Michel-Bernard de Vregille : « La première fois que je l’ai rencontré, au dicastère pour le Clergé, avec mon épouse Catherine et Dominique Janthial, prêtre responsable de l’Association Cléricale de la Communauté de l’Emmanuel, ce fut très bref. En raison d’un imprévu, c’est son premier secrétaire, Mgr Ferrara qui nous a reçus.

Lorsque le cardinal est venu nous saluer, nous avons été frappés par son sourire, sa simplicité, sa grâce d’accueil. Nous avons immédiatement eu le sentiment d’être en présence d’un ami ! »

Si son livre a été publié en français, c’est en partie grâce à vous…

« Au moment de notre rencontre, son livre venait de sortir en italien. Lorsque j’ai évoqué ce texte à Monseigneur Ferrara, pendant l’entretien, je lui ai tout simplement demandé s’il était prévu de le sortir en français. Il m’a répondu qu’ils en seraient très heureux s’ils trouvaient une édition. Je lui ai proposé d’envoyer le texte aux Editions de l’Emmanuel qui ont fait une proposition, laquelle a été acceptée rapidement par le dicastère. Nous sommes très heureux de contribuer à la diffusion française de l’ouvrage et être ainsi au service de l’Eglise. »

Qu’est-ce qui dans ce livre vous apporte la joie que vous évoquez dans l’avant-propos que vous avez rédigé pour l’édition française ?

J’ai eu la chance de naitre dans une famille profondément chrétienne et j’ai grandi dans l’amour de l’Église. Nous sommes dans un temps paradoxal où l’Église est fortement secouée par de nombreuses crises et une évolution interne intense. Pourtant, plus que jamais, nous sommes dans le temps de l’Église, pour reprendre la fameuse expression de Sainte Jeanne d’Arc à ceux qui l‘interrogeaient, « le Christ et l’Église c’est tout un ! ». Jésus a voulu son Église pour nous accompagner dans notre pèlerinage terrestre. Il l’a fondée sur Pierre et ses successeurs. C’est son corps mystique dont Il est la tête, il nous a envoyé son Esprit Saint et a également pris l’engagement d’être lui-même avec nous jusqu’à la fin des temps ! Je partage souvent à mes frères et sœurs cette conviction profonde : plus la Communauté de l’Emmanuel sera au service du Christ, dans son église, avec elle, en ayant confiance en elle, en lien avec nos pasteurs, plus elle sera féconde et portera du fruit.

En quoi, selon vous, les propos du Cardinal sont-ils prophétiques ?

Je les trouve prophétiques sur le fond et sur la forme. Sur le fond bien sûr, le Cardinal aborde la plupart des questions du moment, notamment la nécessité de la communion, d’avancer ensemble. Tous les baptisés sont appelés à œuvrer ensemble pour faire connaître le Christ et annoncer la bonne nouvelle de son infinie miséricorde. Avancer ensemble, quelle que soit sa vocation propre et son état de vie, est vital pour la mission.

Les propos du Cardinal sont aussi prophétiques sur la forme par leur simplicité. Il est en effet très important que les pasteurs, y compris au plus haut niveau de l’Église, sachent rejoindre le peuple de Dieu, et ceux qui le cherchent, de façon simple et incarnée. Dans le livre, le Cardinal répond souvent aux questions à partir d’un témoignage personnel et cela nous rejoint ainsi aisément. C’est un point d’attention pour chacun de nous, dans nos missions respectives : nous ne sommes pas là pour « parler du Christ » mais pour témoigner combien la rencontre personnelle avec Lui est transformante et donne le bonheur. Plus nos missions seront simples et incarnées, plus nous pourrons propager la joie de l’Evangile.

Pour quelle(s) raison(s) recommanderiez-vous de lire ce livre ?

Simples et directs, les propos du Cardinal apportent une fraicheur. Le livre est court et peut rejoindre de nombreuses personnes, même celles qui n’ont pas l’habitude de dévorer des encycliques ou des textes magistériels. Il peut ouvrir des portes ! Je le recommande donc très largement.