Terre de promesse, lauréat du « Trophée des Territoires »

Une belle reconnaissance pour ce chantier d’insertion

Des prix, des invitations à participer à de nombreux salons, des commandes et des salariés en insertion qui quittent le projet un travail en poche ou inscrits pour une formation certifiante : Terre de Promesse récolte aujourd’hui les fruits d’un travail acharné commencé en 2016. Explications.

Photo Trophee des territoires 2Le 17 novembre dernier, toute l’équipe de salariés est montée sur le podium recevoir le « Trophée des Territoires » catégorie « une initiative au service de l’emploi et de la formation en agriculture ». De quoi se réjouir quand on sait que Terre de Promesse avait été sollicité par la Communauté de Communes Touraine Val de Vienne pour être leur candidat. Une reconnaissance avant même d’avoir remporté le Trophée. D’ailleurs, Terre de Promesse reste en lice pour tenter de remporter le « coup de cœur du public » parmi les lauréats des cinq catégories, et gagner un stand gratuit au salon « Ferme Expo 2024 ».

Aujourd’hui, Terre de Promesse a une équipe opérationnelle composée de 4 personnes, épaulée par des bénévoles très investis via diverses commissions, et accueille 10 salariés en insertion, bientôt 12. Souvent cabossés par la vie, ils sont embauchés pour des contrats de 4 mois renouvelables jusqu’à deux ans. Ils cultivent, entretiennent et récoltent une quarantaine d’espèces de légumes et petits fruits différents, en maraîchage bio. Ils élèvent également une centaine de poules pondeuses. Avec un objectif : quitter Terre de Promesse avec un travail en poche ou un projet de formation.

Récemment, Jérôme, arrivé en décembre 2022, est parti suivre une formation qualifiante pour devenir ouvrier viticole. Yann, arrivé en mai dernier, rêvait d’être mécanicien agricole. Un rêve qui devient réalité puisqu’il a été embauché pour se former en vue de devenir… mécanicien agricole. Camille, quant à lui, en insertion depuis juin, vient d’être embauché comme charpentier dans une entreprise de charpente.

Florent de Lambert, directeur de Terre de Promesse, se réjouit : « Notre rôle c’est que nos salariés trouvent un travail. Depuis quelques mois, on constate que toutes les étapes qui nous ont permis de structurer Terre de Promesse rendent nos salariés heureux et favorisent des sorties positives. C’est une vraie joie pour nous. Et une belle récompense pour tout le travail accompli car on voit l’utilité du projet. »

Photo Salon Ferme expo lambertNon seulement utile, Terre de Promesse s’installe dans le paysage agricole local comme un acteur incontournable. Présent de manière permanente sur le marché de Chinon mais également sur de grands évènements plus ponctuels tels que la Foire de St Martin à l’Ile Bouchard ou le salon de la gourmandise dans le Chinonnais, la vente de ses produits, tant les fruits, légumes et œufs, que les produits transformés, se déploie largement. Une boutique en ligne a ouvert ses portes virtuelles en juin dernier. Pas encore de vente à distance mais plusieurs points de collecte dans les alentours et très prochainement à Tours pour écouler, notamment via des paniers, les 2500 kilos de courges et les deux tonnes de tomates produites chaque année !

Le caviar d’aubergine, la sauce bolognaise, la soupe de courgette, de butternut, les « garni’tarte » aux courges ou aux poireaux et les aubergines à la provençale se vendent comme des petits pains à la boutique de la maison de pays du loudunais au milieu de 150 autres producteurs locaux, et à partir de janvier dans les boutiques des monuments historiques du département.

Terre de Promesse ne compte pas s’arrêter là et espère bien développer un projet qui lui tient à cœur : situé à côté des maisons d’accueil de Chezelles et de Marigny, qui reçoivent chaque année 9000 visiteurs et servent plus de 20 000 repas, l’objectif est de construire un écosystème local vertueux privilégiant notamment un approvisionnement local et ainsi faire bénéficier les visiteurs des produits bio cultivés à Terre de Promesse. La construction de cette offre se fait en collaboration étroite avec les maisons d’accueil, le sanctuaire et divers bénévoles du secteur.

Avec l’objectif d’y vivre une écologie intégrale et d’y sensibiliser les visiteurs, notamment les écoles à qui des parcours seront destinés. Florent précise d’ailleurs être déjà « au travail pour déployer la dimension pédagogique de notre projet auprès des écoles. Cet été, nous avons déjà testé un livret auprès des enfants des VSF (les Vacances Spirituelles et Familiales). »

Et Florent d’ajouter : « Nous élaborons également des propositions, disponibles au cours de l’année qui vient, pour des Team Building d’entreprise ainsi que des séjours à destination d’adultes souhaitant se ressourcer, se reconnecter à la nature, à eux-mêmes et en définitive à Dieu. »

Pour montrer que respect de l’homme et respect de la nature sont liés et « pour écouter tant la clameur de la Terre que la clameur des pauvres. » Pape François, Laudato Si.

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