Le numéro 4 du magazine de Charis, l’instance de communion du Renouveau charismatique est sortie. Ce numéro parle notamment de la Pentecôte et de l’action des chrétiens pendant le confinement. Découvrez ici 3 extraits.
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Dieu en premier
Veronica O’Brien (1905 – 1998) et son rôle dans l’accueil du Renouveau charismatique par l’Église Catholique
Veronica O’Brien, née à Middleton (Irlande) était la onzième d’un foyer de treize enfants.
Son père était médecin-chirurgien et sa maman, une dame très stylée, était très appliquée dans l’éducation chrétienne de ses enfants.
Dès son jeune âge, Veronica a désiré pouvoir évangéliser à temps plein. Elle a choisi le célibat, elle vivait dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance.
Depuis les débuts de la seconde guerre mondiale et pendant plus de 20 ans elle a été très engagée au sein de la Légion de Marie. Ensuite, elle a été pleinement au service du cardinal Suenens pour le Concile Vatican II et, par après, elle a joué avec lui un rôle important pour le Renouveau charismatique, ce que l’article qui suit développe.
Aux débuts du Renouveau, les responsables des Communautés charismatiques connaissaient assez bien Veronica O’Brien. Pourtant seules les personnes proches du cardinal Suenens ont été témoins du rôle que Veronica a joué auprès de lui et de là, de l’influence qu’elle a exercé pendant les vingt premières années du Renouveau charismatique.
Dans le deuxième livre de ses “Mémoires”, le cardinal Suenens révèle sa collaboration étroite – pendant près d’un demisiècle – avec Veronica, d’origine Irlandaise. Veronica fut très proche du Pape Paul VI et du cardinal Benelli et, grâce à leur confiance, elle joua un rôle discret – mais décisif – dans l’accueil du Renouveau charismatique par Rome.
Marie – l’Église – l’Esprit- Saint
À plusieurs reprises, le pape François a fait référence au cardinal Suenens et à Veronica O’Brien dans le contexte des “Documents de Malines”. Ce qui frappe dans les écrits du cardinal Suenens concernant la vie de Veronica O’Brien, c’est de voir comment elle vivait déjà les grâces du Renouveau charismatique avant qu’on n’en parle comme aujourd’hui.
En effet, 50 ans avant le Concile Vatican II et la grâce du Renouveau qui a suivi, Veronica avait pris la décision de vivre à temps plein un apostolat orienté vers l’évangélisation. Elle vivait cet apostolat au sein de la Légion de Marie qu’elle a fondé en France et dans d’autres pays en Europe. Elle y découvrait toute la profondeur de la “Vraie dévotion à Marie” du père Louis-Marie Grignon de Montfort. Veronica avait une infinie confiance en la sainte Vierge qui était, disait-elle, le « secret » des fruits débordants de son apostolat.
C’est dans le contexte de la Légion de Marie que le cardinal Suenens – alors évêque auxiliaire de l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles – a rencontré Veronica. Cette première rencontre a lieu à Paris en 1947. Une deuxième rencontre à Lourdes le 15 août 1948 fut décisive. Aussi bien le cardinal Suenens que Veronica y ont vécu une forte expérience de « la vie dans l’Esprit ». Voici ce que le Cardinal en écrit :
… Au cours d’une de nos conversations, Veronica me confia qu’elle aimait Saint Paul d’un amour particulier et qu’elle vivait avec lui en une sorte de communion spirituelle, singulière et continue. Par crainte d’illusion, un soir, en prière à la grotte, elle l’avait supplié de lui donner un signe pour authentifier en quelque sorte cette présence intérieure.
Ce soir-là, il pleuvait à torrents. Veronica eut quelque peine, en abritant son Nouveau Testament sous sa cape entrouverte, à lire, sous la pluie battante, le texte tiré au hasard, qui figurait dans l’Epître aux Colossiens (Col 2,5). Saint Paul leur écrivait ces mots que Veronica recueillit avec émotion et gratitude: “Si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous et la fermeté de votre foi dans le Christ”.
Cette familiarité avec Saint Paul ― cette mystérieuse “télépathie” spirituelle ― lui inspira un jour une demande précise, d’ordre pratique. Elle lui dit dans la prière qu’elle avait besoin du concours visible, constant et concret d’un évêque qui, ici-bas, puisse l’aider à transmettre les grâces qu’elle croyait recevoir pour l’Église. Elle lui demandait de l’aider à rencontrer “un évêque qui sache écrire”.
