Journée Mondiale des Pauvres : Géry et Blandine témoignent avoir fait une expérience de communion
Le 17 novembre dernier, à l’occasion de la Journée Mondiale des Pauvres, des catholiques nîmois ont organisé un banquet pour, ou plutôt, avec les personnes de la rue, avec projection de film et temps de partage en fraternité.
Un avant-goût du ciel, source de joie et de communion ! Des étoiles encore plein les yeux, Géry et Blandine, membres de la communauté de l’Emmanuel, témoignent.
Tout a commencé le 21 juin dernier. L’Eglise de Nîmes s’est rassemblée dans toute sa diversité, pour célébrer la fête de la musique. Des paroissiens des paroisses du centre-ville, l’association Aux Captifs, la libération, les conférences Saint Vincent de Paul, le Cercle Saint Louis, la Communauté de l’Emmanuel, le Rocher, les Sœurs Pauvres de Jésus.
Nous avons vécu ce jour-là une communion exceptionnelle et goûté à une joie tellement grande que personne n’a voulu en rester là.
Et si nous organisions quelque chose lors de la Journée Mondiale des Pauvres le 17 novembre ?
Entre temps, nous avons reçu une lettre intitulée « Cœur à cœur » : envoyée par le Conseil International et le Modérateur général de l’Emmanuel à tous les membres de la Communauté, dont nous sommes, elle est une exhortation à vivre un Cœur à cœur avec le monde, notamment en invitant largement et en se laissant inviter. Puis, le pape François nous a offert l’encyclique Dilexit nos. Pour nous, ce sont deux beaux signes qui nous ont encouragés à poursuivre la préparation de la Journée Mondiale des Pauvres.
Beaucoup d’entre nous étant engagés dans l’association Aux Captifs, la libération – association au service des pauvres de la rue depuis plusieurs années – l’idée d’un banquet pour les pauvres s’est assez vite imposée.


Puis, a jailli l’idée de la projection du film Lourdes. Nous avions le souci d’une diffusion de qualité. Certains d’entre nous ont donc pris contact avec un professionnel à qui ils ont expliqué la démarche, sans cacher leur foi ni les personnes à qui ils souhaitaient montrer le film. Touché par cette initiative, ce professionnel a établi un devis de location d’un rétroprojecteur à zéro €.
Très vite aussi, nous avons eu un fort désir dans le cœur de vivre cette journée non pas pour les pauvres mais avec les pauvres. Nous avons donc proposé aux personnes présentes de vivre un temps de partage, en micro-fraternités, à partir d’une parole du pape François. Au moment de restituer, à tous, les fruits de nos échanges, nous avons eu la belle surprise de voir, pour chaque groupe, la personne de la rue se saisir du micro pour exprimer ce qui avait été vécu. C’était très beau de voir chacun prendre sa place aussi naturellement et nous pouvons dire que cela nous a rendus frères et sœurs les uns des autres.
A partir de ce moment-là, le Seigneur a tissé sa toile : être ensemble, les uns avec les autres, personnes de la rue et serviteurs de toutes les tendances d’Eglise, était une évidence. Nous avons eu l’impression que le Seigneur déroulait devant nous son tapis rouge.

Pour le repas, nous avions demandé aux femmes du Rocher de préparer un couscous. Elles sont arrivées, comme si elles étaient en mission spéciale, avec le Trafic du Rocher, et avec beaucoup de générosité, ont pris place, à leur tour, au cœur de cette journée incroyable.
C’était tellement extraordinaire que cela semblait ordinaire.
Nous avons goûté ce jour-là à la joie du Ciel et vu les merveilles du Seigneur.
Nous attendions pour le repas une quarantaine de personnes, mais ce ne sont pas moins de 80 personnes qui sont venues.
Un musicien de rue venu pour animer le repas a rejoint désormais une de nos maisonnées de l’Emmanuel. Et un début d’amitié se tisse avec Manu et Gab, deux personnes de la rue rencontrées le matin même.
Quelle joie de servir en Eglise et de vivre la mission main dans la main, toutes sensibilités rassemblées, dans une telle communion !