Les 40 jours pour nous préparer à Pâques :
de l’extérieur vers l’intérieur

Dans les textes de la liturgie, trois éléments de fond peuvent être distingués : le jeûne (associé à la prière et à l’aumône), la préparation au baptême et la pénitence. 

>> L’historique de ces trois éléments dans notre article 

« Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour »   

Joël 2, 12 – première lecture le mercredi des Cendres

Les textes liturgiques du Carême nous montrent que le jeûne (auquel y sont associées la prière et la justice-miséricorde, comme l’aumône), la pénitence et la préparation au baptême sont avant tout affaire de cœur, processus intérieur qui nous change profondément. 

Ces 3 thèmes nous accompagnent tout au long de ces 40 jours. Mettons-nous à l’écoute et laissons-nous nourrir par la liturgie du Carême. 

UN TEMPS FAVORABLE

Le Carême est un « temps favorable », comme un « jour du salut » (cf. la deuxième lecture du mercredi des Cendres, 2 Co 6, 2). 

Nous rencontrons ce chemin du cœur dans les paroles des chants liturgiques (dans l’antienne à l’entrée et à la communion, le Psaume responsorial et le verset avant l’Évangile, et dans la liturgie des Heures – en plus des psaumes fixes – les antiennes et les hymnes) 

Un thème revient dans ces chants : dans notre faiblesse et notre état de pécheur, nous sommes complètement dépendants de Dieu qui, dans sa justice, nous montre miséricorde et nous redonne ainsi notre dignité. 

Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais veut que le pécheur se repentisse et vive. 

A cette fin, Il donne au pécheur un cœur nouveau et pur, une volonté plus forte, un esprit résolu. Et le Seigneur nous invite à être miséricordieux, comme le Père céleste, qui veut la miséricorde plutôt que le sacrifice. 

 

SERIEUX ET INTERIORISATION

Au total, les chants liturgiques de cette période se caractérisent par un certain sérieux, une forte intériorisation, mais aussi une consolation et même une certaine joie (pensez, par exemple, au quatrième dimanche qui, selon le premier mot du chant d’ouverture Laetare, nous dit : « Réjouissez-vous »), mais sans le joyeux « Alleluia ! » qui reste entièrement réservé à Pâques. 

L’introduction au missel insiste sur le fait que la musique ne sonne que pour accompagner le chant, et qu’elle reste donc modeste ; de plus, il n’y a pas de décoration florale à l’autel (à l’exception du 4e dimanche, dimanche Laetare). 

LUTTE CONTRE LE MAL ET LE PECHE

Dans les autres textes de prière liturgique qui sont aussi chantés sans être un « chant », on trouve la prière d’ouverture (collecta), la prière sur les dons et la prière après la communion, ainsi que la préface. Le nouveau missel (2002) a introduit une prière sur le peuple (oratio super populum) pour chaque jour de Carême, avant la bénédiction. 

Toutes ces prières parlent de la lutte de l’Homme contre le mal et le péché, une lutte qu’il rencontre dans sa propre vie. L’homme aspire à la purification et au renouvellement, mais ne peut pas suivre ce chemin lui-même – la faiblesse humaine est trop grande.  

De cette façon, nous expérimentons en tant qu’humains que nous ne pouvons pas exister sans Dieu, et Il nous enseigne étape par étape à vivre selon Sa volonté. 

DE L’EXTERIEUR VERS L’INTERIEUR

Encore et encore, cette pensée revient : le jeûne et la pénitence sont des signes extérieurs, des choses que nous nous sommes imposées (et qui souvent sont trop difficiles à accomplir), mais les fruits qu’ils portent sont des fruits intérieurs – et donc, de jour en jour, les prières liturgiques demandent à Dieu que cette pénitence extérieure nous change de l’intérieur. 

Dans de nombreuses prières, il est demandé à Dieu de nous délivrer, par cette pénitence, de la mort, maintenant que les fêtes pascales s’approchent – ce grand moment où, par notre baptême, ou sa commémoration, nous serons complètement renouvelés. 

 
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