Le 16 novembre dernier, une dizaine de membres de l’Emmanuel se sont rendus à Ateneo, l’université jésuite de Manille – épargnée par le typhon Haiyan – où un système de préparation d’aide alimentaire d’urgence s’était mis en place. « Ce jour-là était aussi l’anniversaire d’un de nos frères de Communauté, raconte Joyce, notre rencontre festive s’est donc traduite en un service ensemble ! ».
L’objectif assigné à l’université était de préparer le plus vite possible 80.000 sacs composés de 6 kg de riz, de boîtes de conserves, etc.
« Nous avons tant d’échos de drames nombreux de ces vies qui ont basculé en un instant dans cette tragédie, raconte Joyce : une mère qui voit ses enfants arrachés de ses bras par la force des vagues, un homme qui par réflexe saute de la fenêtre de sa maison, juste avant que celle-ci soit écrasée par un bateau, décimant toute sa famille, un bâtiment qui devait être un refuge soudain inondé par l’eau, noyant enfants et personnes âgées ensemble… oui, il y a de quoi nous mettre en deuil ! »
Selon les responsables civils, l’enjeu, pour les prochaines semaines est la survie physique et matérielle des rescapés (toit et nourriture) ; d’ici six mois à deux ans, la reconstruction des infrastructures, le soutien des personnes. Beaucoup d’entre elles, après un tel traumatisme, ont besoin d’un suivi psychologique. Et pour ces responsables, d’ici quelques mois, les Philippines seront oubliées par les media…
« Nous avons reçu de la part des frères et sœurs de Communauté beaucoup de messages chaleureux et des aides concrètes pour soulager les victimes, reprend Joyce. Nous vous en remercions de tout cœur ! En ces circonstances, une phrase que l’on attribue à Paul Claudel pourrait nous accompagner : « Dieu n’est pas venu expliquer la souffrance, mais la remplir de sa présence ». Merci, alors, de vous être faits instruments de cette présence de Dieu avec nous, et de continuer par votre prière ou vos dons ».
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