Paray 2023 : zoom sur la session avec ou sans handicap !

Du 19 au 23 juillet, venez recevoir l’effusion de l’Esprit-Saint

Pour la 2ème année consécutive, Magali et Vincent Raimbault sont responsables de cette session qu’ils précisent ne pas être pour les personnes avec un handicap mais bien une session avec elles. Chacun, valide ou non, est acteur de la session à travers un service ajusté. Au programme : une préparation à l’effusion de l’Esprit-Saint, des parcours sur mesure et un spectacle de Maxime Pawlak « Papa, mon handicap et moi ». Nous avons rencontré Vincent et Magali.

Photo RaimbaultAprès une première session l’année dernière en tant que responsables, vous remettez le tablier de service, pourquoi ?

« L’inconscience peut-être (rires…) En fait, on se rend compte que cela prend du temps d’être à l’aise dans l’animation d’une session. La deuxième année, on profite déjà un peu de l’expérience acquise la première fois. C’est beaucoup de travail et de sacrifices mais surtout beaucoup de joie : joie de servir, joie de rencontrer des frères, joie d’être aux premières loges pour recevoir de magnifiques témoignages de personnes qui sont touchées par l’amour de Dieu, joie de voir les cœurs qui s’ouvrent. Et cette joie nous la partageons avec nos frères et sœurs porteurs de handicap qui nous enseignent la spontanéité et la simplicité. L’année dernière, dès le premier jour, les barrières tombaient, les habitudes mondaines étaient oubliées pour entrer en relation simplement les uns avec les autres. C’est vraiment ce qui caractérise cette session que nous vivons pleinement avec les personnes handicapées. C’est toujours touchant d’être servis au self par des jeunes en situation de handicap, ou de voir que les porteurs de flambeaux, presque tous non valides, sont si heureux de servir !

Comment le thème de l’effusion de l’Esprit-Saint s’est-il imposé ?

Lors d’un temps de retraite, notre équipe n’était pas encore constituée, nous avons entendu un enseignement qui nous encourageait vraiment à revivre de la grâce de l’effusion de l’Esprit. Et puis, en discutant avec un autre couple de frères de la Communauté de l’Emmanuel, on s’est rendus compte qu’ils avaient reçu la même intuition. Cela a été comme une confirmation pour nous. On les a alors appelés dans notre équipe et nous avons décidé d’orienter notre session autour de ce thème. Jean-Luc Moens, ainsi que d’autres intervenants, viendront donner des grands enseignements.

Y aura-t-il des nouveautés ?

Oui ! Nous pouvons déjà vous annoncer le spectacle de Maxime Pawlak lors d’une veillée qui s’intitule « Papa, mon handicap et moi ». Maxime est le père d’une petite Faustine, porteuse d’une anomalie sur le chromosome 15 qui induit des comportements autistiques. Homme-orchestre et soliste, il raconte dans le spectacle, notamment à travers ses propres compositions, la vie de sa famille touchée par le handicap. Dans une interview au magazine Pèlerin, le 22 novembre dernier, il confiait « Grâce à Faustine, je vis désormais au jour le jour. Je me réjouis des petits bonheurs qu’elle m’offre au quotidien : un sourire, un câlin… »

Et puis, autre nouveauté : une table ronde sur le thème ” Être chrétien aujourd’hui : défis, urgences et espérances – Regards croisés de journalistes catholiques”. Elle sera animée par un membre de l’Emmanuel avec des journalistes de la Croix, Famille Chrétienne et La Vie. 

Comment s’organise l’accueil des personnes en situation de handicap ?

Nous préparons la session en collaboration étroite avec l’OCH, notamment à propos de cette question de l’accueil pour bénéficier de leur expérience et de leur savoir-faire et être attentif à bien prendre en compte tous les besoins de chacun. Pour cela, une équipe de frères de communauté prend contact personnellement avec chacun et faire le point avec leurs besoins spécifiques (lit médicalisé, lève-personne, prise en charge partielle ou totale, besoin de soins infirmiers…) Nous essayons de comprendre ce qui va leur correspondre, selon leur vécu, ce qu’ils ont dans le cœur.

Nous proposons aux personnes handicapées qui viennent seules ou dont les aidants ont besoin de souffler, d’être accompagnées par une personne tout au long de la session. Tous les ans, des sessionnistes acceptent de vivre la session en donnant du temps pour accompagner une personne. Pour certains, ce sera une première expérience. D’autres ont l’habitude. Selon les profils et les attentes des uns et des autres, nous voyons quels binômes constituer.

L’accueil de chacun fait donc l’objet de beaucoup d’attentions ?

Oui, c’est très important. Nous avons une équipe qui prend contact avec les personnes en situation de handicap, une autre équipe qui appelle les sessionnistes volontaires pour être accompagnateurs. Et puis, nous proposons deux formations en visio-conférence, avant la session, pour expliquer mais aussi pour rassurer notamment à travers la présence d’un référent pour chacun qui peut les épauler en cas de besoin.

L’implication de l’OCH dans la préparation de la session ne se limite pas à l’accueil…

Non bien sûr. Cette année, c’est directement avec la directrice de l’OCH que nous échangeons. La session est ouverte à tous, avec ou sans handicap, mais c’est évidemment très important d’intégrer et de prendre en compte dans notre proposition pastorale la fragilité et le handicap. A la fois dans les grands enseignements mais aussi dans les parcours proposés l’après-midi.

Par exemple, l’OCH a attiré notre attention sur le fait que certaines personnes ne peuvent pas assister à un enseignement. Nous proposons donc des ateliers manuels ou des rencontres durant les temps d’enseignement. Du théâtre, du chant… mais aussi le parcours de préparation à l’effusion de l’Esprit-Saint : il va être bâti et adapté aux besoins de chacun par l’aumônier de l’OCH pour être suivi par les personnes qui ne seront pas sous la grande tente. Sans l’OCH, nous serions passés à côté de cette réalité-là.

Quels seront les parcours proposés ?

Nous proposons des parcours assez classiques, Amour et Vérité, Emmanuel Education, jeunes parents… mais aussi trois rencontres sur le thème du handicap ou des aidants : le premier jour on se demandera comment accompagner et vivre à côté d’une personne handicapée en prenant soin de soi ? Les aidants ont parfois tendance à s’oublier.  Le deuxième jour, on se posera la question de comment vivre en tant que frère et sœur à côté d’une personne porteuse de handicap ? La troisième rencontre sera animée par le fondateur des Cafés Joyeux, Yann Bucaille, qui témoignera de la manière dont on peut intégrer des personnes handicapées dans le monde du travail sans être soi-même personnellement touché. Nous prévoyons aussi un temps discret sur le thème des maladies psychiques, en tout début de session, pour permettre aux personnes qui en auraient besoin d’être accompagnées dans les jours qui suivent.

Du 19 au 23 juillet, Paray accueille aussi la session des gens du voyage. Y aura-t-il des temps en commun ?

Traditionnellement, nous vivons une veillée ensemble. C’est toujours un moment fort car ils ont une grâce particulière de louange et d’animation qui nous décoince et nous décomplexe. Cette réciprocité est un beau cadeau tant pour eux que pour nous. Ils nous apprennent à être en vérité et à être simples.

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