𝅘𝅥𝅮 «Tu es bénie ô Marie » en trois questions

Accueillir Marie c’est permettre à l’Esprit-Saint de se précipiter en nous !

Sorti en 2019, ce chant, tirĂ© de l’album “Saint est son nom”, est nĂ© d’une expĂ©rience vĂ©cue lors d’une veillĂ©e : Benjamin Pavageau, animateur de la louange, propose Ă  l’assemblĂ©e d’improviser un chant de louange avec Marie. Les cĹ“urs se sont alors ouverts Ă  l’Esprit-Saint. RĂ©cit.
Photo Benjamin Pavageau e1665469242833

Benjamin Pavageau, racontez-nous l’histoire et la genèse de ce chant ?

Ce chant a une histoire particulière, originale et « communautaire ». Pendant la veillée d’un week-end de retraite à l’Ile Bouchard, j’animais la louange. Au bout d’un moment, j’ai eu une motion intérieure de l’Esprit-Saint : je me suis dit qu’on avait besoin de sortir de nos carnets, de nos applis de chants, et j’ai invité l’assemblée à poser les carnets de chants et à improviser un chant de louange avec Marie. 

J’avais juste 4 accords en tête mais pas de mélodie. On a loué le Seigneur avec Marie, en Marie. Chacun a pu parler, chanter, louer à voix haute, de manière spontanée sur ces accords. Et j’invitais ceux qui voulaient, même s’ils n’étaient pas chanteurs, à laisser jaillir une louange pour le Seigneur et une action de grâce à Marie. Le micro est passé de main en main, pendant assez longtemps. C’était un moment de grâce très fort. Quand les cela s’est arrêté, nous nous sommes mis à chanter en langues pendant de longues minutes.

Quelques jours plus tard, un frère-prêtre qui avait tout enregistré m’a envoyé l’enregistrement. En réécoutant cette veillée, je me suis dit qu’il fallait en faire un chant.

« Quand l’Esprit-Saint voit Marie dans une âme il s’y précipite. »

Je suis alors tout simplement reparti des accords. Il n’y avait pas forcĂ©ment une mĂ©lodie claire qui s’Ă©tait distinguĂ©e mais y avait quand mĂŞme cette harmonisation avec les 4 accords que j’ai gardĂ©e sur le couplet. Et puis, très vite, j’ai eu dans le cĹ“ur cette phrase de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort : « Quand l’Esprit-Saint voit Marie dans une âme il s’y prĂ©cipite. » J’ai donc construit le chant autour de cette idĂ©e qu’en bĂ©nissant Marie, le ciel s’ouvrait et l’Esprit-Saint se prĂ©cipitait en nos cĹ“urs.

Bénir Marie nous permet aussi de l’accueillir…

Le fait de bénir Marie nous ouvre à la grâce qui est en elle et qui nous est donnée. Avec Marie, l’Eglise croit que le royaume de Dieu est là. L’Esprit-Saint est en plénitude en Marie donc choisir Marie, accueillir Marie c’est laisser entrer l’Esprit-Saint en nous.

C’est vraiment ce que nous avons expérimenté lors de cette veillée : l’Esprit-Saint est venu car nous avons accueilli Marie. C’est pour cela qu’à la fin de chaque couplet, nous chantons : « Nous t’accueillons ! » Le refrain, je l’ai voulu le plus simple possible pour ne pas entrer dans une démarche trop rationnelle et vraiment laisser faire l’Esprit-Saint.

Que gardes-tu de ce chant ? Le souvenir d’une expérience spirituelle qui laisse une trace dans ton cœur ?

Oui, c’est une expĂ©rience en communautĂ©, en Ă©glise, qui a laissĂ© une empreinte spirituelle et qui accomplit cette prophĂ©tie de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort : d’avoir bĂ©ni Marie, de l’avoir accueillie, nous a permis d’expĂ©rimenter que l’Esprit-Saint s’est prĂ©cipitĂ© en nous et nous a comblĂ© de joie. C’est tout simple et nous l’avons vĂ©cu ensemble. C’est pour cela que nous harmonisĂ© ce chant Ă  4 voix : pour rendre cette idĂ©e que toutes les voix d’une assemblĂ©e peuvent s’exprimer.

J’ai reçu beaucoup de témoignages me partageant la joie de chanter avec Marie.

Et puis, une anecdote… Un de mes frères m’avait proposé d’améliorer les paroles… Nous avons travaillé plusieurs soirées d’affilée, nous nous sommes donnés beaucoup de mal pour aboutir à une version 2 du chant. Et puis, au moment de l’enregistrement par la chorale, ce n’est pas la bonne partition qui a été utilisée, mais celle de la version 1 du chant. Nous nous étions fatigués pour rien. Cela m’a enseigné sur ce que voulait Marie qui nous invite, non pas à la perfection humaine, mais à la simplicité de cœur.

Comment ce chant peut-il s’utiliser liturgiquement ?

On peut bien sûr le chanter lors d’une veillée mariale, mais aussi en chant d’entrée ou en chant de sortie d’une messe, notamment lors des fêtes mariales.

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