municipales dans notre pays, malgré l’épidémie, permettent au plus grand nombre de se sentir membre de la nation.

Je confie tel voisin, telle voisine, tel proche, tel membre de ma famille.

  1. Si tu savais le don de Dieu, quel est celui à qui tu parles, c’est toi qui m’aurais demandé de te l’eau vive. Car l’eau que je te donnerai, en toi sera source de vie.
  2. Toi qui venais puiser de l’eau, je t’ai puisée de ton abîme. Sans eau j’ai purifié ton cœur. En toi j’ai fait couler ma vie. C’est de la croix qu’elle a jailli, l’eau et le sang versés pour tous.

Seigneur, en ce dimanche, je ne puis participer à la Messe physiquement. Je m’unis de tout mon cœur à la messe célébrée dans l’espace missionnaire et à toutes les messes célébrées de par le monde. Par toi, je suis en communion avec ceux qui, en ce dimanche, te rendent grâce et reçoivent ta parole. Je suis uni à ceux et celles qui sont à l’hôpital, à ceux ou celles qui sont en prison, à ceux ou celles que leur métier empêche de se rendre à la messe le dimanche. Que cette communion spirituelle nous ouvre, Seigneur, à une charité plus grande, à une plus grande attention à ceux qui nous entourent. Je porte devant toi ceux et celles qui souffrent, ceux et celles aussiqui, comme cette femme de Samarie, pensent être méprisés par beaucoup. Béni sois-tu, Seigneur, qui veut venir faire ta demeure dans la profondeur de mon cœur. Donne-moi d’être attentif à ta présence et de recueillir l’eau vive que tu me partages.

Prions : Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage. Écoute l’aveu de notre faiblesse: nous avons conscience de nos fautes. Patiemment, relève-nous avec amour. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Télécharger la méditation

sur Facebook
par Whatsapp
par mail