Suivre Marie avec Marguerite-Marie – Enseignement du père Benoît Guédas

A quelques jours de la fête de l’Annonciation, le père Benoît Guédas nous donne des clés pour prendre exemple sur Marguerite-Marie dans sa relation avec la Sainte Vierge

Chers frères et sœurs, je vous propose aujourd’hui de voir la place de la Vierge Marie dans la vie de Marguerite-Marie, très brièvement, en six petits points.

Alors vous ne le savez peut-être pas, mais Marguerite-Marie, elle ne s’est pas toujours appelée Marguerite-Marie. Elle s’appelait Marguerite et si elle s’appelle Marguerite-Marie, c’est parce que Marie a une place importante dans sa vie. Et dès le début de son autobiographie, elle dit ces mots : « La Très Sainte Vierge a toujours pris un très grand soin de moi, qui avait mon recours en tous mes besoins. Et elle m’a retirée de très grands périls. » Et elle ne développe tous ses périls mais je vais en évoquer l’un ou l’autre.

Et puis après, elle dit même cette parole qui arrive des fois dans le cœur de fidèles : « Je n’osais point du tout m’adresser à son divin fils, mais toujours à elle. » Peut-être que certains ont peur de s’adresser à Jésus. Alors ils viennent voir Marie et ils rentrent dans cette intimité à Marie. Marie saura vous conduire à Jésus comme elle l’a conduit Marguerite à son Seigneur. Voilà Marguerite qui témoigne que la Vierge a pris un grand soin d’elle. Et donc confions-nous à la Vierge Marie qui veut prendre grand soin de chacun d’entre nous. On peut avoir son recours en elle.

Un peu plus tard, Marguerite-Marie va tomber malade et très concrètement, ça va durer quatre ans. Toute son adolescence de    à    ans, elle va être alitée. Et au bout de quatre ans, sa mère se demande « Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi, ma fille ? » Et donc Marguerite, à ce moment-là se tourne vers la Vierge Marie et lui dit « Marie, si tu me guéris, je serai une de tes filles. » Ça s’insère dans tout un chemin Marguerite-Marie, qui avait déjà un grand désir de tout à Dieu. Elle avait déjà donné sa vie au Seigneur à cinq ans. Mais elle reprend ça en disant « Je serai une de tes filles. » Et elle reçoit une guérison assez rapidement. Et c’est pour ça que, et c’est mon troisième point en action de grâce pour cette guérison, qu’elle reçoit à dix-huit ans lorsqu’elle fait sa confirmation. Elle choisit de recevoir, en plus de Marguerite, de prendre ce prénom de Marguerite-Marie. Voyez Marie a guidé Marguerite tout au long de son enfance dans une vie un peu compliquée.

Et Marie va aussi aider Marguerite dans un quatrième point : dans sa vocation. On ne veut pas que Marguerite-Marie devienne religieuse, on veut qu’elle se marie et on la culpabilise même. Et puis petit à petit, ça va se faire. Mais on va dire puisque tu veux tu veux être religieuse, tu vas aller chez ta cousine et donc elle a une grande peur parce qu’elle veut être une fille de Marie. Et qui sont les filles de Marie ? c’est les sœurs de la Visitation. « Marie va en hâte chez Elisabeth » c’est le mystère de la Visitation. Et Marguerite-Marie veut être une fille de Marie et on veut qu’elle aille chez les Ursulines. Alors un jour, elle va chez les Ursulines. On la force à aller chez les Ursulines et dans son cœur la Vierge Marie lui dit « T’inquiète pas, ça ne se fera pas » et alors qu’elle va vers les Ursulines, elle apprend rapidement. Je ne sais pas comment ça, ça reste un mystère, mais que sa mère est tombée malade et tout de suite, « Ma mère est malade, je ne peux pas rester ! Je repars dans l’autre sens et je rentre à la maison. » Finalement, elle va arriver à Paray-le-Monial et c’est là qu’elle va vivre. Elle va rentrer chez les filles de Marie chez les sœurs de la Visitation.

