Un chant de louange pour célébrer Noël
Chant de louange et d’exaltation pour le jour de Noël et les deux semaines qui suivent, « Exultez de joie, peuples de l’univers » célèbre le mystère de l’Incarnation. Ecrit et composé en 1999, ce chant a été réenregistré l’an dernier et inclus dans l’album Sors de la nuit, ainsi que dans un clip magnifique à redécouvrir ci-dessous. Rencontre avec Louis-Etienne de Labarthe qui en a composé la mélodie.
Quelle est l’histoire de ce chant ?
Avec le père Dominique-Marie David (qui est évêque de Monaco maintenant), nous faisions partie du même groupe de prière. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré la Communauté de l’Emmanuel d’ailleurs. Il aimait beaucoup la liturgie et moi aussi. J’avais pas mal de mélodies qui me venaient dans la tête, avec l’envie de composer parfois. Et de temps en temps, un texte m’inspirait.

En l’occurrence, pour ce chant, j’ai été touché par un passage du livre d’Isaïe. Mais, il y a dans ce chant plusieurs sources bibliques.Le premier couplet reprend la prophétie d’Isaïe (Is 7, 14), un texte qu’on lit dans la nuit de Noël.
Ensuite, le deuxième couplet s’inspire de l’évangile de Jean au chapitre 1, verset 18.
Puis, le chant est nourri aussi de la lettre aux Galates au chapitre 4, verset 4.
Le père Dominique-Marie était, davantage que moi, pétri de la Parole de Dieu et c’est lui qui a fait le lien entre les différents textes qui ont inspiré le chant.
Finalement, ce chant est une espèce de patchwork comme le sont certains hymnes d’ailleurs.
C’est surtout un chant de louange de Noël ?
Effectivement, on avait le désir d’écrire un vrai chant de louange et d’exaltation pour célébrer Noël. On a souvent des chants traditionnels à Noël qui sont très beaux mais le risque c’est de rester figé dans ces cantiques traditionnels et donc un peu dans le monde de l’enfance. Or, le mystère de l’incarnation est très actuel, il se renouvelle toujours. C’était important pour nous, à travers ce chant, d’actualiser le mystère de Noël. D’ailleurs, c’est le principe même de la composition : redire toujours la même chose, le même événement, le même mystère mais avec des mots nouveaux et des mélodies nouvelles.
Qu’est-ce que ce chant vous évoque lorsque vous l’écoutez aujourd’hui ?
Pour la petite histoire, il y a une anecdote autour de la partition. C’est moi qui ai reçu cette mélodie mais, étant un piètre musicien, ce n’est pas moi qui ai écrit la partition. Elle a été écrite avec des triolets qui donnent un chant un rythme ternaire, un peu comme une valse. Lorsque j’ai découvert l’enregistrement, il ne correspondait pas du tout à ce que j’avais dans la tête. En fait, au lieu d’être un rythme de triolet, ce que j’avais imaginé était « croche pointée, croche pointée, croche », ce qui n’a rien à voir. Je n’ai pas du tout aimé cette version. Mais, ce qui est très étonnant, c’est que malgré l’erreur sur la partition, le chant a souvent été chanté correctement.
Pendant longtemps, quand j’ai entendu ce chant, j’ai repensé à cet épisode qui a été un peu douloureux pour moi. Cela m’a permis de comprendre que ce chant, une fois donné et chanté par le peuple de Dieu, ne m’appartenait plus. Il devenait la prière du peuple de Dieu, la prière d’un autre. Et alors, peu importe qu’il soit mal chanté, ce qui compte c’est la prière de la personne qui monte vers Dieu. Si le chant aide les gens à prier et à se connecter au Seigneur, alors il a rempli sa mission.
Et pour finir, la partition a été modifiée et le chant a été réenregistré dans un clip magnifique, l’année dernière.
Dans quelles circonstances peut-on utiliser ce chant ?
On peut le prendre bien sûr comme chant d’entrée ou chant de sortie à partir de Noël et pendant les deux semaines qui suivent. On pourrait même imaginer le chanter après la communion, en action de grâce, si jamais on voulait donner une dimension vraiment festive à Noël. En plus, il est sur les mêmes accords que « les anges dans nos campagnes ». On peut enchaîner les deux facilement ce qui donne un effet très festif et joyeux, qui mélange le côté traditionnel avec un chant plus moderne. En fin de messe, ça permet d’amplifier la louange !