Comme beaucoup de chants de la Communauté de l’Emmanuel, « Réjouis-toi Marie (D) », extrait de l’album “Dieu fidèle” d’Emmanuel Music, est un cadeau du ciel fait à Emmanuelle Penhard alors qu’elle prie souvent le chapelet. Violoniste, celle qui ne se définit pas comme un compositeur, nous raconte comment cette mélodie s’est imposée à elle.
Comment vous est venue l’idée de composer une mélodie pour le « Je vous salue Marie » dont il existe déjà tant de versions ?
En fait, je n’avais pas du tout l’idée de composer un chant. D’ailleurs, je ne pense pas avoir un talent particulier de composition. Mais ce chant m’a été donné. Je suis souvent dans ma voiture car mon travail m’amène à faire de nombreux déplacements. C’est l’occasion pour moi de prier mon chapelet. Et comme, en le récitant j’ai du mal à rester concentrée, je finis toujours en chantant. Certains airs revenaient souvent. Celui-là plus que les autres. Je l’ai un peu retravaillé au piano par la suite, avec le concours d’Emmanuel Music, mais ce chant est né en voiture en priant le chapelet, de manière très spontanée.
Qu’est-ce qui vous touche particulièrement dans cette prière à Marie ?
C’est la prière des simples, la prière des pêcheurs. Pour moi, réciter le chapelet c’est toujours un combat, peut-être en raison de son aspect répétitif, mais cela nous est demandé et j’en ressors toujours en paix.
Cette prière est aussi une manière simple d’intercéder pour toutes les intentions de prière qui nous sont confiées.
En plus, je suis originaire de Lourdes où j’ai grandi. Mon attachement à la Vierge Marie date de l’enfance. Marie a toujours été là, à toutes les étapes de ma vie.
La grotte de Lourdes, où de nombreuses personnes viennent en pèlerinage, était un lieu où j’allais me ressourcer régulièrement, dans une solitude peu habituelle. C’était chez moi ! J’y ai reçu beaucoup de grâces, et vécu des étapes spirituelles également.
Prier le « Je vous salue Marie » c’est à la fois un acte de simplicité et un acte d’obéissance à l’Eglise qui nous a donné cette prière.
Comment utiliser dans la liturgie cette version particulière du « Réjouis-toi » qu’on peut chanter et prier à tout instant ?
C’est une version très entraînante alors que les « Réjouis-toi Marie » habituels sont plutôt plus calmes Donc ce n’est pas forcément la version que l’on va choisir pour clôturer un temps de prière. En revanche, cette version peut-être facilement chantée au cours d’un chapelet pour éveiller notre cœur et nous rendre mieux présents à la prière.