Alors, Marguerite-Marie, c’est mon cinquième point. Lors de la première apparition, à la fin de cette apparition, Jésus apparaît à Marguerite-Marie, lui montre à quel point Il l’aime. Il dit à Marguerite-Marie « Jusqu’à présent, tu n’as pris que le titre de mon esclave ou le titre de ma servante. Mais je veux faire de toi la disciple bien aimée de mon Sacré-Cœur. » Le disciple bien aimé, vous savez, c’est saint Jean, celui qui au pied de la croix avec Marie. Mais dans cette parole, vous voyez, ce n’est pas Marguerite-Marie « n’a pris que le titre de mon esclave, de ma servante. » En fait, elle a repris le titre que Marie elle-même donne à l’ange « Je suis la servante du Seigneur, je suis l’esclave du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » et Marguerite-Marie, en rentrant au monastère prend une résolution : « Je mets mes pas dans les pas de Marie. » Elle va m’apprendre ce chemin-là. Eh bien, Jésus lui dit « Tu as pris le titre de ma servante, mais je veux faire de toi la disciple bien aimée. » Et au fond, le disciple bien aimé, c’est celui qui va prendre Marie aussi chez lui. Et Marie va apprendre au disciple bien aimé, à être ce disciple bien aimé. Et donc, de la même manière que Marguerite-Marie et chacun de nous, on peut prendre Marie pour être les servantes et les serviteurs du Seigneur. Eh bien Marie veut nous apprendre aussi à être les disciples bien aimés du Seigneur.

Marguerite-Marie rentre au monastère et Marie va continuer, c’est mon sixième point, à avoir un peu d’attention pour elle, mais plus que pour elle aussi, pour toute la communauté religieuse au monastère, Marguerite-Marie va recevoir une double mission : sanctification d’amour et sanctification de justice. C’est un peu technique, mais ça va être facile. La sanctification d’amour, c’est que Jésus veut montrer son amour à tous les pécheurs. Et Marguerite-Marie doit, par sa prière et sa vie, conduire à cela que de nombreux hommes et femmes découvrent cet amour du Seigneur. Voilà peut-être qu’on est loin du bon Dieu. On n’a pas découvert son amour et du coup, on va découvrir l’amour du Seigneur. Et puis il y a une autre sainteté, une sainteté de justice et cette sainteté de justice, elle s’adresse particulièrement aux disciples, à ceux qui suivent déjà Jésus. Dans la messe, avant la préface, on dit « Le Seigneur soit avec vous. »
– « Et avec votre esprit. »
– « Elevons notre cœur »
– « Nous le tournons vers le Seigneur. »
– « Rendons grâce au Seigneur. » Je sais même plus. Voyez, je sais le dire pendant la messe, mais c’est même dire en dehors de la messe. Et après on dit par contre, « Vraiment, il est juste et bon de te rendre grâce ». Ça veut dire que notre vocation de disciple, ce qui est juste, c’est de rendre grâce à Dieu et donc comme disciple. Donc je m’adresse plus peut être à ceux qui découvrent, mais ceux qui suivent le Seigneur. Il est digne, il est juste et bon que nous rendions grâce à Dieu. Et certaines fois la Vierge Marie vient voir Marguerite-Marie en disant « Les sœurs vous êtes mes filles, mais j’aimerais que vous soyez vraiment mes filles. » Et donc elle va avoir des paroles assez exigeantes qui peuvent s’adresser aux disciples. Alors je vais vous en citer l’une ou l’autre Ça reste bref. « Un jour, dit-elle (Marguerite-Marie), je vois la Sainte Vierge qui se présente à mon esprit comme toute lassée, fatiguée, tenant en cette divine main des cœurs remplis de plaies et d’ordures. Disant « Voilà que je viens d’arracher des mains de l’ennemi qui, s’en jouait avec plaisir, ces cœur » [le cœur de ces filles]. « Mais ce qui afflige mon cœur de mère, c’est que quelques-unes prennent son parti, le parti de l’ennemi, et se mettent contre moi en méprisant le secours que je leur présente. » Des fois on est pris dans les pensées et les idées de l’ennemi. Et nous-mêmes, même les disciples, on sait, on se tourne pas toujours vers le bon Dieu. Et des fois, on reste dedans et Marie peine à nous sortir de là. Une autre fois, les sœurs disent le Salve Regina « Advocata nostra »(Notre avocate). Elle dit « Bah oui, je veux bien être votre avocate, répond Marie. Oui, vous êtes mes filles, je le suis en effet, je suis votre avocate, mais ce serait avec bien plus de plaisir si vous vouliez être fidèle à mon Fils. »

Alors, pour entrer dans cette vocation de fidélité au Fils, j’aimerais vous inviter à vous laisser séduire parce qu’il est juste et bon que de rendre gloire à Dieu. Alors vous pouvez rendre gloire à Dieu par le bien que vous faites. Mais vous pouvez rendre gloire au Dieu aussi en recevant sa miséricorde et en reconnaissant ainsi que Dieu est votre Sauveur.

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