L’élection du pape Léon XIV, ainsi que ses premières paroles, ont suscité une vague d’émotion et de joie partout dans le monde, particulièrement aux Etats-Unis et au Pérou, mais aussi à Madagascar et en Côte d’Ivoire. Tour du monde !
Florentine est la seule malgache consacrée dans le célibat pour le Royaume. pour la communauté de l’Emmanuel. Depuis Madagascar, elle a reçu les premiers mots de Léon XIV sur la paix comme une bénédiction : « Ça m’a beaucoup touchée et donné l’espérance que cette paix va vraiment venir dans le monde, dans chaque personne, dans chaque famille et surtout dans l’Eglise. Oui, c’est partout que nous espérons la paix, la paix qui vient de Jésus ! »
Même émotion pour Rosemary, mariée, qui est américaine : « J’ai été frappée par le salut initial de paix du pape Léon XIV, car c’est véritablement ce dont notre monde a besoin. J’ai également été touchée par son choix délibéré de parler en italien, en espagnol et en latin lors de cette première rencontre avec les fidèles. Bien que le pape Léon XIV soit américain, il est le pape de tous les fidèles. Son invitation à être des serviteurs humbles, prononcée lors de la messe célébrée avec les cardinaux, montre clairement comment le pape Léon a vécu son sacerdoce.»
Jorge Gomez Lazarte, prêtre de l’Emmanuel péruvien, retient l’heureuse surprise d’entendre le nouveau pape évoquer son pays de cœur : « Au moment de son discours depuis le balcon de la Loggia des Bénédictions à la basilique Saint-Pierre, ce fut une grande surprise qu’il prenne quelques minutes pour évoquer la ville de Chiclayo, au nord du Pérou, car il y a passé beaucoup de temps en mission. Je pense que c’est là que se trouve son cœur. Le jour de son élection, j’ai été envahi par une profonde émotion, et ma première réaction a été de prier pour le Saint-Père et de remercier Dieu pour l’élection d’un compatriote de cœur. »
Nancy, mariée, est américaine et a été touchée par l’esprit missionnaire du pape Léon XIV : « J’ai été profondément touchée par la manière dont le pape Léon XIV a qualifié son pontificat de mission. En tant qu’augustin, il donne l’impression d’avoir un cœur de missionnaire, et je crois que c’est avec ce cœur qu’il guidera l’Église. Dans sa première homélie, il a demandé la grâce de “se dépenser jusqu’au bout pour que tous aient la possibilité de le connaître et de l’aimer.” C’est un véritable esprit missionnaire, celui-là même qui m’a inspirée à vivre ma propre mission au quotidien, afin que tous ceux qui m’entourent puissent apprendre à connaître et à aimer le Seigneur. J’ai bon espoir pour le pontificat du pape Léon XIV et je prierai pour lui chaque jour. »
Thérèse, consacrée américaine dans le célibat pour le Royaume pour la communauté de l’Emmanuel, a aussi été touchée par le cœur missionnaire du nouveau pontife : « J’ai été vraiment touchée par la première bénédiction et l’homélie du Saint-Père et son rappel que le Christ marche devant nous et nous donne la paix. Que le Seigneur est toujours proche et qu’Il nous appelle à partir en mission pour Le porter aux autres. Et pourtant, cela n’est pas quelque chose que nous faisons seuls, mais en tant qu’Église, avec nos frères et sœurs. J’ai également été touchée par son insistance sur le fait que chacun de nous doit avoir une relation personnelle avec le Seigneur et par le rappel de la manière dont nous sommes appelés à marcher ensemble sur ce chemin de foi et de mission.”
Pablo est américain. Il était avec ses petits enfants lorsqu’il a découvert le nouveau pape et retient sa tendresse : « Ce qui nous a le plus touchés, c’est la tendresse des premiers mots du Pape Léon XIV — des mots de paix et d’espoir. Des mots que nous aspirons tous à entendre. Des mots dont nous avons tous besoin. En l’écoutant, nous ne pouvions nous empêcher de ressentir une profonde résonance avec notre propre appel dans la communauté de l’Emmanuel — un appel à la mission, à être des missionnaires de l’amour de Dieu, enracinés dans la rencontre transformatrice que nous vivons dans l’adoration.
Dès ce moment-là, un sentiment d’espoir a commencé à naître en nous — de manière appropriée, en cette année de l’espérance. Dans les heures et les jours qui ont suivi, notre amour pour ce nouveau Saint-Père n’a cessé de grandir. Nous nous sommes retrouvés à lire avidement ses paroles chaque jour, désirant en savoir plus sur son cœur, sa vision et son message pour l’Église de notre temps.
