Agnès de Lamarzelle : la joie de la mission auprès des jeunes !

« Ma vocation : aimer Jésus et le faire aimer »

Elle porte les jeunes dans son cœur depuis toujours. Agnès de Lamarzelle, consacrée dans la Communauté de l’Emmanuel, retrace avec un enthousiasme non dissimulé les 8 années qu’elle vient de vivre au service des jeunes à Paris. Un témoignage d’espérance et d’émerveillement dont déborde une joie profonde.

Photo Agnes de Lamarzelle 1 okSon témoignage pourrait tenir en un mot : la JOIE ! Tant il résume son expérience auprès des jeunes et ponctue presque chacune de ses phrases. Pendant 8 ans, Agnès de Lamarzelle, consacrée dans le célibat pour le Royaume au sein de la Communauté de l’Emmanuel, a fait partie du Pôle Jeunes de la Communauté et servi à JET, Jeunes Emmanuel Trinité, le groupe de prière de la paroisse de la Trinité à Paris, pour les 18-25 ans.

Les jeunes ? « Je les ai dans le cœur depuis toujours ! » dit-elle avec fougue. Pas pour rien qu’elle débute sa vie professionnelle comme professeur de français en banlieue parisienne, avant de devenir docteur en théologie biblique et d’enseigner au Collège des Bernardins. « Je trouve que c’est enthousiasmant d’être auprès des jeunes parce que c’est une période de leur vie décisive. Ils s’apprêtent à faire des choix qui vont engager toute leur vie. Leur soif est décuplée par le fait que tous les possibles sont ouverts devant eux. »

Tant dans la vie communautaire au Pôle Jeunes que plus largement au groupe de prière, la mission d’Agnès est d’être une présence au milieu des jeunes pour accompagner, former, les faire grandir dans la foi, leur donner Jésus : « Les jeunes ont besoin de la disponibilité de personnes ressources à leurs côtés pour les aider à poser les fondations de leur vie et à se structurer pour devenir des adultes libres et debout. » 

Au service des jeunes, Agnès approfondit son appel : « C’est un appel qui s’est niché profondément dans mon cœur d’être au service de la transmission de cette grâce incroyable qu’on a reçue dans la communauté : l’effusion de l’Esprit-Saint.  Les jeunes arrivent au groupe de prière car ils cherchent Dieu. Petit à petit, on les conduit à livrer leur vie au Christ. Pendant ces 8 années, j’ai eu l’immense joie de voir des vies basculer après avoir rencontré Jésus, se transformer et se déployer. J’ai été le témoin émerveillé de passages de la tristesse à la joie, de recroquevillements intérieurs à l’ouverture et au don de soi. Ma joie c’est vraiment d’être au service de l’œuvre de l’Esprit-Saint et de la contempler. » 

Photo pole jeunes 1

Chez Agnès, pas de nostalgie d’un monde d’avant supposé meilleur, ni de résignation à l’égard de jeunes sur qui on ne pourrait plus compter, qui zappent et ne s’engagent pas : « Evidemment, cela reste un défi de leur faire expérimenter et choisir la fidélité, d’être à l’heure, de ne pas zapper Notre trésor à JET, c’est sans doute cette exigence : on accueille des nouveaux tout au long de l’année ; on leur permet de venir regarder deux fois, de goûter à ce que l’on propose, et ensuite, s’ils décident de s’inscrire, alors ils s’engagent à être fidèles, tous les mercredis. »

Sans être une recette miracle – certains étudiants continuent d’ailleurs à picorer – ce chemin d’exigence est jalonné d’étapes que les jeunes sont invités à franchir, à leur rythme : « Une fois inscrits, ils rejoignent une fraternité. Puis, on les appelle à se mettre au service, selon leur cheminement et leurs talents. Notre défi pastoral est d’être attentif au trésor que porte chacun pour le conduire à donner au Corps ce qu’il a à donner. C’est un élément qui les aide à devenir fidèles.

Ensuite, on propose à certains, que l’on voit particulièrement engagés, d’être chef de « frat » et devenir ainsi responsables d’autres jeunes. Et c’est souvent un point de bascule, car ils réalisent que s’ils n’ont pas de vie de prière, ils ne pourront pas être de bons pasteurs. Enfin, selon le parcours et la maturité de chacun, on peut leur proposer de vivre un parcours d’effusion de l’Esprit-Saint. Je suis très impressionnée de voir qu’ils sont nombreux à passer toutes ces étapes et à devenir disciples-missionnaires. »

Ces 8 années passées à contempler les merveilles de Dieu dans le cœur des jeunes, ont profondément nourri la vocation d’Agnès, qui a commencé son chemin dans la vie consacrée il y a 20 ans : « Si je devais résumer mon appel en une phrase, je dirais que c’est d’aimer Jésus et de le faire aimer. Pendant ces 8 années, j’ai eu la joie d’être vraiment au cœur de mon appel. Dans ma lettre de mission, il est écrit :

« Animée du feu de l’Esprit-Saint, transmets avec zèle et générosité les trésors puisés dans l’étude de la Parole de Dieu, et sois, par ton travail auprès des étudiants et des jeunes en quête de Dieu, un témoin de la sagesse et de la splendeur de la vérité, afin que se gravent en eux les traits du Verbe incarné. »

Cette mission avec les jeunes m’a permis d’accueillir de plus en plus au creux de mon cœur cette vocation de transmettre le feu de l’Esprit-Saint et la joie d’être à Jésus. Les jeunes sont venus puiser en moi ce que le Seigneur avait déposé dans mon cœur pour eux. » Un engagement ferme et enthousiaste, une joie durable, un témoignage que le Christ est toute sa vie. « C’est passionnant parce que les jeunes nous demandent d’aller au bout de notre appel, d’être pleinement ce que Jésus veut que nous soyons et de donner un témoignage de cohérence. »

Pour Agnès, l’heure de rendre la mission approche. Une étape pas si facile que cela à vivre : « Le chemin est en coursCe n’est pas facile de lâcher cette mission, parce que les jeunes ont pris dans mon cœur, dans ma prière et dans mon agenda une place importante. Cette période est l’occasion de revenir au cœur de ma vocation, qui est d’être à Jésus, et de lui redire qu’Il est tout pour moi, qu’Il est mon Unique Amour et que c’est à Lui que je veux plaire. »

Lui plaire, c’est d’abord et surtout rendre grâce : « Oui, immense action de grâce pour ce que le Seigneur a fait dans mon cœur et dans le cœur des jeunes. J’ai eu l’impression d’être aussi pauvre que les disciples avec leurs 5 pains et leurs 2 poissons et de voir qu’avec mes pauvretés, le Seigneur pouvait faire de grandes choses. J’ai expérimenté cette joie d’être en mission ensemble, avec mes frères et sœurs de communauté, et la joie de travailler à la vigne du Seigneur. J’ai plusieurs fois constaté que lorsqu’on laisse vraiment sa place à l’autre, d’un autre état de vie, d’une autre génération, d’un autre sexe, que l’on se réjouit de ce que l’autre va pouvoir apporter au Corps, que l’on plonge dans cette communion, c’est le lieu d’une immense fécondité. »

Ce n’est sans doute pas un hasard que la mission d’Agnès s’achève par une expérience d’Eglise XXL, les JMJ de Lisbonne, sur le thème : « Marie se leva et partit en hâte » (Luc 1,39) Comme une invitation à rester disponible pour la mission : « Ce qu’Il veut, où Il veut, quand Il veut. »

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