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“Jésus leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n’est un bâton; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture…” (Marc 6:8)

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LE PROJET

Faire le trajet Paris-Paray en mendicité complète pour expérimenter concrètement la providence de Dieu, découvrir l’évangélisation directe, se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint de manière radicale et se laisser conduire par lui dans les besoins les plus concrets (nourriture, logement, et transport).

QUAND ?

Du vendredi 11 août 18h (Eglise de la Trinité de Paris) au mardi 15 août (Paray le monial) où nous rejoindrons le Forum des Jeunes.

INFOS ET INSCRIPTIONS

 

Témoignage du père Benoît

J’ai découvert il y a 8 ans une manière de faire un pèlerinage missionnaire en binôme, sans argent, sans nourriture, sans tente, et… sans téléphone ! Un seul soutien logistique : la Providence. Le concept est simple, il est décrit dans Mc 6, 7-13 où Jésus envoie les disciples deux par deux sans rien emporter.

Cette expérience m’a tellement marqué spirituellement que depuis je fais chaque été ce type de pèlerinage. C’est difficile de choisir les fiorettis parmi toutes les rencontres incroyables que le Seigneur m’a donné de faire, j’en choisis une qui m’a permis de tirer une leçon sur la mission : dans la mission, je suis toujours prêt à prendre l’Esprit-Saint avec moi, dans ma voiture, mais en lui laissant la place du mort pour garder moi-même le volant !

Je partage à mon binôme le désir de demander à l’Esprit Saint de choisir où nous envoyer pour le dîner et le logement du soir, afin de pouvoir témoigner de lui. Il me confirme avoir reçu cette même inspiration peu de temps avant.

Nous sonnons à plusieurs maisons où les personnes semblent peu motivées pour nous accueillir. D’une part, nous sentons qu’en insistant un peu ou en les rassurant elles finiraient par accepter, et d’autre part nous posons l’acte de foi que si l’Esprit Saint a choisi quelque chose, il nous le fera voir clairement. Finalement, nous arrivons devant une maison où sont garées de nombreuses voitures. Le couple des propriétaires nous ouvre, un peu embarrassé. Avant même que nous ayons pu les rassurer en leur disant que nous comprenions parfaitement qu’avec des invités ils ne puissent pas nous recevoir, ils nous font entrer et nous installent devant les couverts de deux invités qui n’avaient pu venir. Bref nous avions l’impression d’avoir été attendus, ils allaient justement se mettre à table et le bénédicité commence.

Nous débarquons en fait à une soirée « d’équipes Notre-Dame ». Ils font un tour de table sur le thème de la soirée : l’Esprit-Saint. Nous écoutons religieusement, sans avoir eu l’occasion de nous présenter, et nous nous rendons compte avec étonnement que l’Esprit Saint semble être un concept très vague et lointain pour chacun des convives… même pour un homme en polo dont nous comprenons plus tard qu’il est prêtre ! Si, l’Esprit Saint intervient dans la vie : au baptême, à la confirmation… et éventuellement à quelques moments de la vie une fois ou deux… Ils nous demandent de témoigner à notre tour et de nous présenter. Nous leur expliquons simplement notre démarche, témoignant simplement que si nous sommes ici c’est parce que l’Esprit Saint nous y a envoyé.

Finalement le prêtre qui semblait en difficulté dans son sacerdoce témoigne de son appel plusieurs années auparavant (la première fois qu’il en parlait depuis une dizaine d’années qu’il était dans cette équipe ND), et il n’en revient pas de voir deux jeunes qui souhaitent devenir prêtre !

Nous proposons à la fin du repas de prier pour le prêtre en invoquant sur lui l’Esprit-Saint pour le renouveler dans son sacerdoce. Certains proposent d’invoquer l’Esprit-Saint pour renouveler leurs soirées et leur montrer comment les vivre à présent. Le lendemain, nos hôtes nous ont raconté que leurs amis étaient persuadés qu’ils avaient eux-mêmes organisé notre venue, ils n’arrivaient pas à croire que c’était le « hasard ».

J’ai compris que Dieu cherche des missionnaires qui lui laissent le volant. Le Pape François l’exprime ainsi :

“La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu.”