« L’humanité ne connaîtra pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas vers la Miséricorde » – Sortie du film sur sainte Faustine

Les 20, 23 et 24 mai 2021, le film Faustine, Apôtre de la miséricorde a été projeté dans les cinémas fraichement rouverts. Violetta Waver grande admiratrice de sainte Faustine a écrit le dossier pédagogique du film. Elle nous confiait ses impressions à la veille de sa sortie en salles.

Toutes les infos sur le film

Qu’est-ce qui vous a particulièrement touché dans le film ?

Faustine apotre de la misericorde affiche SAJEJ’ai beaucoup apprécié la partie documentaire et notamment la partie concernant le tableau de Jésus Miséricordieux et le rapprochement avec le Saint-Suaire. Le rôle qu’a joué le pape Jean-Paul II est également très bien démontré et il est très émouvant de voir que ce Pape a été choisi pour accomplir la Volonté de Dieu. Il a continué la mission de sainte Faustine et du bienheureux Michel Sopocko. Son élection a été providentielle. Les témoignages des grâces reçues par la prière du chapelet à la Miséricorde Divine sont touchants et montrent que Dieu est fidèle à ses promesses.   

Pourquoi le message de la miséricorde divine est-il particulièrement important pour notre époque ? Qu’a-t-il de très actuel ?

La révélation de l’insondable Miséricorde de Dieu est essentielle pour que les gens découvrent le vrai visage de Dieu et se tournent vers Lui. Le Père Henri Marie-Mottin dans le livre « La Fête de la Miséricorde Divine » écrit : « Au seuil de la Seconde guerre mondiale, alors que l’Europe est sur le point d’embraser le monde par la terrible idéologie qui couve en son sein, une des paroles du Christ à sainte Faustine prend vraiment toute sa mesure : « L’humanité ne connaîtra pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde » (PJ, 299) Les multiples crises et conflits, locaux ou universels, qui, depuis, continuent à traverser et ensanglanter le monde, ne font qu’appuyer cet appel et en montrer la douloureuse actualité : l’humanité n’a pas trouvé la paix ! Pour notre génération, comme pour toutes les générations à venir, l’invitation du Christ garde toute sa pertinence : se tourner vers son Cœur transpercé, source de la Rédemption, source de la Miséricorde, est la seule issue vers une paix durable ». Il est urgent de proclamer la Miséricorde Divine et de l’implorer sur notre monde qui a perdu ses repères, où le mal est souvent appelé bien et le bien appelé mal. Dieu vient interpeller l’humanité aujourd’hui. Nous sommes à un tournant, et la Miséricorde est la révélation, la dernière planche de salut que Dieu accorde à l’humanité pour revenir à Lui. Dieu a sans doute donné à sainte Faustine le message ultime et le plus grand qui existe parmi les révélations privées : le secret de sa miséricorde. Grâce à saint Jean-Paul II, ce message a atteint le monde entier, et « il n’est autre que l’Évangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité, qui nous donne la Miséricorde du Père »[1]. Dans la Miséricorde de Dieu, nous dit saint Jean-Paul II, le monde trouvera la Paix et l’homme le bonheur[2].

Vous sentez-vous proche de Sainte Faustine ?

Sainte Faustine m’accompagne depuis plus de vingt temps déjà. Ses écrits (le Petit Journal) ont bouleversé ma vie. Je crois avoir reçu une sorte d’Effusion de l’Esprit Saint au moment où je le lisais pour la première fois. Je ne comprenais pas ce qui se passait, mais je savais qu’il y avait un avant et un après. J’appréhendais de le terminer trop vite et ne m’autorisais à lire que dix pages par jour pour prolonger ce temps béni. Tous mes projets n’avaient plus de sens, ni d’importance. Ce qui comptait c’était ma relation avec Dieu. Sainte Faustine m’a appris à parler à Jésus, à Le recevoir dignement, à honorer la Miséricorde Divine et surtout à en témoigner. Je crois que j’ai lu le Petit Journal trois fois en continue, j’avais soif, et, maintenant je m’en nourris différemment, en lisant un extrait de temps à autre.

