Samedi 9 décembre 2017, partout dans le monde, les membres de la Communauté de l’Emmanuel ont vécu la consécration de la Communauté aux Cœurs de Jésus et de Marie. Retrouvez les photos, vidéos et explications.
Sommaire
Retrouvez ci-dessous le replay de la consécration à L’Ile-Bouchard.
Vous pouvez télécharger le texte de la consécration en français et en anglais :
Consécration en français Consecration in English
Si vous vivez localement la consécration en communauté, envoyez-nous une ou 2 photos de l’événement par email ou sur Facebook
Merci !
Photos de la consécration tout autour du monde
L’Île-Bouchard
Rassemblement central à L’Île-Bouchard, en présence de 2 évêque et des anciens modérateurs de la Communauté de l’Emmanuel. Il a été suivi à distance par de nombreux groupe de l’Emmanuel tout autours du monde.
Chili
Rassemblement à Quilvo
France – Paris
Rassemblement à Notre-Dame de Paris
Indonésie
Rassemblement à Surabaya
France – Hautes-Pyrénées
Rassemblement à Lourdes
Rwanda
Rassemblement à Kigali
Croatie
Brésil
Rassemblement à Salvador de Bahia
Belgique – Flandres
Rassemblement à Halle
États-Unis d’Amérique
Rassemblement à New-York City
Israël
Rassemblement à Nazareth
Royaume-Uni
Rassemblement à Londres
Colombie
Rassemblement à Bogota
Portugal
Rassemblement à Fatima
France – Orléans
Slovénie
Rassemblement à la paroisse de la Sainte Croix à Ljubljana
Île Maurice
Pays-Bas
France – Oise
Rassemblement à l’abbaye d’Ourscamp
Canada – Québec
Rassemblement à Montréal
République Tchèque
Loire-Atlantique/Vendée
Côte d’Ivoire
Irlande
Rassemblement au sanctuaire de Knock
Indonésie
Rassemblement à Jakarta
Allemagne – Munich
Canada – Québec
Rassemblement à Québec
France – Var
Rassemblement à Notre-Dame-du-Beausset-Vieux
Belgique
Rassemblement à Namur
France – Reims
Autriche
Laurent Landete, modérateur général de la Communauté de l’Emmanuel nous explique le sens de cette consécration.
On a coutume de parler de la consécration à Jésus par Marie et les membres de la communauté sont invités à dire celle de Saint Louis Marie Grignon de Montfort tous les jours. Pourtant c’est une première pour la Communauté de faire une consécration solennelle à Jésus et Marie, peux-tu nous dire ce qui a conduit à cette décision ?
Il y a un an, alors que je me trouvais à la béatification du père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, j’ai fait une rencontre étonnante. Le père François-Marie Lethel, carme, spécialiste de la théologie des saints, m’a interpellé à l’issue de la célébration de manière très charismatique : « Vous, l’Emmanuel, il faut que vous approfondissiez pourquoi vous vous consacrez tous les jours à Marie, avec la prière de Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Ces mots que vous prononcez vous engagent tellement ! ». Au moment même où il s’adressait à moi, j’étais bouleversé intérieurement. Et j’ai compris dans la minute qui a suivi, qu’il y avait là certainement un appel du Seigneur à nous mettre sous le regard de sa Mère de manière nouvelle, en reprenant pas à pas, les paroles de cette consécration, en faisant le lien avec notre charisme, afin de mieux transmettre ce qui nous a été donné au cœur même de notre fondation. C’est alors que j’ai décidé de proposer à la Communauté dans le monde entier, une année Mariale sur ce thème particulier. Il faut avancer en profondeur, dans les racines de notre vocation à être l’Emmanuel.
