“Il ne souffle pas n’importe où…”

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S’adressant aux communautés nouvelles à la Pentecôte 2006, Benoît XVI avait donné une catéchèse nourrissante sur cet Esprit Saint si mystérieux.

L’Esprit Saint, en donnant la vie et la liberté, donne également l’unité. Il s’agit ici de trois dons inséparables les uns des autres. […] À Nicodème qui, dans sa recherche de la vérité, vient une nuit poser des questions à Jésus, celui-ci répond : “L’Esprit souffle où il veut” (cf. Jn 3, 8). Mais la volonté de l’Esprit n’est pas arbitraire. Il veut la vérité et le bien. C’est pourquoi il ne souffle pas n’importe où, se tournant une fois de ce côté-ci, et une autre de ce côté-là. Son souffle ne nous disperse pas mais nous réunit, parce que la vérité unit et l’amour unit. L’Esprit Saint est l’Esprit de Jésus Christ, l’Esprit qui unit le Père avec le Fils dans l’Amour qui, dans l’unique Dieu, donne et accueille.
[…] Il souffle où il veut. Il le fait de manière inattendue, dans des lieux inattendus et sous des formes qu’on ne peut jamais imaginer à l’avance. Et avec quelle multiplicité de forme et quelle corporéité il le fait ! […] Il veut que vous preniez de multiples formes et il vous veut pour l’unique corps, dans l’union avec les ordres durables – les jointures – de l’Église, avec les successeurs des apôtres et avec le Successeur de saint Pierre. […]

C’est vraiment uniquement de cette manière que l’unité trouve sa force et sa beauté : prendre part à l’édification de l’unique corps !
Les pasteurs seront attentifs à ne pas éteindre l’Esprit (cf. 1 Th 5, 19) et vous, vous ne cesserez d’apporter vos dons à la communauté tout entière. Une fois de plus : l’Esprit Saint souffle où il veut. Mais sa volonté est l’unité. Il nous conduit vers le Christ, dans son Corps. “Le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité” (Ép 4, 16).

[…] Sa présence se manifeste surtout dans l’élan missionnaire. Qui a rencontré quelque chose de vrai, de beau et de bon dans sa propre vie – le seul vrai trésor, la perle précieuse !–, court le partager partout, dans sa famille et au travail, dans tous les domaines de son existence.
Il le fait sans aucune crainte, parce qu’il sait qu’il a été adopté comme un fils ; sans aucune présomption, parce que tout est don. Sans découragement, parce que l’Esprit de Dieu précède son action dans le “cœur” des hommes et il est comme une semence dans les cultures et les religions les plus diverses. Il le fait sans frontières, parce qu’il est porteur d’une bonne nouvelle qui est pour tous les hommes, pour tous les peuples.

Chers amis, je vous demande d’être, plus encore, beaucoup plus, des collaborateurs dans le ministère apostolique universel du Pape, en ouvrant les portes au Christ. C’est le meilleur service que l’Église rend aux hommes et en particulier aux pauvres, afin que la vie de la personne, un ordre plus juste dans la société et la coexistence pacifique entre les nations trouvent dans le Christ la “pierre angulaire” sur laquelle construire l’authentique civilisation, la civilisation de l’amour. L’Esprit Saint donne aux croyants une vision supérieure du monde, de la vie, de l’histoire et il fait d’eux des gardiens de l’espérance qui ne déçoit pas. »

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