Peu après l’avoir connue, je me suis rendue dans son village natal pour visiter l’église où elle a été baptisée et sa maison natale. Au cours de ce pèlerinage sainte Faustine m’a fait le cadeau de me faire rencontrer sa nièce et une autre personne de sa famille. L’année suivante, quand j’y suis retournée, sa nièce m’a offert la photo que je voulais avoir tant, pourtant elle l’ignorait. C’était la photo prise lors de la venue de sainte Faustine dans sa maison natale en février 1935 pour voir sa mère très malade. On la voit sur la photo entourée de sa famille. Cette photo est pour moi une sorte de relique, mais aussi une preuve de son amitié et de sa proximité.

Avez-vous une ou deux anecdotes qui vous ont touché dans la vie de Sainte Faustine ?

Le Christ demande à sainte Faustine non seulement d’annoncer au monde sa Miséricorde mais aussi d’en témoigner : « Ma fille, si par toi j’exige que les hommes honorent ma miséricorde, toi la première, tu dois te distinguer par cette confiance en ma miséricorde. J’exige de toi des actes de miséricorde qui doivent découler de ton amour pour moi. Tu dois témoigner aux autres la miséricorde, toujours et partout, tu ne peux pas t’en écarter, ni t’excuser, ni te justifier.

Je te donne trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain: le premier ‑ l’action, le deuxième ‑ la parole, le troisième – la prière; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde et c’est la preuve irréfutable de l’amour envers moi. De cette manière, l’âme glorifie et honore ma miséricorde » PJ 742.

Sainte Faustine va s’y exercer de tout son cœur et demander au Christ de la transformer en sa Miséricorde[3]. Un jour, Jésus viendra Lui-même « goûter les fruits de sa miséricorde ». Sainte Faustine raconte dans le Petit Journal : « Jésus est venu aujourd’hui à la porterie sous l’apparence d’un pauvre jeune homme. Ce pauvre jeune homme émacié, vêtu d’un costume terriblement déchiré, pieds nus et tête nue, était gelé car le temps était pluvieux et froid. Il a demandé quelque chose de chaud à manger. Je suis donc allée à la cuisine, mais n’y ai rien trouvé pour les pauvres; pourtant après un moment de recherche, j’ai trouvé un peu de soupe que j’ai fait réchauffer et dans laquelle j’ai émietté un peu de pain, et j’ai servi le pauvre qui l’a mangée. Au moment où je lui repre­nais le bol, II me fit connaître qu’Il était le Maître du ciel et de la terre: Lorsque je Le vis tel qu’Il était, Il disparut à mes yeux. Après être retournée à la maison et alors que je réfléchissais sur ce qui s’était passé à la porte, j’entendis ces paroles en mon âme: Ma fille, les bénédictions des pauvres qui me bénissent en s’éloignant de la porte sont parvenues à mes oreilles, et ta miséricorde dans les limites de l’obéissance m’a plu, et c’est pourquoi, je suis descendu de mon trône afin de goûter les fruits de ta miséricorde. Ô mon Jésus, tout ce qui s’est passé il y a un moment, est maintenant clair et compréhensible. Je me suis bien demandée qui était ce pauvre qui montrait tant d’humilité. Dès cet instant mon cœur s’est allumé d’un amour encore plus pur envers les pauvres et ceux qui sont dans le besoin. Oh! comme je me réjouis que mes supérieures m’aient donné un tel travail. Je comprends que la miséricorde est multiple et qu’on peut faire le bien toujours, partout et en tout temps. Un fervent amour de Dieu voit tout autour de soi un incessant besoin de se com­muniquer par l’acte, la parole et la prière. Maintenant je comprends les paroles que Tu m’as dites autrefois, ô Seigneur ». (PJ 1312-1313)

Quelle est la phrase du Christ adressée à Sainte Faustine qui vous a le plus guidé dans votre vie ?

« Ah, combien il m’est douloureux que les âmes s’unissent si peu à moi au cours de la sainte Communion. J’attends les âmes mais elles sont indifférentes envers moi. Je les aime si tendrement et si sincèrement, et elles se défient de moi. Je veux les combler de grâces ‑ elles ne veulent pas les accepter. Elles me traitent comme quelque chose de mort et pourtant j’ai le cœur plein d’amour et de misé­ricorde. Afin que tu connaisses ne serait-ce qu’un peu ma douleur, imagine la plus tendre des mères qui aime beaucoup ses enfants, mais ces enfants méprisent l’amour de leur mère; considère sa douleur, personne ne peut la consoler. Ce n’est là qu’une bien pâle image et une faible ressemblance de mon amour. » PJ 1447