Par ailleurs, ces dernières années, nous avons entrepris un long travail avec le Conseil et le Comité consultatif, afin d’exprimer ce que nous sommes d’une manière plus ajustée à la lumière des enseignements reçus lors des retraites de la Fraternité de Jésus, lors des rencontres de prêtres et lors du Jubilé de l’Emmanuel en 2012. Ce travail d’anamnèse s’est traduit par une reformulation de nombreux passages de nos statuts : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement dit-on ! Et ce qui s’énonce clairement se transmet plus intensément et plus largement, pourrait-on dire aussi. Nous avons donc vécu un événement important ces derniers-jours avec la confirmation officielle de ces nouveaux Statuts. Cette décision du Saint siège concluait également tout un long processus qui a permis la création d’une nouvelle entité canonique pour les prêtres, diacres et séminaristes de l’Emmanuel, clarifiant leur appartenance à la Communauté dans un monde ecclésiastique où elle était parfois contestée. Ce ne pourra plus être le cas.
D’un premier abord, cela peut paraître bien loin des préoccupations missionnaires de nos frères et sœurs, mais il faut bien se rendre compte des conséquences pratiques de ces décisions romaines, en ce qui concerne le quotidien de notre vie communautaire : l’Eglise nous confirme dans notre appel à vivre résolument cette communion des états de vie, qu’a promu de manière si forte le Concile Vatican II (Lumen Gentium 10).
Il est donc clair que tout cela constitue une nouvelle étape importante pour la Communauté. Et cette reconnaissance arrive au cours de cette année Mariale qui a débuté providentiellement le 8 septembre dernier. J’ai souhaité ardemment dans ce contexte que nous puissions nous remettre solennellement à Jésus avec Marie. L’un et l’autre sont unis avec une telle force et tellement proches de nous, proches de nos propres cœurs si fragiles !
C’est pour cela que nous allons samedi, partout dans le monde, vivre cette consécration à Jésus avec Marie, en demandant leur protection pour le renouveau qui nous attend. Renouveau de toute l’Eglise, auquel elle nous invite à prendre notre part, avec l’encouragement juridique de ces dernières semaines. Ce sera un chemin de joie et réellement enthousiasmant, je le crois. C’est réellement une espérance inouïe, mais un chemin au cours duquel nous devrons être fidèles à notre propre appel. En effet, nous trouverons forcément des combats, car les « naissances » ne se font jamais sans épreuves. Il faut s’y préparer sereinement, unis les uns aux autres et dans la joie, car le Christ est vainqueur. Ce renouveau de l’Eglise n’est pas un ravalement de façade ou un relooking de circonstances. Oui, j’en ai la certitude, le renouveau auquel l’Eglise est appelée concerne cet ajustement des relations entre prêtres et laïcs. Avec ce que j’ai vu ces dernières années, j’ai le sentiment qu’il s’agit certainement d’un des renouveaux les plus passionnants de son histoire. Saint Louis Marie Grignon de Montfort parle des apôtres des derniers temps. J’ai l’intuition que c’est en partie de cela qu’il s’agit. L’enjeu, en fait, « c’est la crédibilité de l’Eglise dans sa mission », comme nous le disait le cardinal Farrell, lors de la remise officielle de nos statuts. Il faut y mettre tout notre cœur, toute notre intelligence, toute notre charité aussi… et nous ne pouvons pas le faire sans nous confier au Cœur de Jésus et au Cœur de Marie. Si nous sommes tout-proches de Jésus et de Marie, c’est l’assurance de cette justesse qui écarte les enjeux de pouvoir, pour être simplement au service.
Le lieu principal sera L’Ile-Bouchard, en communion avec tous les autres lieux, quel en est la signification ?
Vous le savez, L’Ile-Bouchard est un lieu marial très important, bien au-delà des limites de la France, même si c’est en ce lieu que se sont noués des enjeux si importants pour la liberté de ce pays, face au totalitarisme communiste de l’après-guerre, notamment. Mais ce qui dépasse le cadre de la France dans le message de L’Ile-Bouchard, c’est justement cet attachement à l’Eglise universelle, et précisément la place irremplaçable de Marie dans les moments clés de l’histoire des peuples. Quelles que soient les cultures ! Comment ne pas penser à Kibeho au Rwanda, à Guadalupe au Mexique, ou à Fatima au Portugal dont nous célébrons aussi le centenaire ? Nous vivons, nous venons de le dire, une sorte de basculement en ce qui concerne un « renouveau de la crédibilité de l’Eglise », et ce basculement ne peut se faire dans le bon sens sans Celle qui nous dit tout au long de l’Histoire, avec une infinie douceur : « faites tout ce qu’il vous dira » !
