« Chez Medair, j’ai découvert un œcuménisme incarné” – Semaine pour l’unité des chrétiens

Loin d’un œcuménisme institutionnalisé, Jean-Bernard Palthey découvre un œcuménisme incarné en travaillant chez Medair, ONG d’inspiration évangélique. A travers la prière et le service des pauvres, il expérimente une fraternité qui a le goût du ciel. Témoignage.

photo Jean Bernard Palthey

« Après une carrière dans des grands groupes et une découverte de l’enseignement social de l’Eglise, est né en moi le désir de vivre une vie unifiée et de mettre mes compétences au service des plus vulnérables. Je connaissais Medair depuis un moment. J’étais très attiré par les valeurs de l’ONG : la compassion, la foi, l’espérance, la joie. Et ce qui m’a vraiment décidé à dire oui à ce poste, quand il s’est présenté à moi, c’est le fait que ces valeurs soient réellement vécues. Nous prions ensemble tous les jours.

Nous commençons tous les comités de direction par un temps de partage de la parole et un temps de prière. Historiquement, Médair est une ONG d’inspiration évangélique mais l’origine confessionnelle des membres du comité de direction s’est beaucoup élargie. La preuve, moi qui suis catholique, j’en fais partie ! Il y a aussi un anglican, un évangélique, un baptiste, un pentecôtiste et d’autres encore…

Cela m’a donné une toute nouvelle compréhension de l’œcuménisme. Jusque-là, j’étais un peu méfiant dès qu’on parlait d’œcuménisme. Il me semblait qu’il y avait une dimension un peu forcée d’aller, une fois par an, à l’appel de notre curé, prier au temple, et inversement pour les protestants, prier à l’église, pour témoigner de l’unité des chrétiens. La dimension institutionnelle de l’œcuménisme me paraissait un peu artificielle.

“Nous nous rejoignons sur l’essentiel : la prière et le service de la charité pour les plus pauvres.” 

En revanche, chez Medair, j’ai découvert, avec mes collègues de différentes confessions chrétiennes, qu’on se rejoignait sur l’essentiel : la prière et le service de la charité pour les plus pauvres.

Le reste, c’est-à-dire les débats théologiques ou liturgiques, cela me dépasse largement et je n’ai pas envie d’y entrer car je pense que c’est contre-productif, en tout cas dans le cadre de ma mission professionnelle. Dans le comité de direction, il y a une réelle charité entre nous et un très grand respect des diversités de chacun.

Et puis, surtout, on prie ensemble, pour être, ensemble, éclairés par le Seigneur et par l’Esprit Saint, pour savoir comment servir les pauvres. C’est cela que je trouve très beau et je pense qu’il m’est donné de vivre sur Terre un peu comme un avant-goût du ciel : la joie de la louange ensemble ! »

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