A l’avant-veille de la fête de sainte Anne et saint Joachim, les parents de la Vierge Marie (26 juillet), toute l’Eglise se rassemble pour célébrer le Seigneur et ses Miséricordes particulières à l’égard des grands-parents et des personnes âgées.

Dans l’Ecriture sainte, le Seigneur promet d’ouvrir à son peuple « un avenir et une espérance » (Jér 29,11). Le pape François, à l’occasion de cette journée, montre que cette promesse persiste jusqu’aux cheveux blancs : « Le verset du psaume 92, « ils portent encore des fruits dans la vieillesse » (v. 15), est une bonne nouvelle, un véritable “évangile” que nous pouvons annoncer au monde à l’occasion de la Deuxième Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées. Il va à contre-courant de ce que le monde pense de cet âge de la vie ; et aussi de l’attitude résignée de certains d’entre nous, personnes âgées, qui avancent avec peu d’espérance et sans plus rien attendre de l’avenir. »

Il y a une bonne nouvelle de l’âge avancé ! La vieillesse est une bénédiction. C’est la saison des fruits de tout ce que l’on a ensemencé de bon au cours de notre vie et de ce que l’on peut encore déployer dans l’ordre de la foi, de l’espérance et de la charité au cours de chaque journée qui passe. Une personne âgée atteinte de maladie d’Alzheimer disait : « chaque jour, je me dis, à qui je vais sourire aujourd’hui ? ». Un bon sourire sur le visage, bien droite sur son siège, attentive à son interlocuteur, elle restait en tenue de service. Elle cherchait à faire du bien autour d’elle, ne serait-ce que par un simple sourire !

« La vieillesse n’est pas un temps inutile où nous devrions rester en retrait en cessant de progresser, continue le pape François, mais une saison où l’on peut porter encore des fruits : une nouvelle mission nous attend et nous invite à tourner notre regard vers l’avenir. » C’est souvent dans le grand âge que le Seigneur appelle pour des missions importantes. Abraham avait 75 ans quand le Seigneur l’a appelé à quitter son pays pour une terre qu’il lui indiquerait. Le vieillard Syméon et la prophétesse Anne, âgée de 84 ans, conduits par l’Esprit Saint, ont reconnu le Messie dans l’enfant Jésus amené au Temple par ses parents. Ils ont loué le Seigneur et en ont témoigné autour d’eux ! Plus ou moins âgé, même sur son lit de mort, on peut témoigner des merveilles que le Seigneur a fait dans nos vies ! Il n’y a pas d’âge pour chanter les louanges du Seigneur et pour annoncer la bonne nouvelle du Salut !

A l’occasion de cette seconde journée mondiale, le pape François invite les grands-parents et tous ceux qui prennent de l’âge à évangéliser par la tendresse. Ainsi l’exprime-t-il : « La particulière sensibilité de nous autres, les personnes âgées, pour les marques d’attention, les pensées et les marques d’affection qui nous rendent humains, devrait redevenir une vocation pour beaucoup. Et ce sera un choix d’amour des personnes âgées envers les nouvelles générations ». Et le pape insiste : « C’est notre contribution à la révolution de la tendresse, une révolution spirituelle et désarmée dont je vous invite, chers grands-parents et personnes âgées, à devenir les protagonistes ». Vivre des béatitudes, être doux et humble de cœur, miséricordieux et artisan de paix, c’est possible à tout âge. Et quelle fécondité dans le cœur de ceux qui en bénéficient !

A l’occasion de cette journée mondiale, les plus jeunes sont appelés à entourer leurs grands-parents, et tous ceux qui vieillissent, d’une tendresse particulière. Ce peut être l’occasion de les visiter ou de leur envoyer une lettre. Une indulgence plénière est accordée à ceux qui s’étant confessé, se rendront à la messe ce jour-là et visiteront une personne âgée isolée dans les jours qui entourent cette célébration. Prions pour que notre monde change de regard et découvre la richesse des liens intergénérationnels !

➨ Lire le texte du pape François à l’occasion de cette fête.