Marie aujourd’hui nous appelle à suivre Jésus qui nous demande de verser un vin nouveau dans des outres neuves, en nous protégeant de l’orgueil. Mais il faut urgemment ces outres neuves pour le vin toujours nouveau de la Grâce, pour le salut des gens qui l’attendent. L’issue est joyeuse pour l’Eglise, car le Tout puissant fait des merveilles dans toute l’Histoire Sainte ! Et à L’Ile-Bouchard, Marie, Celle que tous les âges diront Bienheureuse, nous montre le chemin qui nous mène à ce « nouveau Magnificat » pour ce temps nouveau.
Paray-le-Monial et L’Ile Bouchard sont deux sanctuaires confiés à la Communauté de l’Emmanuel. Peux-tu préciser le lien avec l’histoire et le charisme de l’Emmanuel ?
Il nous faut comprendre et approfondir quelque chose d’essentiel : la spiritualité du Cœur de Jésus et notre attachement à Marie, à son Cœur de Mère, sont intimement liés à notre Charisme.
A Paray, Jésus nous montre son Cœur de chair : « Voici ce Cœur ! ». Il nous invite ainsi à l’adoration, à tout recevoir de Lui. Il nous donne aussi un cœur de compassion, en nous faisant partager sa douleur de ne pas être aimé, d’être l’objet de tant d’ « ingratitudes ». Puis il nous appelle à l’évangélisation, en nous disant à chacun, comme à Marguerite-Marie : « je veux que tu attires les cœurs à mon cœur ».
Remarquons aussi que l’Écriture Sainte nous révèle le cœur de Marie aux moments décisifs de l’Histoire du Salut, liés au mystère de la présence de Dieu en ce monde, et donc à la manifestation du charisme de l’Emmanuel. Lors de la Nativité, Marie, en compagnie des bergers, des petits, est le modèle même de l’Adoration. À la Croix, elle nous immerge dans la compassion de Jésus. « Elle est entrée dans la passion de son fils par sa compassion », nous dit en ce sens, Benoît XVI. À la Pentecôte, où les apôtres reçoivent l’effusion de l’Esprit, Marie est encore là, comme mère de l’évangélisation. Voilà pourquoi nous sommes si liés aux cœurs de Marie et de Jésus et voilà pourquoi notre présence à Paray et dans d‘autres sanctuaires mariaux comme Beauraing pour des forums en Belgique, ou encore Altötting, en Allemagne, est si importante pour la Communauté.
Cet événement correspond au soixante dixième anniversaire du pèlerinage à Notre Dame de la Prière à L’Ile-Bouchard, quelle grâce particulière sommes-nous appelés à recevoir de ce lieu ?
Je crois que c’est tout simple. Je viens de donner quelques éléments, mais regardons encore un autre aspect : Marie, à L’Ile-Bouchard est invoquée comme Notre-Dame de la Prière. Et bien, il me semble que tous les enjeux auxquels nous sommes appelés ensemble et que je viens d’évoquer très rapidement : approfondissement de notre appel, apostolat des derniers temps, communion des états de vie, ainsi que toute forme de renouveau de l’Église, ne pourront se vivre que si nous sommes ancrés dans une vie de prière authentique. Non simplement une dévotion, mais un attachement personnel et constant au Christ, le Verbe fait chair, l’Emmanuel. Autrement dit, pas de sainteté sans vie de prière. Mais pas de crainte : « La sainteté c’est la force de Dieu dans la faiblesse de l’Homme », comme le dit le Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.