« La phrase de Benoît XVI restait pour moi un roc » – Témoignage de Benoît

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Benoît a reçu son appel au sacerdoce aux JMJ de Cologne, grâce à une phrase de Benoît XVI, qui l’a ensuite guidé jusqu’au bout.

Les JMJ de Cologne furent mon premier véritable contact avec Benoît XVI. Deux choses me marquèrent profondément : d’abord son regard témoignant d’une paix solide, pétillant de joie et d’intelligence. Ensuite cette phrase donnée au début de son pontificat, phrase que nous avions sur nos T-shirts : “N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout.”

C’est là que je me suis posé pour la première fois la question de la vocation. Et si le Seigneur m’appelait ? Je savais ce que je perdrai mais que gagnerai-je ? Le Seigneur enlève, certes, et que donne-t-il ? Autant de craintes rationnelles et de questions légitimes qui m’empêchaient de répondre sereinement à ce désir qui pourtant m’habitait.

Le Seigneur a creusé ce désir, l’a affermi avec patience : 4 ans d’école de commerce ! À l’issue d’une retraite, je choisis enfin d’entrer en propédeutique. Je n’avais que deux certitudes : ce désir assez flou qui m’habitait et le fait de perdre un bel emploi en temps de crise. Mais la phrase de Benoît XVI restait pour moi un roc. Je désirais croire à cette promesse que loin de perdre quelque chose en essayant de suivre le Christ, je gagnerais davantage. Le Pape me semblait si digne de confiance : ni exalté, ni fou, mais profondément sage et mesuré.

En regardant trois ans en arrière, je referais mille fois ce choix tant le Seigneur m’a comblé au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer.

Quelle ne fut pas ma joie d’apprendre qu’il célébrait sa dernière messe officielle le jour de mon anniversaire, alors même que mon évêque m’a envoyé étudier à Rome. Quel beau cadeau de voir passer devant moi ce pèlerin dont la personne et la décision rappellent notre état de pèlerin sur cette terre. Et cela un mercredi des Cendres.

Ce saint homme porte à merveille son titre de Serviteur des serviteurs, ses écrits sont le prolongement de son humilité : il cherche à rendre accessible les idées les plus complexes aux personnes les plus simples. Le brillant intellectuel n’est pas une star de ce monde qui éblouit mais un homme qui reflète une lumière devant laquelle il s’efface humblement. Quel modèle de pasteur pour un séminariste !

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