Cette phrase du Christ a transformé ma vie spirituelle. J’ai pris conscience que Dieu veut être en relation avec nous lorsque nous Le recevons dans la Sainte Communion et j’ai appris, après avoir communié, à parler à Jésus, comme à un ami, Lui parler de ma vie, de ce qui m’habite, de mes soucis, je Lui demande de m’aider dans certains problèmes que je n’arrive pas à résoudre seule. Le dernier cahier du Petit Journal de sainte Faustine qu’elle a appelé « Ma préparation à la Sainte Communion » m’a beaucoup guidée. Mes communions ne sont plus comme avant et je le dois à sainte Faustine. Comme pour confirmer cette vérité, sainte Faustine a écrit dans le Petit Journal : « Le moment le plus solennel de ma vie, c’est le moment où je reçois la sainte Communion ». PJ 1804 « Quel grand mystère la sainte Communion accomplit en nous ‑ nous le saurons seulement dans l’éternité. Ô moments les plus précieux de la vie ! » PJ 840 Je rends grâce à Dieu pour ce grand cadeau.

Quelles dévotions à la Miséricorde Divine mettez-vous en œuvre concrètement dans votre vie ?

Dès le début de ma rencontre avec sainte Faustine j’ai essayé de mettre en pratique tout ce que le Christ a demandé : vénérer le tableau de Jésus Miséricordieux et le diffuser, prier le chapelet à la Miséricorde Divine mais j’ai surtout été interpellée par l’heure de la Miséricorde Divine. Sans vraiment essayer de penser « ne serait-ce qu’un instant à la Passion du Christ » comme Il le demande à sainte Faustine, j’ai très souvent été amenée à regarder ma montre ou la montre de mon voisin (train, avion, etc) justement au moment où il était quinze heure. J’ai donc compris que c’était vraiment important et j’ai commencé à en parler autour de moi et à proposer aux gens de régler leurs téléphones portables afin qu’ils sonnent pour leur rappeler qu’il était quinze heure. 

J’avais aussi un désir caché d’avoir une grande fête de la Miséricorde Divine à Paris. Le Seigneur non seulement a exaucé ce désir, mais m’a donné de le réaliser alors qu’il aurait pu se servir de quelqu’un d’autre. J’ai donné mon témoignage dans le livre « La Fête de la Miséricorde Divine » que j’ai écrit avec le Père Henri-Marie Mottin et l’abbé Fabrice Loiseau.

Quelle bonne raison a-t-on d’aller voir ce film ?

Ceux qui connaissent un peu sainte Faustine et le message de la Miséricorde Divine, seront contents de trouver dans le film des réponses aux questions qu’ils se sont peut-être posés sur le tableau de Jésus Miséricordieux ou la fête de la Miséricorde Divine. Grâce au film on comprend bien quel est le tableau original de Jésus Miséricordieux, peint en présence de sainte Faustine et sur ses indications et quelles grâces nous pouvons recevoir en le vénérant. Certains sujets abordés dans le film n’ont jamais été approfondi ou évoqué en France jusqu’à présent comme par exemple le rôle du bienheureux Michel Sopocko, le directeur spirituel de sainte Faustine, dans la diffusion du message,  la fondation de la nouvelle congrégation religieuse demandée par le Christ à sainte Faustine, congrégation des Sœurs de Jésus Miséricordieux ou l’interdiction du Saint-Office de diffuser les révélations de sainte Faustine et le rôle de saint Jean-Paul II dans l’institution de la Fête de la Miséricorde Divine et la diffusion du message de la Miséricorde Divine.

Ceux qui ne connaissent pas du tout le message de la Miséricorde Divine, c’est une grande aventure spirituelle qui commence pour eux. Tout d’abord ils découvriront une grande sainte qui peut-être les accompagnera durant leur vie s’ils veulent qu’elle devienne leur amie. Ils découvriront le message du Christ transmis à sainte Faustine, le message de la Miséricorde, mais aussi des moyens qui leur permettront d’avancer dans la vie spirituelle et d’honorer la Miséricorde Divine. Ils comprendront aussi pourquoi il est important d’invoquer la Miséricorde Divine et l’honorer.

[1] Le pape François, Angelus, le 21 février 2021.

[2] St Jean-Paul II, Homélie, 17 août 2002. 

[3] Prière de sainte Faustine, Petit Journal 163


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Extraits du film

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