Retraite « Sinaï » 2025

A la rencontre de Dieu

Emerveillés par la magnificence des paysages « à couper le souffle », touchés par la fraternité, le silence et la prière, ils ont vécu une expérience spirituelle significative. « Ils », ce sont les « Sinaïotes » : une centaine de jeunes professionnels âgés de 25 à 35 ans partis du 10 au 22 mars dernier vivre la Retraite « Sinaï » dans le désert du Wadi Rum en Jordanie. Cyril et Daphné Folliot sont un des couples accompagnateurs. Avec Sixtine de Kersabiec et Christine Martinaggi, ils témoignent avoir été transformés.

"J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Espère le Seigneur, sois fort et prend courage."

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12 jours à la rencontre de Dieu, vante l’affiche du pèlerinage ! Depuis 35 ans, la Communauté de l’Emmanuel emmène une centaine de Sinaïotes, répartis en trois routes, marcher et prier dans le désert, se laissant émonder par une vie simple et dépouillée que rythment la chaleur du jour et le froid de la nuit. 

Ils ne savent presque rien quand ils partent « et c’est tant mieux » s’amuse Sixtine de Kersabiec. La trentenaire parisienne voulait faire l’Ecole de Charité et de Mission mais elle n’a pas été retenue. Qu’à cela ne tienne, elle s’inscrira pour la retraite dans le désert :

« Derrière mon désir d’une aventure un peu radicale, j’étais habitée par un questionnement plus profond : au cœur de ma vie parisienne à 200 à l’heure, plein d’amis, un boulot passionnant, je m’interrogeais sur ce que je voulais vraiment, ce que je pouvais apporter, à quoi je servais… J’avais peur de l’avenir ! »

Encouragée par une amie qui lui dit – « c’est un des plus beaux cadeaux que tu peux te faire » – elle se lance et s’inscrit.

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Cyril et Daphné Folliot sont appelés par des frères de communauté pour accompagner le pèlerinage. Une première expérience dans le désert qui les laisse éblouis : « Des levers et des couchers de soleil, de lune, des nuits étoilées… » raconte Cyril qui témoigne de « la joie de servir dans la communion des états de vie – prêtres, consacrés, laïcs – ensemble avec Daphné, loin de toute mondanité et coupés du monde. »

Coupés du monde, sans montre ni téléphone, les pèlerins perdent leurs repères spatio-temporels et « font l’expérience de se laisser guider » explique Cyril.

Sixtine, quant à elle, parle plutôt de décentrement : « On se réveille le matin hyper joyeux alors qu’on a mal dormi dans un hôtel pourtant 1000 étoiles (rires), que la confiture n’est pas bonne mais on fait confiance, on s’abandonne, on accepte de ne pas savoir ce qu’il va se passer. On apprend à ne réfléchir à rien, à écouter la parole de Dieu et à s’en nourrir. »

On touche au cœur : il y a la marche, la beauté des paysages, le silence des lieux… et la prière de louange et d’adoration, la messe… des conditions idéales pour (re)trouver Dieu. Christine Martinaggi avait un peu d’appréhension en s’inscrivant, « l’impression de signer un chèque en blanc à Dieu. » Elle s’est laissée édifiée par les rencontres et les échanges en profondeur : « J’ai découvert des vrais chercheurs de Dieu, des belles âmes. Malgré un retour compliqué, je me sens beaucoup plus en paix et je me découvre une plus grande capacité à prier. Ce pèlerinage a été l’occasion de rechoisir Dieu, de le remettre au centre. »

Sixtine confirme : « Un des topos m’a fait prendre conscience que ce sont nos fragilités qui font notre singularité. C’est le début d’une réconciliation avec moi-même qui me permet de me regarder plus positivement. Je suis rentrée avec la sensation d’être infiniment aimée par Dieu, d’un amour inconditionnel, rempli de joie. »

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Cyril explique que « le pèlerinage fait tomber les masques et révèle la vérité des personnes. Quand ils ne se cachent plus, les jeunes deviennent ce qu’ils sont : des merveilles ! » Avec Daphné, leur rôle consistait à accompagner, écouter, encourager :

« L’engagement et la vocation font partie des questionnements essentiels de la plupart des jeunes. Nous les avons vu s’ouvrir, avancer, vivre des cheminements intérieurs… et construire une fraternité forte et soudée entre eux, qui va les porter encore longtemps. »

Leur disponibilité « exceptionnelle », comme celle des prêtres, a beaucoup touché Sixtine : « Les prêtres ont été proches de nous : on pouvait à la fois poser des questions, se confesser, discuter, mais rigoler aussi à table ou à la veillée, de manière très décontractée. Ça m’a réconciliée d’une certaine manière avec l’Eglise. »

On ne peut pas parler de tout « tant la retraite est dense » s’enthousiasme Christine, ni des nombreuses surprises qui font le charme de cette retraite, sa part de mystère aussi. Mais on n’en revient pas « indemnes. » Daphné, dont le petit frère s’est donné la mort en décembre dernier, a « retrouvé le chemin de l’espérance ». Cyril s’est laissé touché par ce verset des Béatitudes : « Heureux les artisans de paix » comprenant que l’amour doit être premier en toutes choses. Sixtine reconnait qu’elle n’avait « aucune vie de prière quotidienne avant la retraite. Maintenant, je ne peux pas continuer comme si de rien n’était et me lever le matin sans lire les textes du jour. » Christine acquiesce : « Pas de grand changement de vie après cette retraite mais sur le plan de la vie de prière, j’ai décidé de remettre en place un temps de prière quotidien, d’aller plus régulièrement à la messe en semaine, bref d’avoir retrouvé le Bon Dieu ! »

S’il faudra encore du temps pour laisser tous les fruits de cette retraite aller à maturité, une chose est sûre, l’affiche disait vrai : dans le désert, ils ont rencontré Dieu !

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