“Comment offrir des vacances aux familles qui ne peuvent pas se le permettre ?” C’est cette question qui a poussé 2 couples à partir en vacances avec des migrants.
C’est une idée simple qui est venue dans le cœur de deux familles amies. “Nous avons la chance de partir en vacances chaque été. Rien de bien compliqué mais années après années c’est une histoire, des expériences, des souvenirs qui forgent l’esprit de famille et la personnalité des enfants” explique Aurore. “Avec le temps, une question nous trottait dans la tête : comment permettre aux familles qui ne le peuvent pas, de vivre des vacances familiales simples et fraternelles”. Avec un autre couple : Cécile et Jean, Aurore et Xavier partagent le même rêve et se disent qu’il ne faut plus attendre pour vivre ces vacances dans un esprit “simply family”.
Il ne manque plus qu’un lieu: providentiellement, une famille met à leur disposition une grande maison en Bretagne Nord.
Les familles accueillies viennent de Côte d’Ivoire, du Congo, d’Angola, du Cameroun et du Brésil. Derrière les sourires, il y a, à chaque fois, une situation qu’il a fallu fuir… Et ces familles se battent pour construire une vie stable et offrir à leurs enfants un contexte favorable pour bien grandir.
“A travers des activités toutes simples (plage, balades, jeux, préparation des repas, veillée et une petite surprise par jour) nous avons tous pris le temps de nous reposer, et progressivement de nous rencontrer. Nous ne regardions pas, je crois, les personnes avec le prisme de ce qu’elles ont vécu ou de leur situation administrative… Nous avons été pendant ces quelques jours, un peu comme une grande famille réunie, frères et sœurs, enfants d’un même Père,” explique Cécile.
“Cet esprit de famille qui régnait, cette maison et ce jardin qui nous ont accueillis ont permis à chacun de se détendre au fil des heures, la joie prenant peu à peu le dessus sur les soucis, facilitant ainsi une rencontre de plus en plus profonde”, confirme Jean.
“Nous avons pu sentir combien le bonheur était grand de simplement se sentir comme tout le monde ! Et quelle joie de prendre, malgré nos confessions différentes, un temps de louange le matin, un temps de prière le soir pour remercier le Père de ce temps béni qu’il nous a été donné de vivre”, témoigne Xavier
Et lorsque viennent la fin des vacances ce sont des mots tous simples qui viennent résumer ces quelques jours : “ça me fait du bien, j’ai aimé les surprises, la plage, la maison, le jardin, découvrir, jouer, être comme une grande famille réunie, rencontrer, ne pas me sentir différente… “
Nul doute que l’encyclique “Fratelli tutti” sortie le 3 octobre amplifiera le désir des chrétiens de vivre plus proche de familles ou de personnes éprouvées.