Une conférence sur les abus avec les auteurs de “J’écouterai leur cri” au Centre Sèvres

Le 7 décembre, le Centre Sèvres organise une soirée débat autour du livre J’écouterai leur cri, cinq regards de femmes sur la crise des abus des Éditions de l’Emmanuel

Semaine après semaine, les révélations concernant les abus dans l’Église nous stupéfient. Quand les choses vont-elles changer ? Pour y voir plus clair et avancer sur cette question délicate, le Centre Sèvres nous invite à une soirée débat autour de leur ouvrage J’écouterai leur cri, cinq regards de femmes sur la crise des abus

Ce livre, coécrit par quatre religieuses xavières et Monique Baujard (ancienne directrice du service Famille et Société de la Conférence des évêques de France), place les victimes au centre de la réflexion sur les abus dans l’Église.

A cette conférence, vous pourrez rencontrer :

Geneviève COMEAU, enseignante en théologie au Centre Sèvres, et son regard de théologienne sur le mal du point de vue de la victime.
Agata ZIELINSKI, enseignante en philosophie au Centre Sèvres et son regard de philosophe qui invite l’Église à sortir de l’entre-soi.
Joëlle FERRY, professeur honoraire de l’Institut Catholique de Paris, et son regard d’exégète sur les abus présents dans la Bible.
Thérèse de VILLETTE, criminologue, et son regard sur la justice restaurative qui nous offre un chemin de transformation.
Monique BAUJARD, ancienne directrice du service Famille et Société de la Conférence des évêques de France (CEF), et son regard de laïque engagée sur les impensés de l’Église.
Patrick C. GOUJON, auteur de l’introduction du livre, enseignant au Centre Sèvres, auteur de l’ouvrage Prière ne pas abuser, lauréat du Prix de la liberté intérieure 2022 et du Prix de littérature religieuse 2022, et son regard de prêtre jésuite, lui-même victime d’abus.

La conférence sera animée par Guilhem CAUSSE, enseignant en philosophie au Centre Sèvres et auteur de l’ouvrage Le pardon ou la victime relevée.

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De gauche à droite : Thérèse de Villette, le Père Patrick Goujon,Agata Zielinski,Geneviève Comeau et Joëlle Ferry lors de leur passage à la Domus Emmanuel.

Informations pratiques

Mercredi 7 décembre de 19h30 à 21h30

Centre Sèvres, 35 bis, rue de Sèvres – Paris 6e

Sur place et en visio

Un extrait du livre

La gravité

Le Christ est présent en la personne de celui ou de celle que l’on maltraite. La tradition biblique nous offre la figure du serviteur souffrant d’Isaïe pour méditer cela : l’énigme du mal, et un Dieu qui se rend présent à la souffrance humaine.

Des multitudes avaient été saisies d’épouvante en le voyant, – car il n’avait plus figure humaine, et son apparence n’était plus celle d’un homme. […] Il a grandi comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n’en faisions aucun cas (Is 52, 14 – 53, 2b-3).

Voilà un Dieu qui se tient au cœur de la souffrance humaine. Un Dieu présent à la souffrance du souffrant. Un Dieu défiguré par le mal commis. Si défiguré qu’on peine à le reconnaître comme Dieu. Le serviteur souffrant : la référence qui permet de tenir quand plus rien ne tient. Figure de la présence de Dieu, précisément là où Dieu semble irrémédiablement absent.

(Extrait : p109 – Une fragilité qui rend libre ? – Agata Zielinski)

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