Quels sont les critères d’une bonne année ?

A l’occasion de la nouvelle année, nous vous partageons les vœux du Père Benoît Guédas, recteur du sanctuaire de Paray-le-Monial qui nous invite à réfléchir à ce qui fait d’une année une bonne année, même au sein d’une crise telle que nous la vivons.

Chers amis,

Quels sont les critères d’une bonne année ? Cette année nous a bousculés, nous a fait prendre davantage conscience de notre finitude. La perspective du ciel est devenue plus perceptible.

Vu du ciel, l’année de notre passage de la mort à la vie sera peut-être vue comme une bonne année, année de retrouvailles avec ceux qui nous ont précédés, année d’espérance de retrouver ce que nous quittons, année du face à face avec le roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le prince de la paix. Alors, nous dirons paisiblement, fort de notre expérience : « si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car son bâton me guide et me rassure».

Vu de la terre, pour ceux qui ont vu partir leurs proches, le deuil et la solitude sont encore plus vifs durant ces fêtes. Et si nous nous croyons à la vie éternelle, cette espérance doit s’incarner aujourd’hui dans des silences ou des absences qui nous sont douloureux. J’aimerais vous assurer de nos prières. Que l’espérance de ceux qui nous ont précédés soit la nôtre. Et qu’en attendant ces retrouvailles nous puissions à notre tour construire cette civilisation de l’amour tant désirée.

Cette année 2020 fut pour tous l’occasion d’une persévérance dans la foi au cœur de nombreuses épreuves. Nous avons tous fait l’expérience de notre propre fragilité. Nous avons pu entendre Dieu nous proposer d’être notre force dans nos faiblesses. Le Seigneur fortifie l’homme intérieur… Il nous rejoint de bien des manières et notamment à travers la charité de nos frères.

Demandons que de cette nouvelle année 2021, plus qu’incertaine, nous sachions tirer parti du temps présent pour construire le royaume de Dieu au ciel et sur la terre… Dieu a remis sa création entre nos mains. Prions pour que, avec saint Joseph, en cette année Laudato Si, nous sachions en prendre soin : prendre soin de la terre, prendre soin des hommes, prendre soin de nous-mêmes sous le regard de la bienheureuse Trinité.

Remettons-nous à l’invitation du pape dans les mains de saint Joseph et des saints chers à sainte Marguerite Marie. Redisons avec elle : « La Sainte Vierge sera ma bonne mère, et pour protecteurs saint Joseph et mon saint Fondateur (saint François de Sales). Le bon Père de la Colombière m’est donné pour directeur, pour m’apprendre à accomplir les desseins de ce Cœur adorable, conformément à ses maximes. » (retraite de 1590)

P. Benoit Guédas,
Recteur du Sanctuaire du Sacré-Cœur

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