Jésus l’annonce dans l’Évangile de Matthieu, au chapitre 25. Dans la communion des saints comme dans le péché originel, les hommes forment un tissu ininterrompu de liens dont nous ne voyons ici-bas qu’une infime partie. Il faudra attendre la fin pour que le réseau s’achève. Alors seulement les jugements particuliers pourront s’insérer dans la trame exhaustive de l’histoire.

Par le PÈRE JEAN-MARC BOT
pour Il est vivant! n°345

Sans répéter ce qui a déjà été fait pour chacun au moment de sa mort individuelle, le jugement général révélera au grand jour le bilan précis, individuel et collectif, de toutes les existences humaines dans leurs interdépendances. Chaque réalité collective apparaîtra dans sa vérité : les nations, les entreprises, les groupes religieux, les familles, etc. La place définitive de chacun pourra être fixée puisque l’organisme sera tout à fait construit, l’histoire ayant achevé son cours magnifique et douloureux.

Ainsi s’accomplira enfin le grand idéal de justice et de vérité qui travaille les cœurs humains depuis toujours. L’humanité entière, rassemblée en des assises universelles dont l’ampleur défie toutes les réalisations et tous les rêves, découvrira la splendeur de la vérité. Dans une rétrospective fulgurante, globale et pourtant très précise pour chaque être humain et chaque âge du monde, l’humanité reconnaîtra ses fautes et ses qualités. Ce sera une immense surprise dans la mesure où l’on verra à quel point l’ignorance, la peur, le mensonge, l’hypocrisie et la haine auront trop souvent masqué les plus grandes merveilles de l’amour. ¨