“Je vous confie deux trésors : l’Esprit Saint et la croix”

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« Les jeunes sont ma préoccupation majeure », affirme Benoît XVI lors de son voyage en France. À Cologne, à Sydney ou à Madrid pour les JMJ et presque à chacun de ses voyages, il les a longuement rencontrés. Retour sur la veillée mémorable, sur le parvis de Notre-Dame de Paris, le 12 septembre 2008. Extraits.

Je voudrais vous parler de deux points profondément liés l’un à l’autre , qui constituent un véritable trésor où vous pourrez mettre votre cœur. Le premier se rapporte à un passage tiré des Actes des Apôtres, livre que certains appellent fort justement l’Évangile de l’Esprit Saint : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8).[…] Tous, vous cherchez à aimer et à être aimés ! C’est vers Dieu que vous devez vous tourner pour apprendre à aimer et pour avoir la force d’aimer. L’Esprit, qui est Amour, peut ouvrir vos cœurs pour recevoir le don de l’amour authentique. Tous, vous cherchez la vérité et vous voulez en vivre ! Cette vérité, c’est le Christ. Il est le seul Chemin, l’unique Vérité et la vraie Vie. […] Confiez-vous à l’Esprit Saint pour découvrir le Christ. L’Esprit est le guide nécessaire de la prière, l’âme de notre espérance et la source de la vraie joie. […]

En vous révélant qui est le Christ, mort et ressuscité pour nous, Il vous pousse à témoigner. Vous êtes à l’âge de la générosité. Il est urgent de parler du Christ autour de vous, à vos familles et à vos amis, sur vos lieux d’études, de travail ou de loisirs. N’ayez pas peur ! Ayez « le courage de vivre l’évangile et l’audace de le proclamer ». Pour cela, je vous encourage à avoir les mots qu’il faut pour annoncer Dieu autour de vous, appuyant votre témoignage sur la force de l’Esprit demandé dans la prière. Portez la Bonne Nouvelle aux jeunes de votre âge et aussi aux autres. Ils connaissent les turbulences des affections, le souci et l’incertitude face au travail et aux études. Ils affrontent des souffrances et ils font l’expérience de joies uniques. Témoignez de Dieu, car, en tant que jeunes, vous faites pleinement partie de la communauté catholique en vertu de votre baptême et en raison de la commune profession de foi. L’Église vous fait confiance, je tiens à vous le dire !

Je voudrais vous confier un second trésor. Il s’agit du mystère de la Croix. Beaucoup d’entre vous portent autour de leur cou une chaîne avec une croix. Moi aussi, j’en porte une. Ce n’est pas un ornement, ni un bijou. C’est le symbole précieux de notre foi, le signe visible et matériel du ralliement au Christ. Saint Paul parle clairement de la croix au début de sa première Lettre aux Corinthiens : “Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers le salut, pour nous, il est puissance de Dieu” (1 Co 1, 18).

L’Esprit ouvre l’intelligence humaine à de nouveaux horizons qui la dépassent et lui fait comprendre que l’unique vraie sagesse réside dans la grandeur du Christ. Pour les chrétiens, la croix symbolise la sagesse de Dieu et son amour infini révélé dans le don salvifique du Christ mort et ressuscité pour la vie du monde, pour la vie de chacun et de chacune d’entre vous en particulier. Puisse cette découverte d’un Dieu qui s’est fait homme par amour, cette découverte bouleversante vous inviter à respecter et à vénérer la croix ! Elle est non seulement le signe de votre vie en Dieu et de votre salut, mais elle est aussi le témoin muet des douleurs des hommes et, en même temps, l’expression unique et précieuse de toutes leurs espérances.

Chers jeunes, je sais que vénérer la croix attire aussi parfois la raillerie et même la persécution. La croix compromet en quelque sorte la sécurité humaine, mais elle affermit, aussi et surtout, la grâce de Dieu et confirme notre salut. Ce soir, je vous confie la croix du Christ. L’Esprit Saint vous en fera comprendre les mystères d’amour et vous crierez alors avec Saint Paul : “Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, comme moi pour le monde” (Ga 6, 14). Paul avait compris la parole de Jésus – apparemment paradoxale – selon laquelle c’est seulement en donnant (“en perdant”) sa propre vie qu’on peut la trouver et il en avait conclu que la croix exprime la loi fondamentale de l’amour et est la formulation parfaite de la vraie vie. Puisse l’approfondissement du mystère de la croix faire découvrir à certains d’entre vous l’appel à servir le Christ de manière plus totale dans la vie sacerdotale ou religieuse !

N’oubliez pas les deux trésors que le Pape vous a présentés ce soir : l’Esprit Saint et la croix ! »

LE CHRIST N’ENLÈVE RIEN ET IL DONNE TOUT !

« Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie. »

Messe d’inauguration de son pontificat, 24 avril 2005

Extrait d’Il est vivant ! n° 302

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Le magazine Il est vivant a publié le numéro spécial :

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