Vers une communion spirituelle
Le cardinal Suenens poursuit: … Nos conversations de Lourdes m’ouvrirent des horizons nouveaux et marquèrent l’orientation de mon ministère pastoral. Au plan personnel, ces journées demeurent marquées pour moi d’une manière extraordinaire. Le dernier jour de notre rencontre, ou plus exactement la dernière nuit que je passai à Lourdes dans ma chambre d’hôtel, le Seigneur m’inonda de sa grâce, d’une façon qui marqua ma vie à jamais. Ce n’était autre qu’une “Effusion de l’Esprit”. On ne parlait pas encore du Renouveau charismatique!
Après cette rencontre à Lourdes, Veronica écrivit ceci à Mgr Suenens: … Je trouve en mon âme une union extraordinaire avec vous, une sympathie et compréhension profonde, comme si j’avais été faite en quelque sorte pour vous. C’est terriblement audacieux de penser et d’écrire de la sorte, mais je le fais tout naturellement. Est-ce une illusion? Je ne crois pas car, en même temps je suis inondée de lumière sur notre douce Reine et sur ce qu’Elle fera en vous et par vous si vous êtes humble et docile pour recevoir des mains de sa misérable petite servante ce qu’Elle y met. Et Elle y mettra beaucoup, beaucoup, beaucoup …
Dans ces extraits nous découvrons trois éléments importants de la vie de Veronica: son union à la Vierge Marie, son ouverture à l’Esprit Saint et sa communion avec l’Église.
Le cardinal Suenens a développé cela dans ses enseignements et dans tous ses écrits; il les a repris lors de chaque voyage et dans toutes les langues qu’il parlait.
Un grand souci d’évangélisation
Pour comprendre l’apostolat de Veronica et son rayonnement en France lors de la deuxième guerre mondiale, voici ce que le chanoine Guyot, alors directeur spirituel de la Légion de Marie, écrivait: …Ce travail apostolique, qui s’est poursuivi à travers une soixantaine de diocèses français, présente un aspect particulièrement intéressant: je veux parler de l’influence exercée sur un grand nombre de prêtres. Plusieurs m’ont confié qu’ils avaient reçu depuis leur prêtrise deux grâces de choix : la première était d’avoir connu la Légion de Marie et par elle le Traité de la Vraie Dévotion; et la seconde d’avoir rencontré cette Irlandaise. Ce genre d’influence, qui semble paradoxal, Mlle O’Brien ne l’a pas cherché; mais la Providence s’est servie d’elle…
Quant à l’engagement de Veronica les années ‘60, le Cardinal les résume ainsi:
…La vie de Veronica est, d’un bout à l’autre, un pathétique et douloureux appel pour qu’on réforme séminaires, noviciats et communautés religieuses du type actif, en vue d’initier et d’entraîner leurs membres à l’apostolat religieux direct, par contact et approche personnelle…
C’est dans ce contexte que Veronica devenait proche du cardinal Montini, le futur pape Paul VI.
Le Renouveau charismatique
Aux débuts du Renouveau charismatique, Veronica fut envoyée aux États-Unis par le cardinal Suenens. Voici sa réaction : …Il faut dire ‘oui’ à la grâce de Pentecôte et ‘non’ au Pentecôtisme; il faut dégager de son écrin la perle de grand prix et croire, d’une foi vivante et audacieuse, que l’Esprit Saint est toujours à l’œuvre dans son Église, miracles et charismes inclus, et être prêt à accepter ses surprises.”
Elle comprit d’emblée que le Renouveau n’était pas un “mouvement” ‒ étiquette trop souvent en usage en nos rangs ‒ mais que le Renouveau était une puissante grâce actuelle, un souffle, une motion de l’Esprit Saint, une grâce de Pentecôte, à capter par tous les baptisés et par tous les “mouvements”, quels qu’ils soient. C’était là son espérance.
Mais cette grâce devait être reçue en pleine harmonie avec la doctrine de l’Église catholique. Et, à ce sujet, des ambiguïtés restaient à lever. Cette situation de brebis sans pasteurs, conduites par des leaders improvisés, rendait urgent le contact confiant mais direct des dirigeants catholiques du Renouveau avec le centre de l’Église: Rome…
La Pentecôte 1975 à Rome
Le cardinal Suenens poursuit: …Lorsque les responsables du Renouveau songeaient à un nouveau Congrès International, le lieu, géographiquement le mieux adapté, leur paraissait être Porto-Rico. Veronica réussit à persuader les responsables de fixer le rendez-vous aux portes de Rome.
Durant un séjour aux États- Unis, Veronica fut invitée à donner une conférence à une assemblée œcuménique de pasteurs. Ce qui n’était guère d’usage dans un milieu où prévalent encore les recommandations de St. Paul aux femmes.
Elle leur dit ses espérances pour l’avenir œcuménique du Renouveau. A la fin de la causerie, elle se mit à genoux, demanda à l’assemblée de prier sur elle, et termina elle-même par une prière improvisée et par une invitation audacieuse qui émut l’assemblée.
