Les miracles eucharistiques sont souvent soumis à une expertise scientifique afin de pouvoir les authentifier ou non. A Buenos Aires, les experts ont sorti des résultats inimaginables sur une hostie qui avait saigné. Un article extrait du dernier numéro d’Il est Vivant !
Eucharistie – Le miracle permanent – IEV n°341
Les miracles eucharistiques
Argentine, 1992-2006 – Buenos Aires
De surprise en surprise. A Buenos Aires, en 1996, une hostie tombée par terre s’est mise à saigner. Mais c’est son analyse médicale par un non-croyant qui s’est révélée la plus troublante.
Le 15 août 1996, en la paroisse Santa Maria, un fidèle a reçu l’hostie consacrée dans ses mains afin de communier, mais l’a fait tomber sur le sol par inadvertance et pensait ne pas la ramasser parce qu’elle lui paraissait souillée. Une autre personne plus pieuse s’est rendu compte de ce qui était arrivé, a ramassé l’hostie et l’a mise de côté, tout en informant rapidement le curé, le père Alejandro Pezet. Le prêtre, en suivant les directives de l’Église dans ces circonstances, a mis l’hostie dans un récipient rempli d’eau qui reposait dans le tabernacle en attendant qu’elle se dissolve.
Le 26 août, le tabernacle a été rouvert pour prélever dans le récipient l’hostie qui était tombée, et il a été constaté que celle-ci ne s’était pas dissoute et présentait quelques taches rougeâtres qui grandissaient de jour en jour. Les prêtres de la paroisse se sont rendus en hâte chez l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, afin de lui raconter ce qui s’était passé. Il a été décidé d’attendre avant de procéder à des enquêtes. Après que l’archevêque apprit que je suivais gratuitement ces investigations scientifiques, il m’a chargé de m’occuper du présent cas.
SOMMAIRE DU NUMÉRO :
4 Les miracles eucharistiques
Introduction
Histoire de la Fête-Dieu et récits de miracles
22 Science et miracles – De l’explication à l’implication
28 Dans la Bible – « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel »
38 Points de repère – Que nous dit le catéchisme ?
42 Morceaux choisis – Pape François : catéchèse sur la messe
48 Petite histoire de l’adoration
50 Rencontre avec…
Le père Florian Racine
Soeur Beata, csj
56 Florilège de témoignages
66 Vivre avec Dieu
Sur les pas de… Carlo Acutis
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Le 6 octobre 1999, je me suis rendu à Buenos Aires et ai interrogé les cinq prêtres témoins de l’événement qui m’ont affirmé qu’une autre hostie avait saigné en mai 1992. Ils l’avaient mise dans de l’eau distillée, le pire des procédés pour conserver quelque chose, ce qui me préoccupa beaucoup.
Lors du premier prodige, les prêtres comptaient parmi leurs paroissiennes une chimiste à laquelle ils avaient demandé d’analyser l’hostie sanglante. Cette professionnelle avait découvert qu’il s’agissait de sang humain révélant la présence des différents leucocytes actuellement connus. Elle eut la surprise de constater que les globules blancs étaient actifs.
Cependant, elle ne put procéder à l’examen génétique, car à cette époque il n’était pas facile de le réaliser. Pour ma part, je prélevai un échantillon des deux hosties qui avaient saigné, en présence du notaire archiépiscopal qui a certifié la légalité de cet acte, comme demandé par les autorités de l’Église en Argentine.
Le 21 octobre 1999, je suis allé au laboratoire de génétique qui devait réaliser les analyses des échantillons que j’avais apportés. Le 28 janvier 2000, les spécialistes ont trouvé des fragments d’ADN humains dans les échantillons. Il s’agissait de sang humain qui renfermait un code génétique humain.
En mars 2000, j’ai été informé que le célèbre docteur Robert Lawrence, histopathologiste médicolégal parmi les plus grands experts en analyse tissulaire, avait participé à cette étude. Les scientifiques m’ont expliqué qu’ils avaient sollicité sa collaboration. Le docteur Lawrence a étudié les échantillons dans lesquels il a trouvé de la peau humaine et des globules blancs.
En 2001, je me suis rendu chez le professeur Linoli qui a identifié les globules blancs et m’a annoncé que, fort probablement, les échantillons correspondaient à du tissu cardiaque. Les résultats obtenus à partir des échantillons étaient similaires à ceux des études effectuées sur l’hostie du miracle de Lanciano. En 2002, nous avons envoyé l’échantillon au professeur John Walker, à l’université de Sidney (Australie), qui a confirmé que les échantillons présentaient des cellules musculaires et des globules blancs intacts, alors que normalement, une fois hors de l’organisme au-delà de 15 minutes, ils se désintègrent.
En septembre 2003, le professeur Robert Lawrence m’a confirmé que, à la lumière des nouvelles enquêtes, on pouvait conclure à un échantillon correspondant au tissu d’un cœur enflammé, ce qui signifiait que la personne à qui il appartenait avait dû beaucoup souffrir.
Le 2 mars 2004, afin de lever tout doute, nous avons sollicité le plus grand expert en pathologie cardiaque et médecine légale, le professeur Frederick Zugibe de la Columbia University (New York).
Le professeur ignorait que cet échantillon que je lui apportais provenait d’une hostie consacrée. Après l’avoir étudié, il me dit : « L’échantillon que vous m’avez apporté est un muscle cardiaque, soit un myocarde, plus exactement le ventricule gauche. » Et il m’a confirmé que mon patient avait énormément souffert. Alors je lui ai demandé : « Pourquoi dites-vous cela ? » « Parce que votre patient présente quelques thrombus, empêchant à certains moments la respiration, l’apport d’oxygène, fatiguant et faisant souffrir ainsi le malade puisque chaque aspiration devait être douloureuse. Il a probablement été victime d’un coup porté à hauteur de la poitrine. D’autre part, l’activité cardiaque était vive au moment où vous m’avez apporté l’échantillon. Nous avons trouvé des globules blancs intacts et ceux-ci sont uniquement transportés par le sang. Par conséquent, s’il y a des globules blancs, c’est parce qu’au moment où vous m’avez apporté l’échantillon, ce dernier était en train de battre. » Le professeur m’a alors demandé à qui appartenait cet échantillon et quand nous lui avons dit qu’il provenait d’une hostie consacrée, il s’est exclamé : « Je ne le crois pas. » Il était très impressionné. « Docteur, au moment où vous m’avez apporté cet échantillon, ce cœur était vivant ! »
Son rapport a été envoyé le 26 mars 2005, 5 ans et demi après le début des études, et les conclusions ont été les suivantes : « Il s’agit d’un tissu cardiaque : il y a des modifications dégénératives du myocarde, lesquelles sont dues au fait que les cellules sont enflammées ; cela concerne le ventricule gauche du cœur. » Le 17 mars 2006, j’ai apporté ces résultats au cardinal Jorge Mario Bergoglio.
Compte rendu du docteur Ricardo Castañon Gomez