« Cette expérience du désert reste vitale pour me ressourcer » Marc

Cet article fait partie du dossier thématique :Charles de Foucauld, frère de tous →

Au cours d’un pèlerinage sur les pas de Charles de Foucauld, Marc qui avait abandonné toute pratique, fait l’expérience de l’Amour de Dieu.

Article tiré d’Il est vivant ! n°355

À Noël 1987, deux bons amis m’ont proposé de partir dans le désert à Tamanrasset, avec un groupe de 35 jeunes accompagné par deux prêtres. J’avais arrêté toute pratique depuis dix ans, et pourtant découvert qu’un Dieu Amour existait. Mais je n’imaginais pas qu’il puisse m’aimer d’un amour personnel. Mes amis ont insisté, et j’ai fini par accepter, premier fruit de cette fraternité universelle si chère à Charles de Foucauld. Nous marchions dans l’immensité désertique montagneuse, de Tamanrasset vers l’ermitage du père de Foucauld à l’Assekrem : chaque matin dans le silence, l’après-midi dans le partage, avec pour point d’orgue la célébration de l’eucharistie au coucher du soleil sur une colline.

Dès le début, j’ai reçu dans mon cœur cette parole d’Osée (2, 26) : « Je le conduirai au désert, et je parlerai à son cœur. » Pendant deux semaines, nous nous sommes préparés à recevoir l’effusion de l’Esprit Saint, et, comme Nicodème, j’ai entendu cet appel à renaître d’en haut, découvrant les limites du vieil homme, un peu comme Charles de Foucauld après sa jeunesse dans la jouissance. Lors de la prière pour demander l’effusion de l’Esprit, j’ai été bouleversé par l’expérience de l’amour de Dieu pour moi, et le lendemain, assis sur un rocher, j’ai pu lui dire : « Seigneur, je sais que tu m’aimes, j’ai confiance en toi et je te remets toute ma vie. » Écho non conscient à la prière d’abandon de Charles de Foucauld : « Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. »

Quelques semaines plus tard, de retour à Londres comme coopérant, cette Parole allait se réaliser : j’ai rencontré celle qui deviendrait mon épouse et répondu à mon appel dans l’Emmanuel qui me porte encore 35 ans plus tard. De plus, j’ai découvert une église avec l’adoration quotidienne sur le trajet vers mon travail. Ainsi, le Seigneur a pu venir faire son œuvre de guérison en moi.

Aujourd’hui, alors que je mène une vie de laïc marié engagé au cœur du monde, cette expérience du désert reste vitale pour me ressourcer régulièrement. Bien sûr, je serai avec mon épouse à la canonisation de Charles de Foucauld à Rome le 15 mai prochain, car sans lui, je n’aurais pas la foi qui m’anime aujourd’hui !

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Le magazine Il est vivant a publié le numéro spécial :

IEV n°355 - Charles de Foucauld et Pauline Jaricot - L'Évangile en actes Se procurer le numéro →

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