“N’ayez pas peur, leur dit-elle, d’aller prier à Rome sur les tombes de Pierre et de Paul. Tous les chemins de l’œcuménisme aboutissent là”.
Elle ajouta ces mots inattendus : “Je vois en esprit qu’un jour le cardinal Suenens célébrera l’Eucharistie à Saint-Pierre de Rome, à l’occasion de la Pentecôte et y accueillera les pèlerins du Renouveau charismatique”.
Cette parole “prophétique”, qu’elle me répéta plus tard, me parut si contraire aux usages romains que je la crus humainement invraisemblable et impossible. Pourtant, elle se réalisera un jour, comme on le verra, et prendra place dans l’histoire des “Imprévus de Dieu”. Le mémorable Congrès de Pentecôte à Rome en 1975, dû à l’initiative et à la médiation de Veronica, en union étroite avec Mgr Benelli, s’acheva donc au mieux.
En vue de dégager le Renouveau catholique de toute ambiguïté, et de l’immuniser contre une tentation ‒ sans cesse renaissante à travers les âges ‒ de réunir des chrétiens, par-delà leur Église, dans une supra-Église du Saint- Esprit, Veronica multipliait ses contacts, francs et féconds, C’est à partir de cette réflexion que le Cardinal Suenens a invité un groupe des leaders Américain dans sa résidence à Bruxelles où ils sont restés plusieurs années.
C’est à partir de cette équipe que l’ICCRO a été créé, ainsi qu’une revue de communion pour le Renouveau. Plus tard, sous l’influence de Veronica, l’ICCRO a été transféré de Bruxelles à Rome, d’où ce service a poursuivi son chemin. ◊ = Roger Matthys
« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger » Matthieu 25:35
Covid-19 : témoignage de Patrizia
Je m’appelle Patrizia. Je suis mère de deux magnifiques enfants et je travaille comme opératrice sanitaire dans la RSA (Residenza Sanitaria Assistenziale) de Riva del Garda. Je suis membre de l’Association Via Pacis.
Depuis l’arrivée de la crise sanitaire du Covid-19, nous, les professionnels de la santé (médecins, infirmières) avons été en première ligne pour affronter l’épidémie dans les diverses branches du service sanitaire; exposés au risque infectieux, à une surcharge émotive non indifférente due à des rythmes de travail effrayant, au manque de moyens de protection individuelle, souvent désinfectés et réutilisés, à la fatigue physique, à la peur de contracter l’infection, de la transmettre à nos proches, à la diminution des ressources humaines, l’absence du soutien de nos proches à cause du danger de la contagion, cette dernière ressource irremplaçable, que chacun a le droit d’avoir à côté de soi, surtout dans ses derniers instants de vie. Après cette brève introduction d’un cadre presque dramatique, que chaque membre du personnel sanitaire dans n’importe quelle structure vit, je désire décrire synthétiquement mon expérience sur mon lieu de travail. Je commence ma journée en me levant à 4h40 du matin, en faisant la louange, parce que c’est de la prière que je prends la force pour affronter ma journée, si je puise dans la force du Seigneur, je suis certaine que ma journée a une saveur différente.
Depuis environ deux mois, le travail semble se dérouler sur un champ de bataille où on part caparaçonné de la tête aux pieds, indistinguables les uns des autres comme des martiens. Une armée blanche, verte et bleue ; ceci est aussi un bel enseignement, non seulement le virus ne regarde personne en face, mais peut-être nous-mêmes n’en sommes-nous plus capables, nous avons perdu le sens de nous arrêter et de nous regarder.
C’est seulement quand nous nous habillions, à la fin de notre tour, nous découvrons le visage de la personne avec laquelle nous avons travaillé, coude à coude, le visage marqué des dispositifs de protection et ruisselant de sueur.
Je peux témoigner que mon regard sur mes collègues en cette période a changé et est devenu plus profond. La compassion que j’éprouve pour tous ces visages marqués par les masques et ruisselant de sueur est indescriptible, je respire leur fatigue physique. La tristesse et le sens de solitude, que j’éprouve quand je rentre dans les chambres des patients est impossible à combler. Eux qui avec un regard plein d’espoir allongent la main vers toi pour chercher une caresse, une accolade, un peu de réconfort, un sourire, qui sonnent dix fois la sonnette avec n’importe quelle excuse seulement pour voir un visage, qui, même si caché derrière un masque, est familier pour eux.
Il y a aussi la tristesse et le sens de solitude des patients, qui allongent la main pour chercher une caresse, un geste d’attention.
S’attarder au côté des mourants, auxquels est refusée la présence de leurs proches, je le ressentis comme un devoir. Un épisode en particulier a laissé un signe dans mon cœur.
