La Croix Glorieuse : témoigner de la victoire du Christ

Témoignage de Filoména Cruz, membre de la Croix Glorieuse

Pour comprendre ce qu’est la Croix Glorieuse, lisez notre article dédié à cette mission de la Communauté de l’Emmanuel.

Filoména Cruz est portugaise. Alors que l’idée même d’accepter de vivre la Croix lui semble impensable, elle entend parler de la Croix Glorieuse. Petit à petit, elle passe de “pourquoi moi?” à “pourquoi pas moi?” et l’appel à vivre la mission de la Croix Glorieuse devient une certitude. Elle témoigne de la fécondité de cette mission dans sa vie. 

Témoignage traduit du portugais par Marie-Hélèna Amorim.

Dans mes prières de ces 10 dernières années, j’ai trouvé l’appel de Jésus en Luc 9, 23:

« Après, s’adressant à tous, Jésus dit: “Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, se charge de sa croix chaque jour et qu’il me suive”.

Pendant des années alors que la souffrance était quelque chose de passager et momentané dans ma vie, parler de la croix comme quelque chose que l’on accepte de vivre, pas seulement par conformisme mais aussi avec joie, était impensable. Je préférais penser que Jésus ne veut pas notre souffrance et que celle-ci ne venait pas de Dieu. Cette façon de penser m’amenait à avoir des difficultés à accepter et à vivre chacune de mes souffrances.

Mais Dieu nous tend toujours la main et, quand nous avons besoin, vient à notre rencontre. C’est ainsi que lorsque j’ai eu besoin d’accepter la croix, de vivre chaque jour avec elle, Jésus s’est assis à côté de moi et m’a demandé de lire un enseignement sur la mission de la Croix Glorieuse dans la Communauté de l’Emmanuel. J’ai senti que ça n’était pas pour moi tout de suite, mais plutôt pour des frères et sœurs plus âgés ou pour ceux qui étaient plus limités physiquement. Cependant, j’ai quand même eu envie d’en savoir plus et de mieux connaitre la Croix Glorieuse…       

Le Seigneur me disait dans mon cœur : “Quand tu souffres, quand tu te sens blessée, quand  tu es déçue, quand tu te sens trahie, quand tu te sens utilisée, quand tu es insultée, médite sur la Passion de Jésus-Christ et en elle tu trouveras ton identité. Le pouvoir de Dieu, dans la faiblesse de la croix, est le seul qui est capable de t’apprendre à traverser la souffrance, sans la nier, de t’apprendre à en sortir transformée. Ainsi commence la rénovation spirituelle qui te permettra de trouver le plein sens de la vie, de discerner, selon la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui Lui est agréable, ce qui est parfait.     

J’ai alors senti une ardeur au dedans de moi qui m’a fait verser des larmes. Tout a commencé à avoir un sens. La Croix existe, je dois la supporter et la porter non pas comme un fardeau qui me fait me demander “pourquoi moi?” mais plutôt “pourquoi pas moi?”

J’ai alors eu la certitude d’un appel. Le Seigneur me disait dans mon cœur : je ne peux pas enlever la souffrance que tu as, qui grandira certainement dans le temps, mais je peux te donner le discernement pour que tu comprennes le sens de la Croix.

La mission de la Croix Glorieuse m’est apparue comme un chemin où je pouvais être témoin de la joie et de la victoire du Christ et offrir ma souffrance pour la mission. Je pouvais donner un sens à cette étape de ma vie et ne pas me livrer à la victimisation, au découragement ou à la révolte.

J’ai demandé à entrer dans la Croix Glorieuse. Le chemin n’est pas toujours facile. Je ne peux pas dire que je n’ai pas des moments de doute et de tristesse. Mais je peux dire, en vérité, que la prière et le temps d’adoration me donnent la paix. Sentir que je ne suis pas seule, mais que d’autres frères et soeurs qui souffrent, sont unis à moi et au Christ dans cette offrande quotidienne et constante, me permet d’aller en avant avec patience et résilience.

Cette offrande me procure une grande joie de vivre. Et devant chaque souffrance, au moment de l’offrir, je ressens une grande paix et beaucoup de confiance.

J’ai maintenant deux certitudes: la première est que je ne suis pas seule, et la deuxième est que je ne porte pas la croix toute seule.

Tout dans la vie vaut la peine d’être vécu dès lors que cela a du sens. Maintenant, pour moi, la souffrance a commencé à avoir du sens et je peux l’offrir aux autres, à la Communauté, pour obtenir un bien plus grand …et cela est très bon !

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