L’Eglise aux Antilles : un fort potentiel missionnaire

Le sanctuaire de Balata a été confié à la Communauté de l’Emmanuel

Depuis septembre 2023, Mgr Macaire a confié le sanctuaire de Balata, le Petit Montmartre, à l’Emmanuel, implantée aux Antilles depuis 30 ans. La messe d’installation de Frédéric-Marc Balde, comme curé-recteur, a eu lieu en octobre dernier.

Partons à la découverte de ce sanctuaire consacré au Cœur de Jésus.

Sanctuaire Balata

On l’appelle le « Montmartre Martiniquais » : située sur les hauteurs de Fort-de-France, l’Eglise du Sacré-Cœur de Balata, construite entre 1923 et 1925, s’inspire largement de la basilique du Sacré-Cœur de Paris bien qu’elle soit cinq fois plus petite. Arrêt touristique incontournable, le sanctuaire, placé sous la dévotion au Sacré-Cœur, est aussi un lieu de commémoration lié à la guerre de 1914-1918. 

Il accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année. Un enjeu pastoral de taille avec un fort potentiel missionnaire !

Depuis septembre dernier, Mgr Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France, a confié l’animation du sanctuaire de Balata à la communauté de l’Emmanuel.

Le 13 octobre dernier, au cours d’une cérémonie joyeuse, David Macaire a installé le père Frédéric-Marc Balde comme nouveau curé-recteur. Avec, à ses côtés, le père Martin Lagacé, également prêtre de l’Emmanuel, comme vicaire, tout droit venu de Québec.

FM Balde Mgr Macaire et Martin Lagace
MAcaire Villeronce

L’enjeu est de déployer une pastorale familiale et redonner vie au sanctuaire : « Mgr Macaire nous invite à y être nous-même, et à veiller particulièrement sur les jeunes et les couples, par des initiatives telles qu’Oxygène ou une messe pour les jeunes. » racontent Henri et Nathalie Villeronce, les responsables de l’Emmanuel en Martinique.

Sur l’île, l’Emmanuel est une communauté parmi plus de 1000 groupes, mouvements et pastorales reconnus par le diocèse. Les martiniquais sont en effet encore « religieux et pratiquants. Les églises sont souvent encore pleines, et il y a beaucoup de propositions paroissiales. » La paroisse de Balata, par exemple, ne compte pas moins de 9 chorales ! Une vivacité qui cache cependant des disparités : « Les jeunes, particulièrement les garçons, peinent à y trouver leur place. La pratique générale a tendance à diminuer, et reste très féminine. »

La société martiniquaise est en effet une société matrifocale, c’est-à-dire focalisée sur la mère et où l’homme reste dans l’ombre. Un héritage de l’esclavage, période pendant laquelle la place de l’homme n’était pas enviable. L’homme n’était jamais là car le maître pouvait le déplacer d’une plantation à une autre, sans retour en arrière et donc sans don total possible dans la famille. La femme antillaise est ainsi le « poteau mitan » de la famille, c’est-à-dire le pilier qui tient tout et autour duquel tout se construit. »

Depuis un an déjà, le parcours Oxygène pour les couples (6 soirées et 1 week-end) rassemble plus d’une vingtaine de couples désireux de prendre soin de leur amour conjugal et de mieux s’aimer, comme l’expliquent Henri et Nathalie : « Depuis un an, une messe des jeunes, pour les jeunes et par les jeunes, a été mise en place. Elle a lieu tous les 15 jours le dimanche soir depuis la rentrée 2024. Elle est précédée d’un temps d’adoration et suivie d’un temps de louange. Cette année, nous avons mis en place le Parcours du cœur de Jésus (6 soirées), afin de sensibiliser les Martiniquais aux messages des Apparitions du Sacré-Cœur à Paray et à la consécration au Cœur de Jésus. »

 

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