Monsieur A. était un homme de foi, il égrenait son chapelet entre ses doigts sans fatigue. A la messe, dans la petite chapelle de notre résidence, il était toujours le premier. Ce soir-là, il était en phase terminale et, pendant que je le regardais, en mon cœur, je me lamentais auprès du Seigneur : « Il n’est pas juste qu’il meure ainsi, sans les sacrements, qu’il quitte ce monde sans T’avoir d’abord reçu…”. J’entendis comme une voix en moi qui disait « J’ai faim, toi, donne-moi à manger. » A ce moment, un collègue s’approche et il me demande : « N’es-tu pas ministre extraordinaire de l’Eucharistie ? Donne-lui toi-même la communion ! ». Après m’être procuré avec quelques difficultés la clé du tabernacle, je pris le Saint Sacrement et le portai à monsieur A.
Dans ce petit morceau de pain était concentrée toute son espérance. Son visage se détendit et, avec le filet de voix qui lui restait, il récita avec moi le Je vous salue Marie. Il fit ainsi aussi avec son compagnon de chambre, puis je les bénis tous les deux avec le signe de La Croix, en les confiant au Seigneur.
Cette expérience m’a montré un Dieu vivant, toujours présent et proche. Elle a ouvert la voie, avec ma collègue Simona, elle aussi Ministre de l’Eucharistie, de porter la communion à tous les hôtes qui le désirent, avec l’approbation de l’administration. Ceci est l’extraordinaire de mon travail : la possibilité de « me faire le prochain », pour essuyer sur tant de visages les larmes qui ont la saveur de la solitude, pour alléger le poids qui opprime, pour contempler la présence du Seigneur disséminée dans mon quotidien. ◊
Les communautés catholiques s’unissent pour les pauvres
Covid-19 : témoignage de la Communauté Shalom
La communauté Shalom promeut « Halleluya solidaire » pour collecter des fonds pour trois autres institutions qui font des œuvres sociales.
Avec la participation d’institutions, d’artistes, de groupes de communication, de marques et de personnes de bonne volonté, le 7 juin 2020 s’est tenu en ligne « Halleluya solidaire ». Non content d’offrir de la bonne musique au public, l’événement a offert aux participants la possibilité de contribuer à quatre institutions sociales par des dons.
Promu par la communauté catholique Shalom, l’événement comprenait plus de six heures de programmation avec la participation de 15 artistes catholiques qui ont offert leur musique afin de recueillir COVID-19 : vos témoignages 100 000 R$ (Réal brésiliens, environ 17000€) pour le travail social de quatre institutions catholiques : Le projet Amigos dos Pobres (amis des pauvres) de la Communauté catholique de Shalom, Obra Lumen, Fazenda da Esperança (la ferme de l’espérance) et Condomínio Espiritual Uirapuru (CEU). Aujourd’hui, ils travaillent tous avec les plus pauvres qui souffrent encore plus de la pandémie causée par le virus Covid – 19.
Solidarité
Le « som da Esperança » (son de l’espérance) a touché de nombreux coeurs généreux qui ont contribué à ce que l’objectif soit atteint et, plus encore, à récolter plus que prévu. Les 120 000 R $ (20 400€) récoltés ont été répartis également entre les quatre institutions afin qu’elles puissent continuer leur travail d’assistance et d’évangélisation des pauvres.
Pour Silvio Scopel, le prêtre de la communauté Shalom, « Halleluya solidaire » a été une grande expérience d’évangélisation, de communion ecclésiale et de solidarité. « Il convient que la solidarité, réponde à ce dont l’autre a besoin », dit le prêtre. En plus de la collecte de fonds, l’événement en ligne a également évangélisé à travers des moments de prière, d’adoration, annonçant l’amour de Dieu et environ 100 personnes ont été conseillées et ont reçu la prière par téléphone.
Événement
Le projet est né du Festival Halleluya, considéré comme le plus grand festival de musique catholique au monde, qui se déroule traditionnellement en juillet dans six capitales brésiliennes telles que Fortaleza, São Luís, Teresina, Natal, São Paulo et Rio de Janeiro. Dans la capitale du Ceará (état brésilien), l’événement rassemble plus d’un million de personnes pendant cinq jours. La diffusion en direct a eu lieu sur les canaux YouTube du Festival Halleluya, de Shalom et de Canção Nova. À la télévision, les images ont été diffusées sur la chaîne REDEVIDA. Des milliers de personnes ont été touchées par le son de l’espérance. Ce mouvement de solidarité est un moyen d’aider ceux qui en ont le plus besoin en cette période de pandémie.
Au total, il y avait plus de 13.000 spectateurs et sur Internet plus de 600 000 interactions Les communautés catholiques s’unissent pour les pauvres Communauté Shalom avec Halleluya solidaire. Parmi les attractions, la présence du Père Marcelo Rossi ressortait, accordant une bénédiction spéciale au public. ◊