Chronique de la semaine : vive Noël !

Chronique
Par Philomène

La chronique de la semaine

Depuis un certain nombre d’années maintenant, ce temps d’Avent est pour moi un temps d’appréhension. Dès mi-novembre, en fait, la tension monte : avec qui allons-nous passer Noël ?

Voilà le tableau : des parents divorcés d’un côté, des tensions familiales de l’autre. Sans oublier, désormais, des frères et sœurs divorcés aussi. Plus question d’une année sur deux dans chaque famille ou d’un 24 ici et du 25 là. Un fichier excel à double entrée est désormais nécessaire pour intégrer les paramètres de chacun. Quoi que nous fassions, Noël ressemble à un patchwork d’individus plus ou moins esseulés, plus ou moins heureux d’être là. Un tiraillement de tous côtés qui peut se résumer cyniquement ainsi : « qui vais-je laisser seul cette année ? »

Pendant ce temps-là, les vitrines se décorent et les musiques de Noël résonnent sur les marchés éponymes. Mais pour tellement de personnes, Noël est un lieu de solitude. Alors, j’avoue, cette année, avoir été prise d’un sérieux doute : comment se réjouir quand tant souffrent ? Que veut dire attendre le Messie, notre Sauveur, quand des familles sont déchirées, d’autres en grande précarité ?

Voilà qu’au détour d’une discussion, quelqu’un m’éclaire. Ce qui rend chaque Noël particulier, ce qui fait que, chaque année, nous ne rejouons pas le souvenir d’un événement qui a eu lieu il y a 2000 ans, c’est précisément que Jésus vient habiter nos vies d’aujourd’hui, avec tout ce qu’elles comportent. Jésus vient habiter au milieu de chacun de nos foyers, aussi cabossés soient-ils. Cette année, Dieu me travaille pour que je puisse L’accueillir chez moi. Je L’entends me dire « que veux-tu que Je fasse pour toi ? » et je m’entends lui répondre : « Viens consoler les cœurs blessés. Viens guérir ces blessures familiales, Seigneur. » Et si je regarde bien ce petit bébé dans la crèche, je le vois qui me tend les bras pour m’entraîner derrière Lui. Jésus le tout petit, Jésus le maltraité, Jésus qui est né dans une étable, rejeté de tous. Jésus revient me dire, cette année encore, qu’Il souffre avec chacun d’entre nous, mais que l’amour est plus grand. Il se rend présent à mes côtés, Lui qui a tout vécu avant moi.

Me voici donc en chemin pour Noël. Comme une évidence, nous proposons à ma belle-sœur Sophie de se joindre à nous. Cette année elle n’aura pas ses enfants pour Noël. Qu’à cela ne tienne, elle viendra enrichir notre famille. Nos enfants sont ravis. Un coup de fil plus tard, mon frère Paul qui n’aura pas ses enfants non plus serait ravi de partir avec nous ! Puis, comme si le Seigneur prenait le temps de travailler mon cœur, un autre invité s’annonce quelques jours plus tard :  mon frère vient d’apprendre qu’un de ses amis était seul lui aussi, peut-il lui faire signe ?

Je me rends compte en écrivant ces lignes combien le Seigneur a répondu vite à mon cri. Il me tend la main pour que nous avancions ensemble. Et si je tends l’oreille, je L’entends m’encourager à aimer comme Il aime. C’est décidé, Noël sera, cette année, un patchwork de personnes réunies.

Oui, ce temps d’Avent peut (vraiment) commencer : Venez divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver !

 

Philomène.                                      

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