L’homme de Dieu : de l’ascèse naît la joie !

L’ascèse a parfois mauvaise presse : elle est vue comme une démarche exaltée et masochiste. Le film L’homme de Dieu qui raconte l’histoire de Nectarios d’Égine, un saint de l’Eglise orthodoxe se propose de changer notre regard sur cette dimension de la vie chrétienne en dévoilant ses fruits : paix et joie. A méditer durant ce temps de Carême.

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Calomnié et jalousé à cause de sa popularité, l’évêque métropolite Nectarios est chassé d’Egypte à la fin du XIXe siècle sans même pouvoir se défendre. Cette calomnie le suivra tout au long de sa vie et lui causera un véritable martyre. Mais confiant en Dieu, il se mettra à son écoute, vivant tout cela dans la charité envers ses persécuteurs, et répondant à l’appel de fonder un nouveau monastère pour répondre à l’appel radical de plusieurs jeunes femmes qui sont venues le chercher.

Si toute la première partie du film nous introduit à l’injustice qu’il subit et à la vie ascétique qu’il mène, la seconde partie nous ouvre à la joie et la paix qui découlent de ces épreuves vécues enracinées en Dieu. Nommé directeur d’un séminaire, il déplait car il est trop bienveillant, et se punit lui-même plutôt que ses élèves. Mais le sous directeur à qui l’ascèse déplait beaucoup, finit par reconnaître que Nectarios en retire de la paix, une paix qu’il désire lui-même sans jamais la trouver. Le saint lui révèle le sens de tout cela : se corriger soi-même pour être un bon chrétien. Malgré son apparente austérité, Nectarios rayonne de joie et attire à lui les personnes simples et ceux qui ont soif de Dieu, et il les traite comme un véritable père. Sans jamais maudire, il subit l’injustice et aime ceux qui lui sont envoyés. On le voit bien, ses sacrifices son un acte et une source d’amour envers les autres.

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Le film L’homme de Dieu développe également deux dimensions intéressantes. D’abord, celle du martyre vécu avec patience, que Nectarios incarne bel et bien. “Comme un agneau que l’on conduit à l’abattoir”, il n’inflige pas sa souffrance aux autres mais la prend sur lui et élève les autres avec, tout en offrant son cœur paternel pour les soulager de leurs peines. Ensuite, Nectarios nous fait méditer sur l’autorité. Soumis aux décisions d’un pouvoir qui refuse de discuter, il obéit. Mais homme de prière, il a autorité sur ceux qui lui sont confiés, car il est toujours à l’écoute de Celui qui la confère, Dieu. Ces deux dimensions, il les résume lui-même au cours d’une discussion dans le film : “Quand on est persécuté, il faut tendre la joue, mais quand on persécute vos enfants pour vous faire du mal, alors il faut vous battre pour protéger vos enfants.”

Les belles images de L’homme de Dieu nous permettent de découvrir la vie de ce saint orthodoxe récent. Elles peuvent aussi constituer un premier contact avec la belle culture orthodoxe grecque qui est méconnue des catholiques, en particulier dans le monde occidental. Il se destine plutôt aux adolescents et aux adultes. Ce film émouvant laissera dans les cœurs le désir de la paix intérieure, et de l’autorité, qu’elle soit exercée ou subie, vécue avec douceur.

En savoir plus sur Nectarios d’Egine

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