Jusqu’en Mars 2018, Valérie souffrait de la maladie de Lyme, qui provoquait chez elle un polyhandicap moteur. Lors d’une veillée de prière pour les malade, Valérie va vivre l’expérience de la guérison. Témoignage
En mars 2018, lors de la veillée de prière pour les malades de l’école des charismes, j’ai été guérie d’un polyhandicap moteur.
Les premières douleurs importantes étaient apparues alors que j’avais 41 ans, avec des troubles variant en intensité. À certains moments, j’avais besoin de l’aide de mon époux et de mes enfants pour m’habiller. Je souffrais de multiples douleurs dans tout le corps. J’avais des sensations de jambes très lourdes, comme si elles étaient enfermées dans des étaux. Ma fatigue était immense allant par moments jusqu’à l’épuisement.Les premiers troubles moteurs sont apparus avec un déséquilibre du bassin. Il a fallu que j’adopte la première canne pour marcher. Au bout d’un an, j’ai dû me servir d’une deuxième canne. J’ai souffert de ces divers maux très invalidants durant huit ans d’errance médicale. Quand un médecin a fini par poser le bon diagnostic, ce fut un immense soulagement pour moi et mon entourage. Pour lui, tous ces maux s’expliquaient du fait que j’avais contracté la maladie de Lyme. Selon ce médecin, cela remontait probablement à l’enfance, cette maladie insidieuse étant évolutive dans le temps.
Quelques années avant, une conversion radicale
Treize ans avant que cette maladie se déclare, j’ai découvert l’amour de Dieu et vécu une conversion radicale. J’ai alors reçu cette parole : « À vin nouveau, outre neuve » Comme un appel décisif à changer de vie et mes façons de faire. Il a fallu que j’aille d’abandon en abandon, de purification en purification, pour renoncer à ma volonté propre et m’attacher à la volonté du Père. Quand les premières douleurs importantes sont apparues en 2008, j’ai dit à Jésus : « Seigneur, quelles sont ces douleurs ? Suis-je vraiment malade ? Est-ce la tuile ? » Jésus m’a répondu en me donnant sa joie, une joie qui ne m’a plus quittée. C’était une joie glorieuse, dans l’épreuve. Jésus avait tout donné pour moi. Je voulais en faire de même pour lui. Ma vie a pris sens et la joie du Seigneur est devenue ma force. Grâce à elle, j’ai pu vivre toutes ces années sans baisser les bras, sans abandonner les miens, en me battant pour eux. J’ai lutté et j’ai pu accomplir mon devoir d’état. J’allais consulter les médecins pour obtenir un soulagement mais jamais je n’ai cherché à être soulagée par n’importe quelle pratique douteuse. Et durant tout ce temps d’épreuve, j’ai goûté à la présence du Seigneur en moi. Il me disait dans sa parole : « Ma grâce te suffit, car ma puissance se déploie dans la faiblesse. » (1 Co 9). Et je l’ai vraiment expérimenté.
« Je voulais faire la volonté de Dieu. »
Quelque temps avant la veillée de guérison, un prêtre me recommande une naturopathe. Je prends donc rendez-vous avec elle. Lors du premier entretien, elle me garde deux heures et demie : je lui présente tous mes problèmes de santé. La deuxième fois, elle me demande : « Est-ce que vous avez demandé votre guérison à Dieu ? » Je lui réponds : « Non. Jamais car je sais que le Seigneur me demande d’offrir ma maladie à une intention précise. Et ce qui compte le plus pour moi, c’est de faire sa volonté. »
J’offrais en effet toutes mes douleurs, unies aux souffrances du Christ, afin qu’elles portent du fruit pour cette intention. Elle insiste : « Et si aujourd’hui c’est la volonté du Seigneur de vous guérir ? » « Si c’est sa volonté, je l’accepte ! » « Alors demandez-lui. » J’ai donc dit à Dieu : « Seigneur, si tu veux ma guérison, je l’accepte ! » Après ce rendez-vous, je suis allée prier à Notre-Dame des Victoires (Paris) et j’ai demandé à la Vierge Marie : « Si c’est bien la volonté de ton fils que je guérisse, alors, obtiens la victoire ! » Puis je me suis rendue dans une pharmacie pour acheter les compléments alimentaires que la naturopathe m’avait prescrits. Je payais à l’étage. Quand je suis sortie, le vigile m’a arrêtée. « Je veux voir le ticket de caisse des cannes. » Et comme je tentais de lui expliquer que je les avais déjà depuis huit ans, il s’est énervé, parlant de plus en plus fort. Il m’humiliait ainsi devant tout le monde, me faisant passer pour une voleuse, mais j’ai gardé tout mon calme. J’étais très paisible. J’ai juste dit : « Gloire à Dieu ! » car à travers cet incident, Dieu m’a fait comprendre qu’il voulait me retirer ces cannes. Et ensuite j’ai complètement oublié cet épisode et j’ai continué à offrir mes douleurs à Dieu, en union avec Jésus.
