Quelques jours après le congrès mission

Témoignage de Philomène

Marseille hier, le rassemblement œcuménique de prière pour l'ouverture de l'assemblée du synode, le Congrès Mission aujourd'hui : des signes d'espérance en pagaille !

Hier j’étais à Marseille, aux rencontres méditerranéennes et au vélodrome. Aujourd’hui je suis au Congrès Mission, à Nantes.
Hier nous étions 60 000 dans un stade. Aujourd’hui nous sommes près de 3000 dans les rues. Et il en est autant dans 8 autres villes de France.
La vidéo de fin du Congrès Mission illustre les différents lieux de congrès par des points lumineux reliés entre eux. Comme une carte ferroviaire. Un maillage territorial. Une farandole au sein de laquelle plus de 15 000 personnes se donnent la main pour porter la mission. Et moi ça me réjouit !

Photo credit Congres Mission Affiche

Samedi matin à 7h nous étions une bonne quinzaine à nous retrouver pour monter la buvette et installer la déco à côté de Notre-Dame de Toutes Joies. A vivre à côté de cette église j’en oublie la portée de son nom. Ça ne s’invente pas. Bref, il était 7h, nous étions fatigués, mais heureux de servir ensemble, tous âges confondus : de 20 à 60 ans, nous étions avec nos visseuses, debout sur des chaises, branchant la tireuse à bière et alimentant le perco ! La mission commence par-là : créer de la convivialité, accueillir chacun avec une attention particulière.

Pendant ce temps-là, de l’autre côté de la rue, une table-ronde « Qu’est-ce qui pourrait (encore) sauver l’amour ? ». Il y est question de l’amour, du couple, des blessures, de la pornographie. Là encore, 3 invités, jeunes et moins jeunes, débattent, discutent, se livrent. C’est ce qui me touche le plus. Pas facile de parler de ces sujets et eux le font simplement. Des larmes coulent. C’est tout simple mais je vois que cela touche autour de moi. Il n’y a pas de jugement. Les uns et les autres témoignent de la miséricorde de Dieu expérimentée dans leurs vies.

Un peu plus loin, au village, le monde fourmille. Les ateliers s’enchaînent. Il est amusant de voir les sensibilités s’exprimer : « j’ai hyper envie d’aller écouter « l’écologie intégrale est-elle une mission de chrétiens ? » », « Ah oui ? Moi j’irais plutôt écouter l’atelier sur le monde de la rue ». Mon voisin est attiré par les parcours pour redynamiser les paroisses. Une personne le dit avec humour : « le Congrès Mission, c’est le salon de l’agriculture de la mission. Y en a pour tous les goûts ! »
D’ateliers en tables-rondes, c’est l’heure des veillées. Je suis à la veillée Gratitude Attitude, l’une des 3 veillées organisées ce soir. Nous sommes une vingtaine d’anges gardiens à l’accueil. Je suis encore une fois touchée de voir le soin que l’organisation du Congrès Mission met à ce que chacun soit bien accueilli. Nous avons été briefés en amont sur la juste attitude envers tous. J’imagine Jésus qui accueille chacun personnellement dans Sa maison.

Des panneaux « Je suis une merveille » circulent. Certains se prennent en photo avec. D’autres ne le souhaitent pas, car ils ne trouvent pas l’être (merveilleux). C’est dit très simplement, et ça me touche. Intérieurement je prie pour eux. J’espère que la veillée leur permettra de toucher du doigt l’amour que Dieu a pour eux, personnellement.

Photo ambiance gratitude attitude
Je suis une merveille

Hélène, justement, témoigne du fait qu’elle a découvert l’amour du Père pour elle à 50 ans ! Son sourire accroché d’une oreille à l’autre est communicatif. Elle apprend à reconnaître ses talents sans orgueil. Tout simplement. Don de Dieu pour servir ses frères !

La soirée se poursuit jusqu’à affronter le sujet de la gratitude dans l’épreuve. Anne-Sophie, quittée du jour au lendemain par son mari, en témoigne admirablement, accrochée au rocher qu’est le Christ. Profitant de chaque vague favorable pour monter un peu plus dessus. Je vois des larmes couler. A la fin de la soirée, une femme s’approche d’elle, visiblement touchée et concernée elle aussi par cette épreuve. Là encore, ma prière silencieuse : Seigneur, permet que des cœurs soient consolés.

C’est la louange finale : l’assemblée se lève sans que nous ayons dû beaucoup insister ! Les chants éclatent. Oui, assurément, Dieu est au milieu de nous, père aimant. Il nous console et nous unit.

Le lendemain, la basilique Saint Nicolas est pleine à craquer. C’est la messe finale.

A la place de la prière universelle, nous sommes invités à nous lever si nous nous sentons concernés par tel ou tel appel en mission. « Pour tous les parents, éducateurs, catéchistes qui travaillez notamment à la transmission de la foi », les voisins sont invités à poser la main sur les épaules de ceux qui se lèvent pour prier pour eux. « Pour ceux qui œuvrent au côté des plus fragiles, qui travaillent dans la santé ». Notre fille de 18 ans en école d’infirmière se lève. Ça me touche. Nous prions pour elle. A la fin « Pour tous ceux qui veulent changer le monde, annoncer le Christ autour d’eux » : l’assemblée se lève comme un seul homme. Mgr Percerou nous donne la bénédiction du Seigneur. Nous repartons reboostés et joyeux.

En écrivant ces lignes, ce matin, dans mon train, je suis un peu fatiguée. Le train-train aurait-il pris le dessus ? Assurément, non. Comme m’y a invitée mon évêque, je prie pour l’Assemblée du synode qui s’est ouverte hier, le 4 octobre. Et je m’émerveille (encore !) du dynamisme de l’Eglise et de tout ce qui est entrepris. Viens Esprit Saint, viens prends nos vies, embrase-les !

Retrouvez de nombreux ateliers et tables-rondes
des différents Congrès Mission ici.

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