Mulieris Dignitatem a 25 ans

Pour célébrer les 25 ans de la lettre apostolique Mulieris Dignitatem sur « La dignité de la femme », le Conseil pontifical pour les laïcs a organisé à Rome un temps de conférences entre les jeudi 10 au samedi 12 octobre. 

1Ce colloque a réuni une centaine de représentants, essentiellement des femmes, de 24 pays : responsables de mouvements et communautés, professeurs, diplomates, écrivains, peintres, poétesses, etc. Quatre  membres de la Communauté de l’Emmanuel ont également assisté à cet événement.

Pendant trois jours, des intervenants très divers se sont succédés apportant chacun un éclairage spécifique sur l’encyclique promulguée par Jean Paul II.

De cette rencontre, trois grands axes d’actions ont émergé :

  1. L’articulation d’une théologie de la femme et de l’homme ;
  2. L’utilisation de Mulieris Dignitatem comme base pour d’autres initiatives futures ;
  3. L’importance de travailler en réseau ; communiquer.

De manière exceptionnelle, les participants ont pu rencontrer le Pape François. Il leur a partagé quelques-unes de ses réflexions sur « la vocation et à la mission de la femme à notre époque ».

Pour conclure, le Cardinal Rylko, président du Conseil Pontifical pour les laïcs, a exhorté les personnes présentes, en tant que catholiques, à avoir le courage de rester elles-mêmes, chrétiennes, et de ne pas s’accorder aux suggestions de la postmodernité. Le risque serait de perdre du goût en tant que « sel de la terre ». Il ne faut pas s’excuser d’exister car le message que portent les chrétiens est extraordinaire. Certes, ils sont minoritaires aujourd’hui mais déterminants.

 

Voici quelques idées retenues :

  • L’année mariale voulue par Jean-Paul II à cette époque de crise anthologique, nous rappelle combien le soin de l’humanité a été confié à la femme ! Cardinal Rylko, président du CPL

 

  • Aujourd’hui, la nature n’est plus « maternelle » mais « matérielle ». Or, la femme, gardienne de l’amour, de la gratuité, de la pauvreté et de l’humilité, nous rappelle que l’acte de recevoir constitue le premier mouvement de toute créature ! Recevoir est indispensable pour pouvoir se donner après. La condition de la femme rappelle donc la condition de la Créature face au Créateur. Il revient donc à la femme de garder la valeur sacramentelle de la créature. Mgr. Livio Melina

 

  • L’humanité en face de Dieu est fondamentalement féminine. L’autorité du successeur de Pierre est secondaire à la dimension mariale de l’Eglise. Mgr. Livio Melin

 

  • Au contraire du féminisme, Mulieris Dignitatem encourage la collaboration entre l’homme et la femme au lieu de les mettre en conflit l’un avec l’autre. Sans dénigrer l’homme, elle propose d’aller au-delà d’une dialectique entre les deux sexes. Dr. Helen Alvaré

 

  • Il faudrait donner aux femmes le pouvoir de prendre soin des autres au lieu d’avoir soin du pouvoir.  Dr. Helen Alvaré

 

  • On ne peut parler de la « personne » sans reconnaître la différence sexuelle. Il n’y a pas de sujet « humain » sans une masculinité et une féminité concrète. Prof. Salatiello

 

  • L’homme avec la femme, comme Saint Joseph avec Marie, nous rappelle la collaboration entre l’homme et la femme. Prof. Nembrini

 

  • Il ne faudrait pas oublier de susciter une nostalgie de la Beauté, qui est Dieu lui-même. Joyce Martin

 

« Je souffre, je dis la vérité, quand je vois dans l’Église ou dans certaines organisations ecclésiales que le rôle de service, que nous avons tous et que nous devons tous avoir, que le rôle de service de la femme glisse vers un rôle de servitude. Pape François

 

 

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