« Ce soir-là, je n’ai pas demandé ma guérison »
Un mois et demi plus tard, la Providence a tout mis en œuvre pour que je puisse venir à cette veillée. Ce n’était pourtant pas du tout gagné. À l’inverse, mon mari, lui, s’est retrouvé bloqué dans les bouchons et n’a jamais pu atteindre la salle. Ce soir-là, je n’ai pas demandé ma guérison. Il n’y avait qu’une chose qui comptait pour moi : que l’une des amies avec laquelle j’étais venue puisse quitter sa chaise roulante. À un moment donné, Damian nous a demandé de nous mettre en binôme et de prier l’un pour l’autre. C’est alors que j’ai ressenti les bras de Jésus m’entourer, une chaleur traverser mon dos, et la sensation que mes jambes reprenaient vie. Quand Damian a mis fin à la prière, je me suis regardée et j’ai constaté que j’étais toute droite. Mon bassin s’était redressé ! De surprise, je suis tombée dans mon siège… J’étais sous le choc. Damian a dit à ceux qui marchaient auparavant avec des cannes de sortir des rangs. J’y suis allée puis suis revenue à ma place, complètement déboussolée. J’arrivais en effet à marcher. Damian dit alors : « Que ceux qui souffrent encore un peu aillent voir les personnes qui sont en binôme de prière ; Jésus va finir le travail maintenant. » Il me restait en effet une douleur dans le bas du dos mais je n’osais pas m’adresser à ces personnes. Une amie m’a vivement encouragée à le faire. Je me suis approchée d’un binôme qui a prié pour moi et toute douleur a disparu. Puis Damian m’a interrogée au micro : « Qu’est-ce que le Seigneur a fait pour vous ? » Et j’ai pu répondre, encore sous le choc : « Je n’ai plus de handicap ; c’est fini ! J’ai redonné mes cannes au Seigneur. Je suis guérie. » Je suis montée sur l’estrade, et Damian m’a demandé de courir. Je volais littéralement. Damian m’a demandé ensuite de courir de haut en bas de l’amphithéâtre en courant. C’est ce que j’ai fait sans aucune difficulté puis je suis revenue à ma place.
« Jésus a guéri ma maman ! »
Ma fille Soline gardait les enfants des amis qui m’avaient amenée à la soirée. À la fin de la veillée, quand je suis arrivée chez eux, j’ai brandi mes cannes. Elle a tout de suite compris. Elle m’a enlacée et a pleuré de joie. Nous sommes rentrées à la maison et j’ai dit à mon mari : « Louis, c’est fini ! » « Comment cela ? » « Je suis guérie ! » J’ai posé les cannes devant le coin prière. Mon mari, incrédule, m’a dit : « À genoux, saute ! À genoux ! Saute !… J’ai du mal à croire ce que voient mes yeux ! » Puis il s’est assis sur le canapé et Il a pleuré. Et il m’a dit : « Homme de peu de foi que je suis ! » Le lendemain, nous avons été invités chez des amis pour fêter cet événement, et devant chaque assiette, avait été disposée une parole de Dieu. Louis a reçu, dans Isaïe : « C’est moi qui agis ! » En fin de journée, il est allé chercher notre autre fille à son camp de guides. Quelque temps avant, notre fille avait refusé de m’accompagner à une veillée de prière pour les malades en me disant : « C’est fini, Dieu ne guérit plus aujourd’hui. Il ne fait plus de miracle. » Quand elle m’a vue courir, elle a pleuré toutes les larmes de son corps. J’ai attendu qu’elle se calme et je lui ai raconté ce qui s’était passé. Un peu plus tard, nous avons su qu’elle a dit à sa tante : « Jésus a guéri ma maman. Il fait des miracles. Il est le même qu’il y a deux mille ans. »
Envoyée pour témoigner
Depuis ma guérison, je ne cesse d’avoir des occasions de témoigner. Un monsieur de notre immeuble, qui habite sur le même palier que nous, ne s’est aperçu de ma guérison qu’au bout de deux mois. C’était sans doute le bon moment pour lui. Une voisine s’en est rendu compte encore plus tard. Elle me dit, stupéfaite : « Mais c’est fini ? Vous n’avez plus de cannes ? » Et je lui raconte ce que Dieu a fait dans ma vie. Elle ne veut pas entendre parler de Dieu. C’est une femme très blessée, ayant perdu de nombreux membres de sa famille, et n’ayant pas pu enfanter à la suite d’une erreur médicale. Mais j’ai eu le temps de lui donner mon témoignage, sans insister. J’étais loin d’imaginer qu’elle décéderait peu de temps après, de façon subite !
Des gens de ma ville de banlieue qui me connaissaient avec mes cannes m’arrêtent dans la rue. Cela donne lieu à de beaux échanges. Une personne en chaise roulante m’a dit un jour : « Je ne crois pas en Dieu et je ne veux pas sortir de ma chaise roulante. Mais vous, racontez-moi votre histoire. » Après mon récit, il m’a demandé de l’emmener à l’église. Divorcé, il ne voyait plus son fils et était seul. Il a pu rencontrer un prêtre et recevoir le sacrement des malades.
Récemment, dans un train de banlieue, je fais la connaissance d’un homme de culture musulmane. Dans notre échange, je peux lui témoigner de ce que Dieu a fait pour moi. Après mon récit, il m’affirme, bouleversé : « Madame, je crois en tout ce que vous me dites. » Loué soit Dieu ! Je rends grâce à Dieu pour ces deux guérisons : celle de mon âme et celle de mon corps. Mais des deux, la plus belle est ma conversion !
Article extrait du magazine Il est vivant ! n°344.
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