Dieu se plaint à son peuple : les impropères, liturgie inhabituelle, se chantent le Vendredi Saint. Quel est donc le sens de cette démarche ?
« O mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je offensé ? Réponds-moi. » Ces paroles introduisent les impropères, chant liturgique de l’office de la Passion, propre au Vendredi Saint. Elles sont inspirées de divers livres de l’Ancien Testament, et prennent un sens nouveau au pied de la Croix.
Les origines de ce chant
En latin, le mot improperium signifie reproche. Ainsi, les impropères sont une plainte de Dieu envers son peuple qui s’éloigne de Lui. Décliné de différentes manières au cours des siècles, ce chant met en regard la bonté de Dieu et les infidélités de son peuple en retour.
Le Vendredi Saint la célébration de l’office de la Passion est l’occasion d’une vénération de la Croix. Cette liturgie rappelle aux chrétiens qu’ils sont aussi le peuple auquel le Seigneur adresse ses reproches. Et les exhorte à changer de vie pour répondre à l’amour de Jésus qui nous offre sa vie par sa Croix.