Quelques pépites d’espérance venues d’Asie

Dans un contexte où les ressources et approvisionnements alimentaires sont limités, la distanciation sociale et le télétravail sont difficiles, internet est peu disponible… les membres de la Communauté de l’Emmanuel en Asie deviennent des missionnaires créatifs et des porteurs d’espérance.

Les Philippines sont en confinement depuis le 15 mars et devraient continuer jusqu’au 15 mai. Les plus pauvres ont plus peur de la faim que du virus. La distanciation sociale n’a pas de sens quand de nombreuses personnes vivent sous un même toit ; et le télétravail ne s’applique pas aux salariés journaliers : s’ils ne gagnent pas d’argent, ils n’ont pas de nourriture. Ils dépendent donc des rations journalières du gouvernement. Dans certaines régions, les gens peuvent être arrêtés simplement parce qu’ils sont à l’extérieur de leurs maisons.

Cependant, avec la grâce de Dieu, certains des membres de la Communauté de l’Emmanuel vivent ce moment spécial en mission. Voici leur expérience depuis près de 2 mois maintenant :

Un membre de la communauté raconte comment, au début du confinement, il a entendu un policier dire que «le virus n’a pas de pieds. Donc, si vous ne restez pas à la maison, vous aidez à vous déplacer et à la diffuser.»

Après avoir entendu cela, il a pensé : «les« bons virus »de Jésus – la charité et la miséricorde – ont également besoin de pieds et de mains pour se déplacer. Nous devons combattre le virus COVID avec le «bon virus» de Jésus. Je dois me rendre disponible pour déplacer le «virus de Jésus» vers les autres ».

Il s’est donc porté volontaire pour conduire des personnes qui se battaient en première ligne ainsi que des voisins qui doivent voyager pour assumer leurs fonctions. Cela a nécessité beaucoup de force et de courage pour passer les nombreux postes de contrôle en raison des risques d’être mal compris, arrêtés et, bien sûr, infectés.

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Un membre de la communauté a découvert comment le temps de quarantaine, si angoissant qu’il soit, lui donne une chance pour être créatif avec ses enfants et l’occasion de cuisiner avec les membres de la famille. Il a dit : «ce courage apporte espoir, compassion et charité à ceux que je rencontre».

L’École d’évangélisation (ESM) de Manille a officiellement décidé de renvoyer ses élèves chez eux pour leur sécurité. Cependant, faute de vols, neuf sont toujours “coincés” sur place.

Pendant la Semaine Sainte, le Seigneur nous a bénis avec un Triduum très spécial. Comme toutes les messes étaient disponibles sur Internet, de nombreux frères et sœurs d’Asie ont suivi la retraite de l’ESM. Ces trois jours sont devenus comme une session de «Paray en Asie» avec des louange en différentes langues, des frères envoyant la Parole de Dieu sur Internet.

Comme cela se pratique habituellement, les petits enfants qui ne peuvent pas encore recevoir la communion sont bénis par le prêtre. Les membres de la communauté ont donc envoyé les noms de leurs enfants afin que pendant la messe, l’aumônier de l’ESM appelle et bénisse les enfants de la communauté un par un, via l’écran.

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Les frères et sœurs nous ont envoyé des photos et des vidéos d’eux louant et assistant à la messe avec nous. Ils venaient de différents pays d’Asie, ainsi que d’Australie et de nombreuses personnes anonymes, venant même de Trinité-et-Tobago! C’était une vraie mission.

Autre témoignage de solidarité asiatique, des membres de l’Emmanuel d’autres pays asiatiques ont envoyé beaucoup de masques et de contributions.

Un autre membre de la communauté de Manille passe maintenant son temps à distribuer ces masques aux personnes qui sont en première ligne, notamment aux éboueurs, aux vendeurs de nourriture, aux agents de santé et aux personnes âgées.

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Enfin et surtout, une sœur, frustrée de se sentir inutile parce qu’elle était clouée à la maison, a décidé de lire Paroles de Pierre Goursat.

Elle partage: «J’ai eu de la consolation après avoir lu une phrase du livre : « Vous voyez, nous formons un tout; que les gens partent ou ne partent pas, restent ou ne restent pas, nous sommes tous envoyés. Ce qui est merveilleux, c’est que nous sommes envoyés et que nous restons à la maison, nous en avons tous les avantages ». J’ai mieux compris que parfois ne pas être visible est aussi un appel. Peut-être que je suis appelée maintenant pour être juste à l’arrière, soutenir les personnes qui sont en première ligne en priant pour eux et en faisant de petits sacrifices comme Pierre Goursat le dit toujours. J’ai également profité de ces moments pour passer du temps avec ma famille car je serai occupé lorsque nous retournerons à la vie normale. »

Oui, nous sommes tous envoyés, nous sommes tous en mission où que nous soyons !

Le temps de Dieu n’est pas le nôtre; le Christ nous prend doucement, Il prend son temps.

Prenons donc aussi le temps du Seigneur!

-Pierre Goursat-

Article traduit depuis : From the Continent of the rising sun: hope arises!

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