Quelques citations essentielles sur la prière sélectionnées par le Père Jean-Rodolphe Kars, chapelain à Paray-le-Monial.
Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Sois assidu à la prière et à la méditation. Tu m’as dit que tu avais déjà commencé. Continue donc à progresser dans cet exercice de l’amour envers Dieu. Fais chaque jour un pas de plus : de nuit, à la faible lueur de la lampe, parmi les faiblesses et dans la sécheresse de l’esprit ; ou de jour, dans la joie et l’illumination qui éblouit l’âme…
Si tu le peux, parle au Seigneur dans l’oraison, loue-le. Si tu n’y parviens pas parce que tu n’es pas encore bien avancé dans la vie spirituelle, ne t’inquiète pas : enferme-toi dans ta chambre et mets-toi en présence de Dieu. Il te verra et appréciera ta présence et ton silence. Ensuite, il te prendra par la main, te parlera, fera les cent pas dans les allées de ce jardin qu’est l’oraison, et tu y trouveras ta consolation. Rester en présence de Dieu simplement pour manifester notre volonté de nous reconnaître ses serviteurs, voilà un excellent exercice spirituel qui nous fait avancer dans le chemin de la perfection. Lorsque tu es uni à Dieu par la prière, examine qui tu es, en vérité ; parle-lui si tu le peux, et si cela t’est impossible, arrête-toi, reste devant lui. Ne te donne pas d’autre peine.
Père Jacques Loew (1908-1999), prêtre dominicain français, prêtre-ouvrier
Jacques Loew est le fondateur de la Mission Ouvrière saints Pierre-et-Paul (MOPP), et de l’École de la Foi à Fribourg (Suisse).
Peu importe que notre prière soit douce ou sèche, joyeuse ou lourde, tendue ou isolée, elle est notre outil, le trépan qui creuse les profondeurs pour en faire jaillir Dieu. Dans le corps mystique de Jésus, nous nous lions à la prière des cloîtrés et nous nous appuyons sur elle, mais nous avons à repétrir leur prière dans la pâte des hommes concrets que nous côtoyons chaque jour : notre usine, notre atelier… Et notre rue, notre quartier, depuis le voisin dont cinq centimètres de cloison nous séparent jusqu’à l’inconnu qui passe… […] Prions Dieu pour qu’il fasse comprendre à notre être tout entier et du dedans, la place primordiale de la prière dans notre tâche d’apôtre.
Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897)
Un savant a dit : « Donnez-moi un levier, un point d’appui, et je soulèverai le monde. » Ce qu’Archimède n’a pu obtenir parce que sa demande ne s’adressait point à Dieu et qu’elle n’était faite qu’au point de vue matériel, les saints l’ont obtenu dans toute sa plénitude. Le Tout-Puissant leur a donné pour point d’appui : lui-même, et lui seul. Pour levier : l’oraison, qui embrase d’un feu d’amour, et c’est ainsi qu’ils ont soulevé le monde, c’est ainsi que les saints encore militants le soulèvent et que jusqu’à la fin du monde les saints à venir le soulèveront aussi.
Manuscrit C (folio 35 v°)
Pape François
(À l’occasion de la Fête du Sacré-Cœur, en 2019.)
Entrer en prière, c’est entrer avec mon cœur dans le Cœur de Jésus, faire un chemin dans le Cœur de Jésus, ce que Jésus ressent, les sentiments de compassion de Jésus, et aussi faire un voyage dans mon cœur pour changer mon cœur, dans cette relation avec le Cœur de Jésus.