Et si nous vivions nos combats spirituels avec Marie ?

Pour ce numéro de L’Aqueduc daté du 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, nous avons demandé aux établissements de la Communauté de l’Emmanuel de jeter un œil sur leur ancrage dans la dévotion à Marie. Notre fondateur Pierre Goursat, qui a vécu lui aussi des temps difficiles, ceux de la guerre de 40, n’était-il pas membre de la Légion de Marie ?

En effet, il suffit d’ouvrir le journal pour se rendre compte à quel point nos établissements scolaires sont devenus des lieux de combat, un condensé des débats de société, où la crise de notre société est vécue souvent de manière violente. Violence contre les autres, violence contre soi-même, tout cela vécu par les jeunes avec toute l’intensité et la fraîcheur tragique de leur âge. Plus que jamais, les problèmes sociétaux font irruption dans l’institution scolaire.

Il ne s’agit pas seulement du niveau des études, dont la baisse continue est préoccupante, comme chacun le sait. Il s’agit des raisons de vivre et de mourir, il s’agit des raisons d’apprendre ou de refuser d’hériter d’une civilisation dont les fondements sont ébranlés.

De cette situation inédite et de plus en plus déroutante naît une soif, une soif immense de sens, une soif métaphysique (alors que celle-ci n’est plus au programme de philosophie depuis des dizaines d’années), une soif religieuse profonde (alors que Dieu est le grand interdit de nos sociétés ). A cette soif, L’Aqueduc souhaite apporter un peu de cette Eau Vive puisée dans La Foi de nos Pères.

Et puisque nous sommes en plein combat, puisque ce combat nous dépasse par les proportions qu’il prend, nous proposons de nous tourner vers celle qui est forte comme une armée rangée en bataille, celle qui ne combat pas avec les armes de violence mais avec celles de la paix, non avec les armes des ténèbres et du mensonge, mais avec celles de la lumineuse douceur et de l’humble vérité : la Vierge Marie, la Mère de Dieu.

Du Magnificat, on ne retient souvent que les premières paroles :

 Mon âme exalte le Seigneur,

Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur,

Il s’est penché sur son humble servante,

Toutes les générations me diront bienheureuse

Le Puissant fit pour moi des merveilles,

Saint est son Nom !

L’attention des enseignants et des éducateurs est cependant alertée par la strophe suivante, qui fait écho à leur préoccupation de transmission :

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Or, en notre temps où la transmission d’âge en âge se fait de plus en plus difficile, aujourd’hui où le combat spirituel devient de plus en plus âpre dans les lycées, les collèges et les écoles, les versets suivants nous parlent :

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes,

Il renverse les puissants de leurs trônes,

Il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,

Il renvoie les riches les mains vides.

Oui c’est bien un combat qui est évoqué ici. Il est même facile d’en percevoir les étapes logiques : il faut d’abord désunir les puissants avant de pouvoir les renverser, et il n’est pas possible de permettre aux humbles de grandir si l’on n’a pas eu la force de se jeter complètement dans le combat avec ses propres bras bien déployés.

La dernière étape est de nourrir enfin les affamés … et n’est-ce pas le cœur de notre métier ?

 

Bernard de Castéra

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