Un temps de joie et de communion fraternelle
Ils sont venus de plus de 100 pays ! 6000 pèlerins, dont 4000 diacres permanents, se sont rassemblés à Rome le week-end dernier pour le Jubilé de l’Espérance. Parmi eux, plus de 600 français et 7 membres de la communauté de l’Emmanuel, originaires de France, Suisse, Hongrie et Belgique. Vincent Fargue et Jean-François Vinchant témoignent d’une expérience de joie et de fraternité incroyables !

Parti sans rien attendre de particulier, Vincent Fargue, diacre permanent du diocèse d’Angers depuis 2020, témoigne avoir « reçu une pluie de grâces. J’ai pu me confesser dès le premier soir lors d’une soirée miséricorde à La Trinité-des-Monts, en présence des reliques de Sainte Thérèse de Lisieux. Avant de passer la Porte Sainte le lendemain matin. Cela a laissé la place à l’amour du Seigneur de se déverser dans mon cœur. Il y aura un avant et un après, à titre personnel mais aussi pour les diacres de la Communauté de l’Emmanuel. »
Jean-François Vinchant est également diacre depuis 2020, pour le diocèse d’Evry : « J’ai eu l’impression que l’Eglise prenait soin de nous que cela soit par la messe d’ouverture ou par la messe pontificale. » Arrivé avec des intuitions, il est reparti avec des convictions : « Mes intuitions ont été confirmées par l’homélie du Cardinal Aveline et celle du Pape François, prononcée par Mgr Fisichella. Le diacre est un vecteur de communion, un pont entre ceux qui sont dans l’Église et ceux qui sont à l’extérieur, entre les laïcs et les clercs. Cette insistance sur la communion m’a beaucoup touché car c’est aussi cela qui est ressorti de notre travail en interne avec les diacres de l’Emmanuel. »

En effet, les diacres de l’Emmanuel ont profité de ce Jubilé pour travailler ensemble sur la place des diacres dans la Communauté « car le diaconat a besoin d’être mieux compris mais aussi mieux annoncé » explique Vincent. Cela a permis « de laisser se déployer une belle grâce fraternelle entre nous et avec les 4 frères prêtres qui nous accompagnaient ainsi que d’approfondir notre compréhension de la complémentarité des états de vie. »
Car 5 épouses de diacres étaient également du voyage. « Une des grâces que nous vivons comme diacre, membre de la Communauté de l’Emmanuel, c’est de vivre ce ministère en couple, porté par nos frères » souligne encore Vincent.


Ces temps de travail internes ont alterné avec des temps de communion et de fraternité avec tous les diacres français : « Samedi matin, en procession, nous avons passé tous ensemble la Porte Sainte de la basilique Saint Pierre. Nous étions tous en aube, accompagnés de nos épouses. Ça restera pour moi un moment émouvant et très fort » raconte Jean-François. « Et le dimanche matin, imaginez des milliers de diacres rassemblés dans la Basilique pour une messe au cours de laquelle 23 hommes ont été ordonnés diacres permanents à leur tour. Magnifique ! »
« C’était une grande joie de retrouver des diacres d’Angers mais aussi de mon précédent diocèse, à Evry. Un jubilé en fait ! » s’enthousiasme, le sourire aux lèvres, Vincent qui retient un point marquant de l’homélie de Mgr Aveline : « Les diacres sont dans l’Eglise à la fois le grain de sable et le grain de sel. Le grain de sable qui vient rappeler à l’Eglise qu’il faut intégrer toutes les pauvretés, le grain de sel qui apporte l’Esprit-Saint. Car le Christ a besoin de ses deux mains, la main droite pour le prêtre qui le représente, la main gauche pour le diacre qui le sert. »
Jean-François complète : « J’ai été très touché aussi quand le Cardinal Aveline a rappelé que le ministère du diacre est central car il permet à l’Église de se décentrer en se souvenant de l’option préférentielle pour les pauvres. Le diacre manifeste et rappelle cette exigence à tous. »

Quant à Vincent, il a vécu une grâce particulière lorsque le dimanche matin, on lui a demandé de porter la communion aux prêtres pendant la messe : « J’ai ressenti une grande joie d’être choisi par le Seigneur. Pendant la consécration, j’étais au pied de l’autel avec le calice et la patène dans les mains et le Cardinal a consacré le pain et le vin qui étaient dans nos mains. C’était magnifique. Un beau cadeau, d’autant plus que la providence a voulu que je donne la communion dans la rangée où il y avait nos frères prêtres de la Communauté. Un très beau signe ! »
Pour tous deux, ce Jubilé aura été l’occasion d’une « grande fraternité entre nous car, même sans nous connaître, même en parlant des langues différentes, nous partageons quelque chose en commun à travers notre ministère. »