Un collègue pénible ? Un patron autoritaire ? Une épouse bavarde ? Qui n’a pas rêvé d’avoir des clés pour pacifier sa relation aux autres ? Voilà l’outil qu’il vous faut : "Vivre nos relations dans la paix" du père Paul Dollié, paru aux Éditions des Béatitudes, un petit guide concret, pratique pour changer vos comportements et vos relations et trouver une fécondité nouvelle à votre vie.

Après une expérience de curé pendant 7 ans, le père Paul Dollié passe une année en retrait pour étudier la Parole de Dieu et relire ses relations fraternelles, communautaires et paroissiales. Il en tire le Parcours St Jacques qui veut permettre à chacun d’explorer sa relation aux autres, car, dit-il « je me suis rendu compte que nos relations étaient un frein à la mission. Si on n’a pas la charité entre nous, on n’avance pas. »
« A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jn 13,35
Ce livre, Vivre nos relations dans la paix, commandé par les Éditions des Béatitudes pour sa nouvelle collection Outils Missionnaires, reprend l’essentiel du Parcours St Jacques, non pour informer mais pour former en vue de transformer. Avec le souci de lier le commentaire de la Parole de Dieu, les sciences humaines et la vie spirituelle. Autrement dit de réunifier les trois vocations du baptisé : être prophète (c’est-à-dire expliquer la parole), roi (c’est-à-dire gouverner, manager, coacher, accompagner et développer l’art de faire vivre les gens ensemble) et prêtre (la sanctification et la sainteté).
« Mon angle d’attaque, c’est d’étudier le lien entre la vie relationnelle et la mission. Et il m’a semblé qu’il y avait quatre points délicats dans la vie relationnelle par rapport à la mission. »
Utiliser les gens
« Je montre comment, dans l’église, mais on peut bien sûr élargir le propos, la personne peut utiliser le groupe ou la communauté (pour se faire un réseau, pour être épanouis, pour être en paix…) Et inversement, comment la communauté peut utiliser la personne. Et j’invite le lecteur à s’interroger sur les différentes manières de prendre soin des personnes. Par exemple, comment, dans mon couple, je me soucie davantage de l’autre plutôt que de ce qu’il faut faire ? L’idéal, bien sûr, c’est d’être gagnant-gagnant. »
Maîtriser sa langue
« La réputation de quelqu’un est son bien le plus précieux. On ne peut pas revenir sur une réputation salie. Or, je me suis aperçu que dans l’église, c’est vrai ailleurs aussi, on critiquait beaucoup, on parlait beaucoup des autres, généralement des absents. Pourquoi ? Car cela évite de parler de soi. Je voudrais entrer dans une culture dans laquelle on parle de soi et de sa vulnérabilité : reconnaitre sa pauvreté, c’est accepter de demander l’aide de l’autre et lui dire « ton talent va devenir ma richesse ! »
Et je voudrais promouvoir une culture de la parole bienveillante : une parole qui va qualifier ce que fait l’autre, avec un objet précis. Je me suis rendu compte que, pendant mes premières années de curé, j’étais radin en paroles de bénédiction car j’avais peur de faire tomber mon vicaire dans l’orgueil. Or, la parole bienveillante permet un progrès : elle va à la fois constater le bien fait et provoquer une répétition de ce bien et une croissance de l’estime de soi. C’est donc un acte de charité que de savoir dire le bien qui se fait chez l’autre et de dire ce qu’il provoque en moi. Si je ne dis pas ce qu’il provoque en moi, je risque d’entrer dans un discours manipulateur et séducteur. »
Vivre des conflits
« Mon message, c’est de dire que le conflit fait partie de la vie, qu’il est une chance car il va faire grandir la relation. C’est ce que nous enseigne le chapitre 6 des Actes des Apôtres à travers un conflit qui débouche sur une organisation nouvelle et la croissance de la communauté. Acceptons de penser qu’on peut être gagnant-gagnant dans un conflit et essayons de le résoudre rapidement pour ne pas passer de l’objet au sujet, c’est-à-dire d’une situation où il y a un problème à une situation où la personne est devenue le problème. »
Se corriger
« C’est très compliqué de corriger quelqu’un. Il faut être légitime, il faut que la matière soit réelle, que ce soit le bon moment, que mon cœur soit en paix…J’invite plutôt chacun à demander pour soi la correction fraternelle. Autrement dit d’une manière plus actuelle, demander un feed-back, un retour, sur nos angles morts, ce qu’on ne voit pas. Si je suis dans un questionnement sur moi-même, que j’adresse à l’autre, je lui permets de me dire des choses que je suis prêt à entendre.
Par exemple : Qu’as-tu pensé de ma réaction avec tel enfant l’autre jour ? Quel regard portes-tu sur la place de mon travail au sein de notre vie familiale ? Que penses-tu de ma manière de diriger la paroisse ? de mon homélie ? etc…
Autoriser la parole de l’autre permet d’éviter de nombreux malaises ou situations délicates. »
Bref, un petit livre qui se lit vite et facilement, et qui, s’il est mis en pratique, pourrait faire exploser, là où nous sommes, une bombe de fraternité et de paix !
Bon à savoir :
Le Père Paul Dollié prêchera trois retraites sur le thème : « Avec saint Jacques laisser Dieu transformer nos relations »
Foyer de charité de Châteauneuf de Galaure 24 au 30 avril 2023
➨ Inscriptions
Communauté des Béatitudes de Nouan le Fuzelier 25 au 30 juillet 2023
➨ Inscriptions
Foyer de charité de Tressaint 29 octobre au 5 novembre 2023
➨ Inscriptions
Ecoutez la table ronde à laquelle le Père Paul Dollié a participé lors du Congrès Mission, sur le thème : Vie fraternelle et communautaire : priorité n°1 de nos paroisses pour l’évangélisation.