A Paray, dans la confession, je vois renaître la joie dans les cœurs

Si tout le monde est invité à faire l’expérience personnelle de l’amour du Cœur de Jésus à Paray, le prêtre la vit de manière toute spécifique en tant que ministre de la miséricorde de Dieu. Témoignage du Père  Paul-Marie de Brunhoff paru dans la newsletter Prêtres et séminaristes de septembre 2021.

Paul Marie de Brunhof

Au cours de cet été, j’ai eu la joie de participer à deux sessions organisées par la Communauté de l’Emmanuel à Paray-le-Monial. L’expérience fut très forte et très belle ! Venir se ressourcer à Paray, y servir le Seigneur et nos frères, est un rendez-vous incontournable de l’été qui (re)dynamise profondément notre foi. Bien sûr, cela est vrai pour chacun… Mais ô combien plus pour un prêtre !

« Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus » disait le saint Curé d’Ars. Si tout le monde est invité à faire l’expérience personnelle de l’amour du Cœur de Jésus à Paray – notamment dans l’adoration eucharistique et la confession –, le prêtre la vit de manière toute spécifique en tant que ministre de la miséricorde de Dieu. Humblement et pauvrement, il se met à disposition du Christ, qui seul, agit dans les âmes de ceux qui viennent recourir à sa miséricorde. Le prêtre est ainsi le témoin privilégié, à la fois de la misère humaine, mais surtout de la miséricorde divine.

De manière très concrète, les plus belles grâces que je reçois à Paray en tant que prêtre, sont presque toujours liées à l’exercice du ministère de confession. C’est un cadeau inouï que Dieu fait aux hommes que de leur pardonner leurs péchés à travers ce sacrement. Et c’est un cadeau inouï que Dieu fait au prêtre que de le faire participer à cette œuvre de pardon. Il n’en est pas digne, en soi. Il ne peut en retirer absolument aucun mérite. Il est lui-même pécheur parmi les pécheurs, ayant besoin aussi de se confesser. Mais il est choisi et appelé par le Christ pour être sa voix ici-bas, pour que les fidèles puissent entendre, avec leurs oreilles de chair : « je te pardonne tous tes péchés ».

Non la confession n’est pas une pratique ancienne – au sens de dépassée et poussiéreuse… Quand nous prêtres passons des heures entières à confesser chaque jour, au cours des sessions à Paray, et parfois jusque tard le soir, nous voyons (re)naître dans le cœur des fidèles une joie profonde et une espérance solide qui nous assurent que nous n’avons pas perdu notre temps !

Il faut dire qu’il y a une grâce spéciale du lieu. Là le Christ a manifesté son amour fou pour les hommes. Là il a révélé les trésors de grâces de son Cœur brûlant d’amour. Là il nous fait goûter à la douceur de sa présence eucharistique. Là il nous découvre son Cœur doux et humble. Là il nous appelle à lui faire confiance !

Je voudrais doublement rendre grâce au Seigneur pour cette expérience d’été vécue à Paray ! D’une part, parce qu’en tant que baptisé, j’ai reçu beaucoup de grâces qui m’ont revigoré dans ma foi et dans mon baptême. D’autre part, parce qu’en tant que prêtre, le Seigneur m’a affermi dans mon sacerdoce en me faisant participer à son œuvre de salut. À lui la gloire pour l’éternité !


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