« Partout il fait meilleur être riche que pauvre, sauf chez Amédée de Savoie, qui met les pauvres à l’honneur et les riches au rencart »

QUI-SUIS-JE ?
Je nais à Thonon-les-Bains en 1435. Je suis duc de Savoie. A dix-sept ans, j’épouse Yolande de France, fille du roi Charles VII. Nous sommes parents de sept enfants, et nous formons une famille heureuse. Une de nos filles, Louise, sera déclarée bienheureuse par l’Eglise. Je règne 7 ans sous le nom d’Amédée IX.
Je suis atteint d’épilepsie, alors mon épouse m’aide grandement dans l’exercice du pouvoir. J’aime mes sujets, que je gouverne avec justice et charité. Je travaille d’arrache-pied à établir la paix tout autour de moi.
Très pieux, je profite de la présence du Saint Suaire à Chambéry pour prier souvent et longtemps devant lui.
Mes dernières paroles à mon épouse et à mes enfants furent pour leur recommander de pratiquer la justice et d’aimer les pauvres. Je meurs le 30 mars 1472.
Le pape Innocent XI m’a béatifié en 1677.
CE QU’ON A DIT DE MOI
Le duc de Milan a dit de moi : ” Partout il fait meilleur être riche que pauvre, sauf chez Amédée de Savoie, qui met les pauvres à l’honneur et les riches au rencart”. Effectivement, je fais preuve d’une grande charité envers les pauvres.
Un jour qu’on se vantait devant moi de la splendeur des chasses à courre d’un prince voisin, je répondis en montrant une des salles où étaient dressées des tables autour desquelles étaient assis de nombreux pauvres que je nourrissais : « Voilà mes équipages, c’est avec eux que je vais à la chasse du royaume des Cieux. »
À PROPOS DU SAINT SUAIRE :
Un linceul (ou suaire), est une pièce de drap dans laquelle on ensevelit un mort.
Le Saint Suaire est un drap de lin jauni de plus de 4 mètres de long sur un mètre de large, montrant l’image de face et de dos d’un homme qui a été flagellé et crucifié. C’est très probablement ce linge qui a enveloppé le corps de Jésus après sa mort. On atteste officiellement sa présence dans la deuxième moitié du XIVe siècle en Champagne.
C’est Anne de Lusignan, la maman d’Amédée, qui récupère le Saint Suaire en 1453. C’est à partir de ce moment-là qu’il est vénéré comme une relique de la Passion. Le duc Amédée fait construire une chapelle dans l’enceinte de son château à Chambéry, appelée la « Sainte Chapelle de Chambéry ». Il peut ainsi vénérer le Saint-Suaire quand il en a envie !
En savoir plus sur le Saint-Suaire (pour les plus grands) :
