Les supérieurs des séminaires français ont rencontré le pape
Une cinquantaine de recteurs et supérieurs français de propédeutique, séminaires et maisons de formation, ainsi que des formateurs se sont réunis à Rome pendant quatre jours la semaine dernière pour un temps de travail, de fraternité et de Jubilé.
Une belle occasion aussi de rencontrer le pape François qui les a exhortés à veiller à la qualité des relations humaines au sein des séminaires et à ne pas avoir peur de la diversité.
Paul-Marie de Brunhoff, responsable de l’année de propédeutique à la Maison St Joseph de Namur témoigne avoir vécu un « beau moment de communion. »
« Nous vivons régulièrement des rencontres fraternelles de travail entre formateurs ou recteurs. Elles ont d’habitude lieu en France. Cette année, pour le jubilé, nous avons souhaité nous retrouver à Rome et passer ensemble les portes saintes. Nous en avons profité pour rencontrer le Dicastère pour le clergé mais surtout pour voir le pape » raconte le père Paul-Marie de Brunhoff. Responsable de l’année de propédeutique de la Communauté de l’Emmanuel à la Maison Saint Joseph de Namur, le père Paul-Marie témoigne d’un « moment de communion tout simple autour du pape. »
Dans le message que François leur a adressé, le prêtre retient en particulier cet appel à « veiller à la qualité et à l’authenticité des relations humaines qui se vivent dans nos maisons et qui s’apparentent à celles d’une famille, empruntes de paternité et de fraternité. » De fait, poursuit Paul-Marie « le rôle du recteur comporte une dimension de paternité – il accompagne, donne la vie, éveille à une croissance – et en même temps une dimension de fraternité : nous restons des frères. Et il faut donc articuler de manière juste ce rôle de père et de frère. »
« N’ayez pas peur de la diversité ! N’ayez pas peur, c’est un don ! » a également déclaré le pape. Une invitation pour le père Paul-Marie dont la maison accueille cette année dix Français, un Allemand, un Egyptien, un Québécois et un Australien, « à voir la diversité, non pas comme un problème mais comme une richesse. »
Lorsque François rappelle que « le but du séminaire est clair : « former des disciples missionnaires “amoureux” du Maître, des pasteurs ayant l’“odeur des brebis”, qui vivent au milieu d’elles pour les servir et leur porter la miséricorde de Dieu », rien de nouveau pour Paul-Marie mais l’entendre de la bouche du pape « redonne du sens et nous remet bien en face de notre mission de formateurs. C‘est le successeur de Pierre qui vient confirmer ses frères. Je l’ai pris vraiment comme un encouragement à tenir le cap. »
Et pour former des « disciples missionnaires “amoureux” du Maître », le pape a insisté sur la nécessité de former la liberté intérieure, de participer à la construction, chez le candidat au sacerdoce, d’une humanité équilibrée et d’ordonner le sacerdoce à la mission. « Un message qui nous conforte et nous fortifie dans nos pratiques » s’enthousiasme le père Paul-Marie qui a souri à l’évocation « du martyr de la patience : accompagner. » « Nous avons relevé l’expression entre nous car elle nous a parlés et nous nous sommes reconnus dans le fait d’expérimenter des moments plus difficiles parfois dans l’accompagnement de tel ou tel jeune. C’est une invitation, le pape nous le dit, à nous inscrire dans le temps, dans la durée, sans juger, ni condamner les jeunes de nos maisons, de nos séminaires, et à garder sur eux un regard d’espérance à travers les hauts et les bas qu’ils traversent, les faiblesses dont ils font preuve parfois… »
Quatre jours pour se laisser encourager donc et qui ont renforcé la communion avec l’Eglise et le pape.