Comment être missionnaire à la messe de Noël ?

Et dire à tous que Dieu les aime

Le soir de Noël, les églises attirent les foules. S’y retrouvent les « messalisants », ceux qui participent à la messe tous les dimanches, les pratiquants occasionnels qui viennent de temps en temps et catéchisent leurs enfants, mais aussi ceux qui ne franchiront les portes de l’église qu’en ce 24 décembre.

Une occasion unique dans l’année de leur dire combien ils sont les enfants chéris du Bon Dieu. A travers un accueil de qualité, des chants qu’ils connaissent et des paroles accessibles.

C’est au moment de la crise sanitaire que Luc Pialoux, alors curé de Dinard, s’est demandé, avec son équipe, comment accueillir le plus de monde possible, malgré les contraintes des jauges, et comment avoir des propositions adaptées à tous les publics. « Il y a une telle affluence aux messes de Noël de personnes éloignées de la foi qu’il nous est apparu nécessaire de permettre à tous de vivre quelque chose qui lui corresponde. »

Ainsi, est née l’idée d’ouvrir les églises l’après-midi du 24 décembre, une initiative qui a perduré au-delà de la crise sanitaire : « Les personnes qui entrent sont accueillies par des chants de Noël et guidées par une petite équipe. Nous leur proposons un parcours dans l’église. Elles peuvent découvrir la crèche, être bénies par le prêtre ou le diacre, qu’elles soient seules, en couple ou en famille. Cela touche beaucoup les gens. Nous leur proposons de piocher une Parole de Dieu mais aussi de participer à la messe de Noël en écrivant une intention de prière ou un merci qui seront déposés au pied de l’autel le soir même pendant la messe de Noël, à laquelle bien sûr nous les invitons. »

En amont bien sûr, cela suppose un peu de publicité : d’abord grâce au bouche-à-oreille des paroissiens, mais aussi dans les écoles et les journaux locaux ou encore à travers des missions de Noël dans la rue le week-end précédent. Luc reprend : « On leur donne la possibilité de vivre une démarche qui va les marquer sans doute plus que de participer à une messe de Noël qu’ils ne comprennent pas. Bien que l’un n’empêche pas l’autre. On peut faire les deux ! »

Luc Pialoux ne délaisse donc pas la messe de Noël : « Selon les possibilités des paroisses, on peut proposer une messe aux alentours de 18h qui va rassembler principalement des personnes éloignées de la foi et une messe plus tardive, entre 22h et minuit, pour les fidèles les plus pratiquants. Dans ma paroisse actuelle, on propose désormais une messe de l’aurore le 25 décembre au petit matin, à laquelle viennent surtout les paroissiens qui étaient en service la veille. Cela permet d’être plus ajusté à chacun des publics dont les attentes et les besoins diffèrent. »

Ainsi, à la messe de 18h, l’actuel curé de la paroisse St Luc à Rennes dit « privilégier les personnes qui sont le plus loin de la foi. Je célèbre une messe pas trop longue. Pour eux, ce qui est important, c’est d’entendre les classiques de Noël : les anges dans nos campagnes ou le divin enfant par exemple. Pour la communion, on aime bien chanter « Je viens vers toi, Jésus » car les paroles signifiantes sont faciles à comprendre. » Quant à l’homélie, « il faut qu’elle ait du rythme, qu’elle soit courte et percutante. J’annonce le cœur de la foi et je leur dis que Dieu les aime d’un amour infini. »

Chaque moment de la messe mérite qu’on lui porte attention : « après l’homélie, l’offertoire est le moment où les gens décrochent. On essaie de proposer un chant connu. » Quant au mouvement de communion, souvent complexe lorsque les églises sont très pleines, Luc Pialoux insiste sur l’importance de ne pas faire d’annonce restrictive : « J’aime bien leur dire que chacun est invité à s’approcher de Dieu, soit en communiant pour ceux qui ont l’habitude, soit en recevant une bénédiction. Dans la mesure du possible, selon la configuration des églises, on peut prévoir le mouvement de communion pour qu’il permette à chacun de s’approcher de la crèche. »  

Le temps de l’Avent, comme Noël, sont des périodes propices pour annoncer le Christ qui vient aux personnes loin de la foi mais aussi pour vivre la charité de manière concrète auprès des personnes seules ou plus démunies, en proposant par exemple un repas après la messe.

Quelques propositions pour inviter et accueillir

– Faire une crèche vivante sur la place de l’église le samedi avant Noël.

– Inviter à la messe de Noël les enfants ou adultes baptisés durant l’année et leur dire que leurs prénoms seront déposés au pied de la crèche afin que l’on prie pour chacun d’entre eux.

– Avoir une équipe d’accueil chaleureuse au début et à la fin de la messe, qui propose un vin chaud ou un chocolat chaud.

– Une corbeille pour déposer les intentions de prières ou les motifs de gratitude écrits pendant la messe à un moment défini

– Recevoir une parole de Dieu en guise de cadeau de Noël

– Messe de l’aurore le 25 décembre à 7h avec une église illuminée à la bougie

 

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