Un témoignage de charité

C’est le dernier jour de l’année. Une étudiante se présente à mon bureau pour me parler. Je la fais entrer : « Madame, je voudrais vous raconter quelque chose !

NL Vous mavez accueillie sans le savoir

Il y a quelques mois je vous ai croisée dans la rue, à votre insu, alors que j’étais en compagnie de mon père. Il m’a pris le bras et m’a dit : tu vois cette dame, Stella, je la connais. 

– Papa, comment la connaîtrais-tu ? C’est ma directrice au Lycée ! 
– Oui, mais c’est aussi cette dame qui, il y a bientôt dix ans me saluait à la sortie du supermarché lorsque, nouvellement arrivé de Roumanie et ne parlant presque pas le français, je vendais le journal l’Itinérant pour gagner un peu d’argent. Elle s’arrêtait, me parlait, s’inquiétait de ma santé et du travail que je pourrais trouver. Elle m’a même emmené plusieurs fois faire le jardin de ses amis. » 

Tout me revient. Oui, cet homme encore jeune et au regard triste m’avait touché. J’avais noué une relation de confiance avec lui et je le confiais régulièrement à la prière familiale. Puis, il avait disparu de ma vie.
« A ce moment-là, Madame, reprend Stella, j’étais toute petite et nous étions restée en Roumanie, ma mère et moi, en attendant que mon père trouve un logement et un travail. Nous l’avons rejoint ensuite et il travaille maintenant comme jardinier d’une mairie voisine. Et voici que, depuis quelques années, vous m’avez accueillie, moi sa fille, sans le savoir, comme élève puis comme étudiante en classe prépa dans votre Lycée. Merci Madame. »

Nous nous sommes embrassées avec émotion, et j’ai rendu grâce au Seigneur de m’avoir fait prendre conscience que les plus petits actes de charité et d’ouverture à l’autre que nous posons sont les maillons invisibles d’une chaîne de vie qui nous dépasse infiniment !

Florence

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