Et quelle joie pour nous, les anglophones, de l’entendre commencer son homélie et son discours aux médias en anglais — un geste si personnel et inclusif.
Dimanche, lors de son homélie, nous avons été particulièrement émus lorsque le Pape Léon XIV nous a de nouveau appelés à évangéliser — à proclamer la Bonne Nouvelle avec joie et audace. Mais comment nous a-t-il invités à faire cela ? En écoutant. D’abord, la voix du Bon Pasteur — en particulier dans Sa Parole et dans l’adoration. Puis, en écoutant les autres, en bâtissant des ponts et en montrant de la compassion.
Nous nous sommes sentis renouvelés. Nous nous sommes sentis inspirés. Nous nous sommes sentis remplis d’espoir.
Et ainsi, avec des cœurs pleins de gratitude, nous remercions Dieu pour ce moment sacré dans la vie de l’Église — un nouveau commencement dans la foi, confié à la direction douce et courageuse du Pape Léon XIV, notre pasteur aimant.”
Des volontaires Fidesco en mission au Pérou nous ont aussi partagé leur joie. Stéphane est franco-américain : « Cette élection du Pape Léon XIV m’a tellement ému, particulièrement en apprenant tour à tour qu’il est de nationalité Américaine (US) – ce qui est déjà inédit – puis qu’il a été missionnaire au Pérou pendant beaucoup d’années, au point de prendre la nationalité Péruvienne également. Frissons lorsqu’il a parlé en Espagnol pour envoyer une pensée à ses anciens paroissiens du diocèse de Chiclayo. De même, j’ai compris pourquoi son nom me paraissait tellement français du fait de ses origines. C’était presque incroyable de sentir immédiatement tant de connexions avec ce Pape que je découvrais seulement depuis quelques minutes. »
Julie rejoint Stéphane « sur les connexions avec ce Pape étant elle-même née d’une mère américaine et d’un père Français, et vivant cette mission au Pérou. Nous nous sentons proches de Léon 14 et aspirons à suivre son exemple d’engagement, de service et de charité dans notre mission et après.»
Ségolène a regardé l’habemus papam avec des amis péruviens et une religieuse qui s’occupe de personnes âgées démunies du bidonville de Manchay : « Qu’elle ne fut pas notre surprise, quand nous avons découvert qu’il avait été missionnaire, ici, au Pérou, qu’il aimait le Pérou comme nous apprenons depuis 2 ans à l’aimer… Nous nous sommes sentis proches de lui, proches de l’Eglise, nous nous sentions en connexion avec lui, en communion… La rediffusion étant en français, nous devions traduire à nos amis présents à la maison.
Le silence s’est fait, comme une suspension, quand nous l’avons entendu s’exprimer en espagnol.
Et quand notre Saint-Père a dit ces mots : « À vous tous, frères et soeurs, (…) du monde entier, nous voulons être (…) une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent. » Nous avons dit à la Sœur : « Mais c’est de vous dont il parle, ma sœur, il parle de vous qui œuvrez pour les pauvres ! » La sœur, tressaillait de joie, heureuse de se sentir pleinement comme partie de son Église, celle qu’elle aime, à qui elle a fait confiance et reste fidèle depuis 38 ans… »
Et Ségolène d’ajouter que le pape est en lui-même un signe d’unité : « Nos amis protestants ici nous ont exprimé avec joie leur fierté d’être pays de cœur du nouveau Pape. C’était chouette de voir combien cela les rapprochait des catholiques, dans un climat où nous entendons beaucoup de désaccords entre protestants et catholiques, jusqu’à créer de gros conflits dans les familles. Ainsi notre Pape Leon vient réunifier les chrétiens péruviens. »
Enfin, depuis la Côte d’Ivoire, Dominique s’est senti rejoint par ce passage de la première homélie de Léon XIV dans la chapelle Sixtine devant les cardinaux : « Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait. » Et d’expliquer : « Je vois bien qu’il aborde une situation très présente en Côte d’Ivoire : nous avons de la ferveur, nos églises sont remplies mais nous sommes très souvent à la recherche de ce leader charismatique car pour nous le Christ vient sauver une situation sociale mais on ne comprend pas toujours qu’avoir la foi c’est croire qu’au travers de tout ce que je vis qui peut me fragiliser, m’affaiblir, me toucher au plus profond de moi-même, le Seigneur m’aime et qu’il est là avec moi. »